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Quinzinzinzili n° 38
Collectif
Société des Amis de Régis Messac

Un numéro de « Quinzinzinzili » passionnant qui met en lumière une figure de premier plan en la personne d’André Prudhommeaux.



L’éditorial d’Olivier Messac est marqué par le sceau de l’inquiétude face aux prétentions éditoriales de maisons comme Gallimard ou Fayard qui, sous prétexte de mettre à la disposition du public des œuvres qui ont marqué leur temps - « Mein Kampf » pour ne citer que celle-là – mais sans doute pour de seules raisons mercantiles, prennent le risque de répandre de l’huile sur le feu en permettant l’accès à ce genre d’ouvrage quand l’avatar du fascisme qu’est le populisme frappe à nos portes.
Anne Gabriel avec sa chronique régulière “Échos et ruades” délivre de nombreuses informations difficiles à obtenir par ailleurs. Ainsi en est-il par exemple de la face cachée de la Bibliothèque nationale de France, mais aussi des faveurs accordées à un Jacques Glénat par Françoise Nyssen, ex-ministre de la culture. Un long paragraphe concerne la nouvelle traduction de « 1984 » de George Orwell chez Gallimard, et la question de la réécriture ou de l’escroquerie est posée. Enfin, on découvre à travers le résumé d’un entretien de Michel Onfray au « Figaro » que le philosophe Alain (Émile Chartier) – considéré jusqu’alors comme un « sage » - a versé du radical-socialisme au national-socialisme ainsi que l’établit son « Journal inédit ».
Après cette copieuse rasade d’informations, Guibert Lejeune entreprend de dresser le portrait d’un ami de Régis Messac : André Prudhommeaux. On suit l’évolution intellectuelle de cet homme intègre et sans compromis, qui évolua du communisme vers l’anarchisme dans sa quête de justice sociale et de liberté. Cet article, (seule la première partie figure dans ce numéro) est extrêmement bien documenté et représente un vrai travail de recherche. André Prudhommeaux qui connut Régis Messac quand celui-ci enseignait à Montpellier, outre ses activités politiques, fut également poète et traducteur.
La chronique qu’il livra en 1938 à l’occasion de la sortie de « La cité des asphyxiés » de Régis Messac est un modèle du genre en termes d’analyse et d’interprétation. D’ailleurs Prudhommeaux fut un des premiers à saluer la mémoire de Régis Messac en 1945 alors que l’interrogation subsistait sur son sort.
Jean-Guillaume Lanuque, fervent amateur de merveilleux scientifique, parle ensuite de la collection ArchéoSF animée par Philippe Ethuin qui vient justement d’exhumer à travers l’anthologie « Demain, les révolutions ! » un ensemble de textes relevant de l’anticipation (fortement colorée de politique) dus à divers auteurs du 19ème siècle, dont Louise Michel.
Natacha Vas-Deyres commente un roman de space-opéra et ce numéro s’achève sur une recension d’Olivier Messac consacrée à l’ouvrage de Viktoriya et Patrice Lajoye consacré à la littérature de science-fiction soviétique : « Étoiles Rouges ».

Un contenu d’une grande densité, des thématiques originales et passionnantes font que ce numéro de « Quinzinzinzili » fera date.


Titre : Quinzinzinzili
Numéro : 38
Directeur de la publication : Pierre Lebedel
Rédacteur en chef : Olivier Messac
Couverture : Hélène Chantemerle
Éditeur : Société des Amis de Régis Messac
Type : fanzine
Dépôt légal : mai 2018
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 1960-8969
Format : A4
Pagination : 30 pages
Prix : 7€



Didier Reboussin
28 novembre 2018


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