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Deux grands auteurs mais un p’tit livre et un nectar
Un trône pour Hadon de Philip José Farmer - Dégâts des eaux de Donald Westlake.
Délices et Daubes n°6


Bon ben j’ai lu, facilement et sans difficulté Un trône pour Hadon, premier volume du Cycle d’Opar de Philip José Farmer (Points fantasy, 330p., 6 euros). Sûr je l’aurai oublié avant que ne sorte le volume 2.
Ecrit en hommage à E.R. Burroughs, le créateur de Tarzan, mais en l’occurrence ici de Voyage au centre de la Terre et de Pellucidar, qui avait inventé la cité d’Opar.
J’avais lu, dans les ’70s, les Tarzan de Farmer, vraiment drôles et décalés. Ici, je n’ai vu ni humour, ni décalage, ni second degré. Des aventures brutes de décoffrage, qui n’arrêtent pas une seconde. Un héros de chez héros, grand, beau, fort et intelligent, deux belles nanas aux seins nus, un nain moche mais gentil, un vilain roi très méchant, etc. Avec des divinités, des peuplades primitives, des animaux.
De la fantasy sans magie, un livre d’aventures dans un pays imaginé.
Ah oui, pour faire SF, il y a un des dieux qui n’en est pas un mais un visiteur venu du 21e siècle, qui leur a appris l’agriculture et les a formés à forger le bronze ; un visiteur coincé là-bas et immortel ! Il servira peut-être dans les autres volumes...
Il y a dix pages à la fin pour expliquer que ça se passe dans l’Afrique d’il y a douze mille ans, quand le Sahara était vert avec une vaste mer intérieure. On s’en fout complètement de ce rajouti de géographie inventée.

Bon, on est loin, très loin, de la « grande » et même de la bonne littérature. C’est un petit roman « de gare » distrayant, comme il y en a des centaines. Je m’attendais à mieux de la part de l’auteur des Amants Etrangers ou du Fleuve de l’Eternité.
Finalement, ça m’étonnerait que j’achète le volume 2, qui vient de sortir semble-t-il, à moins de prendre le train sans rien à lire dans mes poches !

Mais maintenant, chers lecteurs, précipitez-vous, toutes affaires cessantes, chez votre libraire, et offrez-vous Dégâts des Eaux de ce pur génie nommé Donald Westlake (Rivages /Noir, 620 p., 9,50 euros).
Ce type est un sacré bon écrivain qui vous fait marrer toutes les deux pages environ, et parfois plus souvent. C’est rangé dans les polars mais il n’y a ni flic, ni détective privé, ni procureur, ni légiste. Pas d’enquête non plus, d’ailleurs.

Ce bouquin est la énième aventure d’un héros de Westlake, John Dortmunder, un type malin qui monte des coups (qui foirent en général) avec ses potes : un voleur de voitures, un grand costaud, un chauffeur, etc. Il y a même un p’tit nouveau obèse surdoué des ordinateurs. Des truands sympathiques qui ne feraient pas de mal à une mouche.
Mais là ils sont confrontés à un problème moral : un vilain méchant tueur veut récupérer son magot planqué il y a 20 ans dans un parking qui se trouve maintenant au fond d’un réservoir d’eau de la ville de New York. Il est prêt à dynamiter le barrage pour ça, quitte à faire des milliers de morts. Ce type n’a aucun scrupule et, pour l’en empêcher, Dortmunder et ses copains vont s’associer avec lui pour récupérer ce fric sans faire de morts.

Je ne vous en dis pas plus sauf que pour un plaisir c’est un plaisir, les descriptions, les situations, les dialogues, les personnages, tout est drôle, léger, inventif. Bref, un pur délice vous dis-je ! (et, tel que c’est parti, je ne vais pas vous le dire tous les jours !)


Henri Bademoude
11 juin 2006


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