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Arrivederci, Amore, Ciao
Film italien de Michele Soavi (2005)
2 août 2006


Genre : Polar pur sang
Durée : 1h50

Avec Alessio Boni (Giorgio Pellegrini), Alina Nadelea (Roberta), Carlo Cecchi (Sante Brianese), Isabella Ferrari (Flora), Michele Placido (Anedda), Kai Portman (Tonci)

12 ans après sa comédie horrifique « Dellamorte, Dellamore », Michele Soavi fait une pause télé (là où il travaillait durant ces années) pour un retour attendu au ciné. « Ariverci Amore Ciao », est l’adaptation du roman semi autobiographique de Massimo Carlotto. Un polar envisagé comme une métaphore de la réalité contemporaine qui retrace le parcours de Giorgo Pelligrini. Exilé en Amérique Centrale pour échapper à la justice, cet ancien militant d’extrême-gauche est de retour en Italie et sollicite sa réhabilitation. Malheureusement, celle-ci passe par la case prison et notre homme doit accepter de devenir l’indic du commissaire Anedda pour bénéficier d’une remise de peine. Mais, la liberté retrouvée n’a pas tout à fait le goût que s’en faisait Giorgio. Anedda le flic auquel il doit rendre des comptes, est loin d’être aussi net que la réputation qui le précède et Giorgio plonge rapidement dans le monde de la nuit. Il se fait tout d’abord de l’argent de poche en escroquant le patron d’un club de strip-tease mais rêve de monter un très gros coup avec le flic corrompu pour payer sa tranquillité. Le chemin vers celle-ci sera long, ensanglanté et semé de cadavres.

Si les cinéphiles attendaient plutôt l’ancien protégé de Mario Bava et Dario Argento sur le registre de l’horreur, les nombreux téléphages italiens, qui se sont fait scotché par « Uno Bianca » (un téléfilm), ne seront probablement pas surpris qu’il poursuive son exploration du polar sur grand écran. D’ailleurs, loin d’avoir pris de mauvaises habitudes avec le format télévisuel et la taille de la petite lucarne (qui a tendance à s’agrandir, il est vrai, ces derniers temps), Michele Soavi fait preuve d’une grande virtuosité d’un bout à l’autre du métrage. En mouvement quasi-permanent, sa caméra nous embarque avec elle pour une longue descente aux enfers ponctuée de plans subjectifs à couper le souffle. Le réalisateur, en manque de cinéma depuis longtemps, a particulièrement soigné ses cadres et sa mise en image et souligne les 3 actes de son drame en adoptant pour chacun d’eux une teinte en adéquation avec l’état psychologique de son héros. Alors que le premier acte est tourné dans des tons un peu vifs, à la limite de l’onirique, le second, celui de la période crapuleuse et des assassinats, se teinte de gris et de vert tandis que le dernier se rapproche d’un noir et blanc traversé de quelques pointes de couleurs vives. Le résultat est plus que probant. Giorgio, homme à la fois arrogant, cynique, mystérieux et terrifiant se dévoile peu à peu comme un grand sentimental en quête de respectabilité. Alessio Boni, magnifique dans ce rôle d’anti-héros au destin tragique, finit par s’attirer la sympathie d’un public piégé par le tableau social de ce thriller politico-sulfureux qui flirte avec le fantastique pour se montrer aussi paradoxal qu’inquiétant.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Michele Soavi
Scénario : Marco Colli, Lorenzo Favella, Franco Ferrini, Heidrun Schleef, Michele Soavi, Luigi Ventriglia et d’après le roman de Massimo Carlotto

Producteur : Dino Di Dionisio
Producteur exécutif : Conchita Airoldi

Musique originale : Caterina Caselli
Image : Giovanni Mammolotti
Distribution des rôles : Flaminia Lizzani
Création des costumes : Maurizio Millenotti
Technicien du son : Filippo Porcari

Production : StudioCanal Urania
Distribution : Pan Européenne Distribution (2006)

Relation presse : Michel Burstein pour Bossa-Nova

INTERNET

http://www.arrivederci-lefilm.com/


Bruno Paul
1er août 2006



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