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Maîtres des dragons (Les)
Jack Vance
Le Bélial’, roman traduit de l’anglais (États-Unis), Planet Opera, 192 pages, octobre 2021, 14,90€

La planète Aertlith abrite les derniers humains libres. Régulièrement les Basiques débarquent pour enlever des membres de ce bastion de l’humanité. L’éleveur de dragons Joaz Banbeck est certain qu’ils vont bientôt revenir. Il alerte son voisin Ervis Carcolo qui ne pense qu’à restaurer le prestige de sa maison et donc ne l’écoute pas, préférant l’attaquer à la tête de ses dragons.
L’atterrissage des Basiques rajoute encore à la confusion des combats.



Prix Hugo 1963, « Les maîtres des dragons » est un classique de la science-fiction qui a déjà connu maintes parutions. Ce court roman figure d’ailleurs dans le tome deux de l’intégrale des nouvelles de Jack Vance, mais comme le dit Olivier Girard dans l’introduction, il estimait que cette novella méritait de ressortir seule pour une meilleure mise en avant. Pour ce faire, c’est le concept de « La quête onirique de Vellitt Boe » et de « Harrison Harrison » qui a été repris : couverture avec rabats et toucher peau de pêche, nombreuses illustrations intérieures signées Nicolas Fructus, ce qui en fait vraiment un très bel objet.

Joaz Banbeck et Ervis Carcolo élèvent des dragons. Il en existe de différentes sortes : les Harpies, les Démons, les Mastodontes... que Nicolas Fructus met en images, ce qui permet de les visualiser facilement comme les différents personnages. Dans les sous-sols d’Aerlith vivent les Sacerdotes, des humains nus portant les cheveux longs. Si Ervis Carcolo apparait rapidement antipathique, pensant juste à détruire les Banbecks pour sa gloire et par jalousie, le personnage de Joaz Banbeck est plus contrasté. Calculateur, il n’hésite pas à manipuler les gens, voyant dans les Sacerdotes de possibles alliés pour résister aux Basiques, alors qu’ils préfèrent rester dans l’ombre dans un but qu’ils sont seuls à connaître.
Jack Vance décrit la rivalité entre les deux hommes, entre deux clans vivant dans deux vallées voisines aux fortunes opposées. L’un voit son voisin comme l’ennemi, alors que l’autre voit plus loin, se préparant à résister à la menace des Basiques en s’appuyant sur ses dragons.

« Les maîtres des dragons » s’avère efficace, ramassé, allant à l’essentiel. La tension monte au fur et à mesure des confrontations jusqu’à celle qui doit décider de l’issue finale et qui donne une intéressante et surprenante perspective sur qui sont les Basiques. Jack Vance nous transporte comme d’habitude ailleurs, nous amène sans coup férir dans son sillage. Qu’importe que l’on ait déjà lu ou non ce court roman, on y revient à nouveau, le plaisir intact. La magie Jack Vance opère à chaque fois.
Les descriptions sont très imagées avec les dragons, les combats... ce que parvient très bien à rendre Nicolas Fructus.
Cette édition est un tout qui offre à cette novella un très bel écrin.


Titre : Les maîtres des dragons (The Dragon Master, 1963)
Auteur : Jack Vance
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Brigitte Mariot
Couverture et illustrations intérieures : Nicolas Fructus
Éditeur : Le Bélial’
Directeur de collection : Olivier Girard
Site Internet : Roman (site éditeur)
Pages : 192
Format (en cm) : 13 x 20
Dépôt légal : octobre 2021
ISBN : 9782843449888
Prix : 14,90 €


Pour écrire à l’auteur de cet article :
francois.schnebelen[at]yozone.fr


François Schnebelen
25 octobre 2021


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