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Dororo, intégrale (T1) Édition prestige
Osamu Tezuka
Delcourt Tonkam

Sous une pluie battante, le seigneur Daïgo arrive au pavillon des enfers. Il est emmené dans la pièce aux 48 sculptures infernales. On raconte que le sculpteur est mort fou sitôt après l’achèvement de sa dernière statue. Daïgo demande à y rester seul jusqu’à l’aube. Il invoque les esprits pour devenir le maître du pays tout entier, offrant en contrepartie la vie de son enfant qui devrait naitre dans les jours prochains. Les esprits acceptent de prendre chacun une part de ce futur bébé. Deux jours plus tard, le petit naît dépourvu de membres, sans yeux ni oreilles ni nez… ce n’est qu’un bout de chair. Le seigneur Daïgo est heureux de voir que son vœu est exaucé et force sa femme à abandonner ce rejeton non viable qui ne serait de toute façon qu’un boulet pour lui. Son corps est déposé dans un baquet sur le fleuve.



Hyakkimaru est recueilli par un chirurgien qui ramassait des herbes médicinales le long de la rivière. Le médecin lui donne de la bouillie de riz et jure de tout faire pour le garder en vie et l’élever. Un jour, il entend murmurer à son oreille et comprend que ce petit arrive à communiquer sans bouche ni oreille. Savant et habile, il passe ses nuits à lui fabriquer des yeux, des bras, des jambes et arrive à le faire ressembler à un enfant normal en apparence.

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En grandissant, les pouvoirs surnaturels de Hyakkimaru attirent les spectres et les mauvais esprits, il quitte la maison pour vivre sa vie. Devenu un jeune homme, il sait manier le sabre comme personne et entend les voix des esprits. Il sympathise avec Dororo, un jeune voleur et décident de faire route ensemble.

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Après la belle réédition intégrale d’Ayako”, c’est au tour de “Dororo” d’avoir droit à la collection prestige. Hyakkimaru et Dororo sont tous deux des écorchés de la vie. 48 parties du corps sacrifiées à des démons pour le premier et une enfance difficile pour le second. Au fur et à mesure de leur périple, ils s’attachent l’un à l’autre, c’est particulièrement touchant. Dororo a encore besoin d’être canalisé et n’écoute pas toujours son frangin (comme il l’appelle) mais n’a pas un mauvais fond. Il a juste besoin de mûrir encore et de se sentir en confiance. Multipliant les combats avec les démons, Hyakkimaru récupère des parties de son corps, le scénario est bien fait. Bien que l’histoire soit tragique à la base, elle ne fait pas pleurer dans les chaumières, bien au contraire. La mise en scène est très soignée, le trait de Osamu Tezuka est bel et bien reconnaissable.

Encore un chef d’œuvre du grand maître du manga à découvrir !


Dororo, intégrale (T1) Edition prestige
- Scénario : Osamu Tezuka
- Éditeur : Delcourt Tonkam
- Collection : Delcourt Tonkam Seinen
- Format : 13,6 x 20 cm
- Pagination : 416 pages noir et blanc, sens de lecture original
- Dépôt légal : 3 février 2021
- Numéro IBSN : 9782413027812
- Prix public : 24,95 €


A lire sur la Yozone :
- Ayako, intégrale - Édition prestige


Illustrations © Osamu Tezuka et Editions Delcourt Tonkam (2021)



Anne Schnebelen
4 avril 2021




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