Quand François Boucq a envie de donner une suite à “Little Tulip”... il soumet l’idée à son ami Jérôme Charyn. Et si nous regardions vingt ans après la conclusion sanglante de l’album ? Azami est devenue flic, Pavel vit à New-York, est toujours tatoueur et habité par les fantômes de la « kolima ». Le scénariste américain plonge alors dans les dessous sales et effrayants de la Grosse Pomme et ponctue son histoire telle une nouvelle.
Fantômes vampiriques du goulag
Boucq est lancé, il voit les images et, après s’être inspiré du tatouage comme métaphore de son propre art, l’utilise cette fois comme élément fantastique et mystique. Azami est une montagne de muscles, couverte de tatouages, qui s’est créé une armure physique à force d’entraînement mais aussi de consommation de stéroïdes.
Avec ce terrible effets secondaire : elle ne peut pas avoir d’enfant ! Lorsqu’elle trouve « Little Paul », un bébé abandonné dans une ruelle glauque, elle décide immédiatement de le garder. On ne veut pas de cet enfant alors qu’elle en désire tellement un ! Mais cette décision « amoureuse » va la mener, ainsi que son père adoptif, vers un trafic de bébés, pire un trafic de sang à la tête duquel trône Anna-la-Hyène, souvenir cannibale du goulag, et Nadya que Pavel y avait vu mourir ! Des fantômes qui sont aussi les marionnettes d’une organisation sise dans les hautes sphères gouvernementales. Le danger est immense.
New-York, une Grosse Pomme bien pourrie...
La visite qu’organisent les deux auteurs est celle d’une New-York des enfers. Visite à la verticale, des hauteurs stratosphériques des tours où se réfugient les plus riches qui saignent toujours plus ceux qui n’ont rien, ceux qui s’enfoncent toujours plus profondément en recherche d’un hypothétique havre de paix. Le tatouage comme protection onirique face aux trafics vampiriques, Boucq célèbre son art remarquable tout en dénonçant les innommables cannibales qui croquent dans la vie des plus démunis sans aucune vergogne. L’album prend une tournure fantastique très forte, mais ne vous y trompez pas, il est avant tout la forte dénonciation des horreurs de ce monde par deux auteurs hors norme !
New-York Cannibals
Scénario : Jérôme Charyn
Dessin : François Boucq
Couleurs : François Boucq, Alexandre Boucq et Denis Béchu
Éditeur : Le Lombard
Pagination : 152 pages couleurs
Format : 24,1 x 31,8 cm
Date de parution : 11 septembre 2020
Numéro ISBN : 9782803672530
Prix public : 24,50 €
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New York Cannibals - Histoire d’une couverture
Little Tulip, Signé Boucq et Charyn
Illustrations © François Boucq et Éditions Le Lombard (2020)
