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Dirty Sound Magnet - Transgenic
Chronique album rock
25 octobre 2019

Récompensé en 2017 par le prix M4 Music dans la catégorie groupe de rock suisse avec leur single “Homo Economicus”, le trio de Fribourg est de retour avec “Transgenic” un 4e album inclassable mêlant rock psychédélisme pop funk et électro (mais sans synthétiseur) qui, comme son prédécesseur, “Western Lies”, illustre les dérives comportementales de nos sociétés occidentales.



Ca commence fort, très fort, avec “Organic Sacrifice”, un funk’n roll introduit par quelques mesures de percu aux consonances industrielles qui nous précipite dans un monde futuriste déshumanisé où le virtuel, l’uniformisation et la robotisation ont pris le pas sur la chair, l’organique et le sensuel. Un monde où la bouffe, le sexe, la musique n’ont plus cours. Un monde où plus un gosse ne joue dehors. Un morceau qui propulse ce nouvel album des Dirty Sound Magnet dans un univers de science fiction dystopique aux accents prémonitoires.

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S’ensuivent un “USA LSD BNB HIV”, morceau pop-rock ironique que ne renieraient pas les frères Gallagher, “Rigid Soul” qui, sur un tempo de ballade façon Télévision traversé d’une fulgurance d’électrométal un brin dissonante, dresse un terrible constat sur l’acceptation de la vie dans ce monde futuriste sans âme, ou encore “Skull Drawing Rose”, véritable perle, dans laquelle la guitare mélancolique en quête de l’amour perdu s’aventure sur les rivages du progressive rock.
Le grand tour sur la montagne russe DSM (je sais, ils sont suisses mais je n’étais pas sur qu’en mettant montagne suisse vous compreniez l’allusion) se poursuit avec “Social Media Girl” où s’entrechoquent les influences de la pop du rock et de la musique orientale et qui, à l’instar de “Social Média Boy” sur un ton beaucoup plus rock, dresse un constat sans concession de la vacuité de l’existence des adeptes des réseaux sociaux, habillés et nourris par le e-commerce et finissent virtuellement par se rencontrer et tomber tout aussi virtuellement, pour ne pas dire faussement, amoureux dans “Hashtag Love”.

Un album étonnant et détonnant d’un groupe clairement à suivre qui se conclut sur un instrumental, arpèges à la guitare et voix, dont le titre “The Death of Beauty” résonne tragiquement comme la fin d’un monde...

TRACK LIST

- Organic Sacrifice
- USA LSD BNB HIV
- Rigid Soul
- Skull Drawing Rose
- Social Media Girl
- Transgenic
- Social Media Boy
- Hashtag Love
- The Death of Beauty

LIEN(S) YOZONE

- Clip Organic Sacrifice

INTERNET

http://dirtysoundmagnet.com/
https://www.facebook.com/dirtysoundmagnet
https://www.instagram.com/dirtysoundmagnet/
https://twitter.com/dsmband


© Hummus Records



Bruno Paul
19 juillet 2020



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