Le cycle de la « Terre des Origines » est encore un cycle très humaniste d’Orson Scott Card qui use de la science-fiction pour mieux nous pousser à réfléchir sur des thèmes tels que l’homme, l’humanité, la sapience, ... Des cycles comme celui d’Alvin le Faiseur ou d’Ender ont déjà montré tout l’intérêt que l’auteur porte aux hommes.

Le cycle de la « Terre des origines » commence à Basilica, une ville située sur une autre planète et où les hommes sont contrôlés par Surâme, un ordinateur que tous vénèrent. Dans cette ville à la structure matriarcale, on apprend les tenants et les aboutissants de l’existence de Surâme : comment contrôle-t-il/elle les hommes, pourquoi s’immisce-t-il/elle dans leur vie et surtout dans quel but ?

Tout au long des premiers tomes, l’auteur s’attache aux pas d’une famille complexe, entre mariage et remariage, centrée autour du cadet Nafaï - ce qui n’est pas au goût de tous et créera tensions et disputes. L’auteur sait, comme à son habitude, non seulement créer des personnages mais aussi les faire vivre au point où l’on cherche parfois à leur parler pour les encourager, les disputer, les soutenir.

Ce cinquième tome commence quelques siècles après le retour de Nafaï et de sa famille sur Terre à l’appel du Gardien de la Terre. Les hommes ont prospéré, des nations divergentes sont nées, et un équilibre discutable est maintenu entre les différentes races qui peuplent la Terre - anges, fouisseurs et humains, les peuples du ciel, de la terre et du milieu.

Surâme et Shedemei, maintenue en vie grâce au manteau du pilote stellaire et à l’hibernation, ne savent toujours pas pourquoi le Gardien de la Terre les a appelés à travers les années-lumière séparant Basilica de la Terre. Face à un sentiment de solitude, Shedemei décide de descendre sur Terre pour se mêler à ses descendants et aux descendants de ses amis. Seul l’affrontement lui paraît susceptible de faire réagir - enfin - le Gardien de la Terre. Recréant une école à l’image de celle qui fut à l’origine de leur exode de Basilica, elle cherchera à éduquer ceux qui viennent à elle, et le premier enseignement est simplement de savoir prendre le temps d’écouter les autres et de les comprendre quelles que soient les différences.

Ce cinquième tome, paru en poche, pousse à s’interroger sur l’homme et la nature humaine pour peu qu’on désire en prendre le temps. Il ne prend tout son intérêt qu’en étant intégré au cycle.

Rien n’empêche cependant de le lire comme un simple divertissement des plus agréables.

A noter pour les amateurs qu’il est possible de se procurer les deux tomes suivants en grand format aux éditions l’Atalante.

 Titre  : Les Terriens, tome 5
 Série  : Terre des origines
 Auteur  : Orson Scott Card
 Traduction  : Arnaud Mousnier-Lompré
 Couverture  : Justine Bonnard
 Nombre de pages  : 509 pages
 Éditeur  : J’ai Lu
 Collection  : Science-fiction
 Site Internet de l’éditeur  : www.jailu.fr
 Dépôt légal  : 25 avril 2006
 Format  : 11 x 2 x 18
 ISBN  : 2290330647
 Prix  : 7 euros