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Guerre des Mondes (La)
Ian Edginton & D’Israeli
Kyméra

Fin du 19éme siècle, deux hommes scrutent le ciel par-delà la nuit. Ce qu’ils voient, à soixante millions de kilomètres de la terre, est plus qu’intrigant : de la surface de Mars s’élèvent de terribles éruptions de gaz incandescents.



Quelques esprits savants comparent le phénomène à des gaz enflammés s’échappant d’un pistolet venant de faire feu. Mais les chances d’une vie humanoïde sur Mars étant d’une sur un million, pas un ne soupçonne l’éventualité d’une possible invasion. Non, tout cela ne peut-être qu’un colossal épisode volcanique qui propulse de la matière dans l’espace. Ces théories quelque peu fumeuses sont vite battues en brèche puisque dès le lendemain matin, un monstrueux objet cylindrique, telle une monumentale douille de métal, est venue se ficher dans la campagne anglaise, à Horsell Common. Éberlués, curieux, les hommes se précipitent vers le fantastique cratère.Ils font alors connaissance avec les horribles habitants de la planète rouge et leur puissance de feu dévastatrice. Les Martiens sont belliqueux et technologiquement très en avance sur les humains. La terre n’a qu’a bien se tenir, son invasion dans le feu et le sang a débuté.

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© Kyméra, Ian Edginton et D’Israeli. « Face aus tripodes ».

Ian Edginton et D’Israeli ont déjà montré leur passion pour l’œuvre d’H.G. Welles avec Scalet Traces (où les hommes s’appliquent à utiliser la technologie martienne, histoire de voir si quelques mondes éloignés ne seraient pas à conquérir !). Ils reviennent avec beaucoup de fidélité sur le roman fondateur du thème de La Guerre des Mondes. Suivant le parcours d’un personnage, les auteurs mettent en avant l’écroulement psychologique de l’homme face à la monstruosité qui s’applique inexorablement et sans pitié à l’espèce humaine. Tout démarre d’une curiosité initiale qui pousse à aller voir malgré le danger à la découverte de l’affreuse vérité, pour laisser ensuite place au sentiments d’impuissance et d’effroi devant les forces systématiques de destruction des Martiens (rayons mortels et les fameux tripodes...). La peur, la fuite, la folie viennent alors secouer la course spasmodique de l’homme poursuivi par l’horreur. La traque est terrible, le fuyard perd toutes ses valeurs pour devenir un simple vermisseau qui se refugie dans la fange des vestiges d’un monde qui s’écroule.
Et puis, aussi subitement qu’est tombée l’obscurité, la lueur salvatrice se fera grand jour.

Le récit envoute et obsède alors que dessin et couleurs sont à l’unisson pour faire passer l’horreur de cette campagne d’invasion. Attardez-vous sur les émotions de peur, d’angoisse, de terreur remarquablement rendues tout comme sur la dynamique instillée dans le travail de D’Israeli. Ce comic book est en tous points remarquable et ne peut que pousser le lecteur à en redemander. Et la suite du cauchemar se trouve être dans Scalet Traces... quand l’homme fait encore pire que ses envahisseurs !


Fiche technique
- Titre : La Guerre des Mondes
- Scénario : Ian Edginton (d’après le roman de H. G. Wells)
- Dessin : D’Israeli
- Couleurs : D’Israeli
- Éditeur : Kyméra
- Pages : 72 pages (couleur)
- Dépôt légal : mars 2006
- ISBN : 2-9523169-8-8
- Prix public : 10 €




Fabrice Leduc
17 septembre 2006




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La Guerre des Mondes, une adaptation réussie par Ian Edginton et D’Israeli.



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Scarlet Traces... 10 ans plus tard, un autre cauchemar.



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Scarlet Traces, couverture Dark Horse Comics en 2003.



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