Le Capitaine Futur, c’est Curt Newton, un géant roux, scientifique hors normes aux capacités physiques incomparables et avide de justice. Il a été élevé sur la Lune par Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est réellement, par Grag, un robot indestructible, et Otho, un androïde synthétique. Ensemble ils sont connus sous le nom de Futuristes et quand le gouvernement rencontre un problème insoluble, il en appelle au Capitaine Futur.
Tel est justement le cas avec des vaisseaux spatiaux ne cessant de disparaître aux abords de Mercure, planète sur laquelle ils sont fabriqués. L’équipage en teste un et, d’un coup, il se retrouve flottant dans l’espace sans rien avoir remarqué. Quel est ce mystère ? Seuls le Capitaine Futur et ses amis semblent à même de le résoudre.
Comme dans les autres opus, le marshal Ezra Gurney et Joan Randall s’invitent dans la partie, la dernière en pinçant pour Curt et lui lançant de temps à autres des piques traduisant ses sentiments. Toutefois, le géant reste inflexible, tout dévoué à la science et à la justice.
Dans son bocal de sérum, Simon Wright avait besoin des autres pour se déplacer. Maintenant que des rayons porteurs lui ont été adjoints, il gagne une grande autonomie et cela change clairement la donne ici. Tout savant qu’il est, il prend des risques, profitant de cette nouvelle liberté. Un pas est franchi et les membres de l’équipe peuvent suivre plusieurs pistes en même temps. L’action ne cesse jamais, le terrain de jeu n’est rien de moins que le système solaire avec ses planètes habitables, avec des vaisseaux spatiaux le sillonnant comme s’il était minuscule. Rien ne semble ici impossible. Des technologies inconnues font surface, des individus mal intentionnés cherchent à en profiter et ils ont beau faire, une fois que le Capitaine Futur arrive, leurs jours sont comptés. Le scénario est écrit d’avance, connu, mais il procure toujours le même plaisir, car c’est vivant, ça bouge dans tous les sens. De plus, il y a de l’humour avec les chamailleries incessantes entre Grag et Otho, alors que chacun donnerait sa vie pour l’autre. Les personnages attirent la sympathie et les retrouver est gage de bons moments à passer, sans prise de tête.
Nos connaissances actuelles sont sans cesse bafouées, les exemples sont légion comme ces naufragés voguant dans l’espace et recueillis par des vaisseaux de passage, remarquant leurs lumières ! Certaines erreurs sont en fait le reflet des connaissances de l’époque, car ce tome affiche plus de 80 années au compteur.
J’ai envie de dire « qu’importe », seules comptent ici l’aventure échevelée et la camaraderie. Le lecteur est trimballé de planète en planète, il dépasse la pesanteur terrestre sans coup férir et sans débourser les fortunes demandées par certains milliardaires voyant dans le tourisme spatial une nouvelle opportunité de profit.
Lire un épisode de « Capitaine Futur » revient à s’injecter une bonne dose de sense of wonder, et pas besoin d’aiguille pour ça ! Et les effets sont notables : évasion garantie avec oubli de la morosité ambiante, sans oublier le rajeunissement à la clé.
« La course aux étoiles », c’est le space opera dans toute sa splendeur, celui des débuts où aucune limite n’existait. Plein gaz !
À noter : en fin d’ouvrage figurent quelques illustrations d’époque, montrant quelques situations du livre. Nostalgie...
Titre : La course aux étoiles (Star Trail to Glory, 1941)
Série : Capitaine Futur, tome 6
Auteur : Edmond Hamilton
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Pierre-Paul Durastanti
Couverture et conception graphique : Philippe Gady
Éditeur : Le Bélial’
Collection : Pulps
Directeur de collection : Pierre-Paul Durastanti
Site Internet : Roman (site éditeur)
Pages : 212
Format (en cm) : 13 x 20
Dépôt légal : juin 2021
ISBN : 9782843449833
Prix : 15,90 €
Également sur la Yozone :
Capitaine Futur, tome 1 : L’empereur de l’espace
Capitaine Futur, tome 2 : À la rescousse
Capitaine Futur, tome 3 : Le défi
Capitaine Futur, tome 4 : Le triomphe
Capitaine Futur, tome 5 : Les 7 pierres de l’espace
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