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Capitaine Futur, tome 3 : Le défi
Edmond Hamilton
Le Bélial’, Pulps, roman traduit de l’anglais (États-Unis), space opera, 204 pages, mars 2018, 15,90€

Le Destructeur veut annihiler les échanges entre les planètes du système solaire. Il s’attaque donc aux mines de gravium, utilisé dans le fonctionnement des ceintures de gravité. Sans elle, toute personne s’expose à de graves dangers en arpentant une autre planète que la sienne.
Le Destructeur sait que le seul être capable de s’opposer à son plan est Curt Newton, le Capitaine Futur. Aussi, en lançant la première vague de destructions des mines de gravium, enlève-t-il le géant roux pour que les Futuristes, à savoir Simon Wright le cerveau, Grag le robot indestructible et Otho l’androïde synthétique, ne se dressent pas face à lui.
La pénurie de gravium entraîne la panique dans le système, chacun désirant rentrer chez lui au plus vite.



Une année après ses deux premières aventures (« L’empereur de l’espace » et « À la rescousse »), Capitaine Futur revient pour la troisième fois dans la collection Pulps.
L’heure est grave, le gravium est indispensable aux échanges entre les planètes et le Destructeur a bien compris que pour réussir, il devait s’assurer de la personne de Curt Newton. Une fois en son pouvoir, qui pourra s’opposer à lui ? Même les Futuristes qui ont élevé Curt à la mort de ses parents n’oseront pas intervenir.
Le plan semble imparable, mais Curt s’avère plein de ressources...

« Le défi » et plus généralement le cycle du « Capitaine Futur » nous ramène au temps du bon space op’ à l’ancienne. Quasi chaque planète abrite de la vie, on se déplace aisément entre elles, mise à part la gravité différente qui pose problème, les atmosphères sont souvent respirables... Le terrain de jeu est beaucoup plus grand que la Terre seule, Edmond Hamilton peut ainsi envoyer son héros explorer avec les lecteurs les différentes planètes du système solaire.. Bien sûr, il ne faut pas chercher la petite bête, elle est suffisamment grosse pour ne pas avoir à le faire, il suffit d’accepter cet état de fait et suspendre son incrédulité pour plonger dans la magie de ces space opera flamboyants, imprégnés du souffle de l’aventure.
Ça part dans tous les sens, ne s’arrête jamais, le rythme est omniprésent. Il s’agit d’une course contre-la-montre. Pas de victoire à l’arrivée, mais la sauvegarde de l’unité du Système. Seul un héros innocent, désintéressé, affichant une espèce de virginité, peut répondre à l’appel du gouvernement sans attendre de contreparties. Ses amis le suivent aveuglément et lui vouent une confiance totale. Comme dans les deux premières apparitions, deux connaissances du capitaine et des Futuristes croisent leur route, Ezra Gurney et Joan Randall qui n’est pas insensible aux charmes de Curt. À bien y regarder, il s’agit de l’unique femme du roman ! Alors pouvait-elle observer un autre rôle ?

Sans entrer dans les détails sur le terrain d’action du présent tome, le fil directeur ne déroge pas des précédents : une grave menace et Curt s’y opposant, un coupable à démasquer parmi plusieurs suspects, Curt se sortant par miracle de situations désespérées grâce à son ingéniosité, Otho et Grag se chamaillant sur leur humanité et à propos d’Ik le familier de Grag. Les lecteurs retrouvent avec plaisir des personnages qui leur deviennent de plus en plus familiers.

Lire « Capitaine Futur » revient à retrouver une âme d’enfant sans préjugés. Le voyage s’avère exotique, nous trimballant entre les planètes et les dangers. Il malmène nos connaissances actuelles, et alors ? La lecture doit être un plaisir et le contrat est ici rempli.
Edmond Hamilton est un des piliers du space opera, je ne me souviens pas avoir été déçu une seule fois à le lire. Le souffle de l’aventure exportée hors de notre plancher des vaches, bien trop restreint pour lui, nous décoiffe pour le meilleur.
Tel le chien de Pavlov qui, au son de la cloche, ne pouvait s’empêcher de saliver, la vue d’un roman du cycle du « Capitaine Futur » me pousse à chanter « Capitaine Flam tu n’es pas... ».
Que les romans d’Edmond Hamilton ayant inspiré l’anime soient enfin traduits répare clairement une injustice !


Titre : Le défi (Captain Future’s Challenge, 1940)
Série : Capitaine Futur, tome 3
Auteur : Edmond Hamilton
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Pierre-Paul Durastanti
Couverture : Philippe Gady
Éditeur : Le Bélial’
Collection : Pulps
Directeur de collection : Pierre-Paul Durastanti
Site Internet : Roman (site éditeur)
Pages : 204
Format (en cm) : 13 x 20
Dépôt légal : mars 2018
ISBN : 9782843449314
Prix : 15,90 €


Également sur la Yozone :
- Capitaine Futur, tome 1 : L’empereur de l’espace
- Capitaine Futur, tome 2 : À la rescousse

Pour contacter l’auteur de cet article :
francois.schnebelen[at]yozone.fr


François Schnebelen
27 mars 2018


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