Genre : comédie fantastique (Disney)
Durée : 1h 47

Avec Tim Allen (Dave Douglas), Kristin Davis (Rebecca Douglas), Zena Grey (Carly Douglas), Spencer Breslin (Josh Douglas), Danny Glover (Ken Hollister), Robert Donney, Jr. (Dr Kozak), Joshua Leonard (Justin Forrester), Coal (le chien Raymond), etc.

Raymond, gentil toutou âgé d’une bonne centaine d’années, vit une retraite paisible dans un monastère tibétain. Malheureusement pour lui, sa résistance aux outrages du temps attise les convoitises. Un laboratoire de recherche le fait enlever afin de découvrir le sérum de la jeunesse éternelle.
Mais patatra ! Raymond n’est pas un chien comme les autres et il s’évade en deux temps, trois mouvements. Au passage, il mord le procureur Dave Douglas (Tim Allen) ce qui a pour effet de transformer le surmené juriste en copie conforme du toutou !
Pas de bol, les méchants chercheurs sont bien décidés à récupérer Raymond par tous les moyens possibles et devinez sur qui ils tenteraient bien quelques nouvelles expériences assez sanglantes ?

Comédie fantastique et familiale, officiellement inspirée par un classique Disney de 1959 (« Quelle Vie de Chien ») et par un premier remake déjà plus dispensable de 1976 (« Une Vie au Poil »), « Raymond » (“The Shaggy Dog”) se nourrit aussi d’un peu de « Dr Jekill et Mr Hyde » (la mutation n’est pas définitive et dépend de l’état moral du client) et ne sera pas sans rappeler aux spectateurs francophones un « Didier » inversé.
Dans « Raymond » c’est l’homme qui est transformé en chien et non l’inverse et le choix du titre français n’est sans doute pas un hasard.

En résumé : méchants chercheurs et scientifiques peu scrupuleux versus un gentil toutou qui s’est trouvé une sympathique famille légèrement surmenée par l’American Way of Life. Néanmoins, sous couvert de tisser un scénario grand public spécifiquement destiné aux enfants, « Raymond » pose aussi quelques questions pas dénuées d’intérêt qui interpellent la société US.
Crise sentimentale et amoureuse du couple quadra-quinqa qui se croise plus qu’il ne se voit, décalage spatio-temporel d’envergure entre des parents sympas et leurs enfants bien vivants, omniprésence des grandes compagnies et judiciarisation permanente d’une société où l’on ne se cause que via des avocats.

Malheureusement, une réalisation trop sage ainsi qu’une volonté évidente de ne pas effaroucher le public enfantin tendent à ne garder que les aspects funs et comiques de l’intrigue. Tim Allen fait son numéro (plutôt bien, d’ailleurs) mais c’est le chien Raymond (aidé de quelques effets numériques bien gérés) qui arrache le morceau.

Sympathique et distrayant, « Raymond » s’appuie donc sur le pouvoir de séduction d’un duo “homme-chien” assez rigolo. Tim Allen est-il assez connu en France pour attirer à lui les spectateurs sur son seul nom ? Pas évident.

Il se pourrait bien que les amateurs de la gente canine soient les premiers intéressés par ce divertissement familial un brin trop gentil.

FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Shaggy Dog
Réalisation : Brian Robbins
Scénario : The Wibberleys, Geoff Rodkey, Jack Amiel, Michael Begler
D’après les scenarii de : « Quelle Vie de Chien » et « Un Candidat au Poil »

Producteurs : David Hoberman & Tim Allen

Photographie : Gabriel Beristain B.S.C. & A.S.C.
Décors : Leslie McDonald
Costumes : Molly Maginnis
Musique : Alan Menken
Effets spéciaux (Animatroniques) : Stan Winston
Montage : Ned Bastille C.S.A.
Casting : Juel Bestrop C.S.A., Jeanne McCarthy C.S.A.

Production : Mandeville Films & Boxing Cat Films, Walt Disney Pictures
Distribution : Buena Vista International (France)
Presse : François Guerrar & Anaïs Lelong (Paris)

SITE INTERNET

Raymond, le film (Site US original).