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Gantz:G (T1 et 2)
Hiroya Oku et Keita Iizuka
Delcourt-Tonkam

Suite au malaise du chauffeur, une classe entière meurt dans l’accident d’un bus scolaire. C’est mal connaître Gantz qui les ramène à la vie dans une salle désaffectée et leur confie une mission : tuer une bête extraterrestre à tête de lion.
Seuls deux garçons présents savent qu’il ne s’agit pas d’un canular et, malgré leurs explications, bien peu suivent leurs recommandations.
Téléportés dans un zoo, ils comprennent vite qu’ils sont entrés dans un jeu mortel et que la survie tient du défi.



À l’occasion de la sortie en salles au Japon du film en 3D “Gantz”, Hiroya Oku revient sur sa série culte avec le spin-off “Gantz:G”. En même temps que Delcourt - Tonkam réédite “Gantz” sous le nom “Gantz, Perfect édition” dans des volumes doubles, paraissent les mangas “Gantz:G”. Les lecteurs de la série originale se retrouvent ici en terrain connu : des morts ressuscités pour entrer dans le jeu de Gantz, cet inconnu dans la sphère noire. Tenues noires moulantes pour protéger les joueurs, armes à effets retardés, adversaires extraterrestres des plus bizarroïdes et décalés sont à nouveau de sortie.

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Cette fois-ci, le dessin est l’œuvre de Keita Iizuka qui est dans la lignée de celui d’Hiroya Oku en charge du scénario. Les décors réalisés par ordinateur apportent un côté 3D froid, clinique et les protagonistes se découpent sur ce fond d’une manière assez grossière, comme s’ils étaient entourés d’une aura blanche. Il faut un temps d’accoutumance pour ne plus y prêter garde. Bizarrement, alors que la technique a évolué, ce point s’est dégradé. En tout cas, il n’y a pas de rupture graphique entre les deux séries et les lecteurs se retrouvent en terrain connu.

Hiroya Oku semble obsédé par le prénom Kei. Le héros de “Gantz” se nomme ainsi, tout comme celle pour qui il en pince lors des premiers épisodes. D’ailleurs l’héroïne de “Gantz:G”, également une Kei, n’est pas sans lui ressembler physiquement. Sportive, gentille, courageuse et mignonne, on peut compter dessus. Elle trouve la force de surmonter l’épreuve du zoo grâce à son ami Nakai. Le premier tome raconte la mort du groupe scolaire, leur passage chez Gantz avant que l’épreuve ne leur révèle toute son horreur. Des élèves, seules cinq filles survivent.
Le tome 2 relate leur préparation sous la coupe des deux garçons qui les ont averties lors de leur résurrection. Le retour au quotidien ne se fait pas sans difficultés, deux filles étant jalouses de Kei et faisant tout pour la rabaisser. La vie normale reprend ses droits, mais la prochaine épreuve est dans leurs têtes et rythme leur vie.

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Les combats livrent leur lot d’hémoglobine avec membres arrachés, têtes qui explosent... Adultes du groupe comme adolescents sont fauchés comme les blés. La mort n’épargne personne et, à l’arrivée, Gantz décompte les points, chaque survivant étant affublé d’un surnom et de commentaires caustiques. Si la violence est au programme, l’érotisme aussi avec ces tenues de cosplay, moulantes au possible, et les formes des adolescentes n’en ressortent que mieux. Quand Kei court dans le bus, sa jupette ne cache rien de sa petite culotte. C’est un peu la marque de fabrique “Gantz”, les formes féminines sont mises en valeur.
Pourtant, le mangaka ne dénie pas la cause des femmes, il montre le drame personnel que vit une des élèves, en la personne d’un père violent et cruel, ainsi que celle poursuivit par les assiduités d’un fan, jusqu’à ce que cela tourne mal. S’il a exploré les motivations masculines dans “Gantz”, il peut verser de l’autre côté dans “Gantz:G” et le but de Kei ne manque pas de beauté. Bien sûr, il se dégage toujours une dose d’absurde, de dérision avec les missions de Gantz qui semblent idiotes au premier abord. Sa façon de s’exprimer, d’écrire les S à l’envers, de tourner certains en ridicule relèvent du grand art.

La série “Gantz:G” ne révolutionne pas “Gantz”, elle est du même tonneau, mais elle s’attache à des personnages féminins avec d’autres problématiques et la volonté de faire le nécessaire pour survivre. Si certaines sont obsédées par leur apparence, elles ne le sont pas par le sexe opposé. Tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série originale, à savoir la violence et l’érotisme, figurent dans ce spin-off qui, au bout de deux tomes, accroche sans problème les amateurs de “Gantz”, séduits par cet univers décalé.


pour public averti

Gantz:G (T1 et 2)
- Scénario : Hiroya Oku
- Dessin : Keita Iizuka
- Traduction et adaptation : Ilan Brunelli
- Éditeur : Delcourt-Tonkam
- Collection : Seinen
- Format : 128x182 mm
- Pagination : 224 et 208 pages
- Dépôt légal : 16 août 2017 et 29 novembre 2017
- Numéro ISBN : 9782756097572 et 9782756097589
- Prix public : 9,35 € chaque volume


A lire sur la Yozone :
Gantz, Perfect édition (T1)
Gantz, Perfect édition (T2)


GANTZ © 2015 by Hiroya Oku, Keita Iizuka / SHUEISHA Inc.
© Editions Delcourt - Tous droits réservés



François Schnebelen
11 mars 2018




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