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AOC n°59
Une publication du club Présences d’Esprits
Fanzine, n°59, SF - fantasy - fantastique, nouvelles, hiver 2021, 86 pages, 3,50€

Au sommaire, cinq textes d’auteurs plus ou moins connus, démontrant une fois de plus la vitrine que représente le fanzine « Aventures Oniriques et Compagnie » pour les amateurs d’écriture qui ont déjà fait leurs gammes, comme pour les débutants.



Première publication pour André David qui nous plonge dans les souvenirs que certaines personnes veulent revivre. La société “Ressaç” offre cette possibilité à ses clients. Angélique les accompagne avec les recommandations d’usage. Pour autant, les observe-t-elle dans son cas ? Ce clin d’œil à « Total Recall » est agréable, même s’il aurait peut-être fallu aller plus loin pour éviter ce qui ressemble à une liste de souvenirs. Toutefois, c’est une bonne première apparition.

Marthe Machorowski développe deux trames appelées à se rejoindre. Un homme paralysé sur un lit d’hôpital, une femme travaillant à la chaîne dans une usine, tous les deux rêvent d’un ailleurs idyllique, d’un havre de paix leur offrant un nouveau départ. Il s’agit d’un long glissement, d’une échappée progressive du quotidien. “De l’autre côté du mur” est bien mené, mais souffre tout de même d’un manque de rythme.

En compagnie de son père, une fille a survécu à l’apocalypse dans un bunker. Maintenant qu’elle est seule, elle doit quitter ce refuge pour trouver d’autres survivants. Il est difficile d’adopter le contexte de base de “L’au-dehors”, Nadège Margaud peine à convaincre, car le doute plane : comment ont-ils pu en réchapper ?

Bernard Henninger nous offre un récit initiatique, avec un passage à l’adolescence s’accompagnant pour certains par une transformation de leur corps. Ces jeunes sont envoyés dans le bois du Gotspeau à la rencontre de leur destin entre hommes et bêtes. L’auteur séduit rapidement avec sa société étrangère où certains ne restent pas des êtres humains à part entière, mais s’orientent bien malgré eux vers une forme hybride. Malédiction ? Accomplissement ? “Le Gotspeau” est passionnant et illustre de manière exotique ce passage compliqué avant l’âge adulte.

Notre société court à sa perte, la pollution à outrance rend notre planète toujours plus inhospitalière. Les animaux disparaissent, seul un dauphin sillonne encore les océans. Il est possible de s’y connecter pour fuir un quotidien déprimant et sans espoir, mais comment voit-il son existence ? “Out Utero” de Stéphane Miller dresse un tableau bien noir mais lucide de notre futur. En cinq pages, il touche chacun de nous avec ce dauphin, symbole de l’effondrement. Court et efficace !

Ce numéro d’« AOC » offre des évasions diverses et variées à un moindre coût. Bernard Henninger et Stéphane Miller laissent vraiment une belle impression.


Titre : AOC
Numéro : 59
Directrice de la publication : Evelyne Beuzit
Rédacteur en chef : David Petit
Couverture : Leortoon
Illustrations intérieures : Véronique Thill, Janski Beeats, Éric Malterre, Jean-Michel Prats et Jérôme Jeangirard
Type : fanzine
Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
Site Internet : le club Présences d’Esprits
Période : hiver 2021
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 1772-3442
Dimensions (en cm) : 12,9 x 19,8
Pages : 86
Prix : 3,50 €


Pour écrire à l’auteur de cet article :
francois.schnebelen[at]yozone.fr


François Schnebelen
6 février 2021


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