Genre : Comédie noire dystopique
Durée : 1h51
Avec Lakeith Stanfield (Cassius Green), Tessa Thompson (Detroit), Jermaine Fowler (Salvador), Omari Hardwick (Mr....), Terry Crews (Sergio), Kate Berlant (Diana DeBauchery), Michael X. Sommers (Johnny), Danny Glover (Langston), Steven Yeun (Squeeze), Armie Hammer (Steve Lift), Robert Longstreet (Anderson), David Cross (Voix blanche Cassius), Patton Oswalt (Voix blanche Mr... ), Lily James (Voix blanche Detroit), Foret Whitaker (Demarius), Rosario Dawson (Voix ascenseur)...
L’histoire
Après avoir décroché un boulot de vendeur en télémarketing, Cassius Green bascule dans un univers macabre en découvrant une méthode magique pour gagner beaucoup d’argent.Tandis que sa carrière décolle, ses
amis et collègues se mobilisent contre l’exploitation dont ils s’estiment victimes au sein de l’entreprise. Mais Cassius se laisse fasciner par son patron cocaïnomane qui lui propose un salaire au-delà de ses espérances les plus folles..
Oakland, Californie, ville en pleine restructuration.
La gentrification a alpagué en plein vol cette ville et ses habitants. Comment la classe moyenne peut-elle survivre ?
Boots Riley propose une alternative où le pouvoir appartient aux démarcheurs téléphoniques par la volonté d’un gentil dirigeant super cool, qui se révèle être en réalité une vraie Baba Yaga.
C’est dans ce nid de guêpes que va se trouver Cassius Green. Besoin d’argent, de reconnaissance, il va se perdre dans les méandres de la réussite. C’est en employant sa voix de blanc - concept très bien expliqué par Langston (Danny Glover) -, que Cassius va réussir à monter les étapes et devenir un « super vendeur ».
Boots Riley réalise peut-être ici son premier film mais il est loin d’être inconnu. Il est le leader du groupe The Coup qui mêle funk, punk, hip-hop et soul. D’ailleurs leur septième album sert de bande son à « Sorry to bother you ». L’univers hip-hop est très présent dans le film, comme vous allez le remarquer avec la super bataille de compliments que se livrent Salvador et Cassius.
En plus du scénario, la force du film est son casting incroyable.
Cassius est interprété par Lakeith Stanfield, connu pour son rôle dans la remarquable série : Atlanta. Pour l’accompagner la toujours talentueuse et magnifique Tessa Thompson, Danny Glover qui est toujours trop vieux pour ses conneries, Armie Hammer, en bobo psychopathe, Terry Crews, en tonton perdu et Omari Hardwick en pirate des temps modernes.
C’est par Detroit (Tessa Thompson) que la créativité inonde le film. Performeuse, plasticienne, joaillière, son art livre un message fort, cher à Boots Riley autour de l’Afrique et des questions sociales.
À noter le petit hommage au réalisateur à Michel Gondry.
Oakland deviendrait-elle la nouvelle ville foisonnante, culturelle du cinéma indépendant US ?
Après Blindspotting sorti sur nos écrans en octobre ( que je vous recommande vivement) c’est dans Sorry to bother you que la ville continue à briller de mille feux. Créatrice, rancunière, vile, Oakland est le meilleur terrain de jeu pour construire les scénarii d’un monde meilleur ?
Sur un ton décalé, des traits volontairement grossis, une volonté de faire rire, Boots Riley donne une vision bien sombre du monde. Il met à l’honneur dans « Sorry to bother you », l’adage que l’homme est un loup pour l’homme.
FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Boots Riley
Scénario : Boots Riley
Photo : Doug Emmett
Musique : The Coup, Merrill Garbus, Boots Riley, Tune-Yards
Production : Forest Whitaker, Nina Yang Bongiovi, Jonathan Duffy, Charles D. King, George Rush, Kelly Williams
Distributeur : Universal Pictures France
Attachée de presse : Isabelle Sauvanon
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Images © Universal Pictures France
