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Stray Souls (T7 et 8)
Ryu Fujisaki
Pika

Grace au mari de Nigi, Sarutahiko est parvenu dans la grotte sous la terrible lumière détruisant les Onryos. Seulement, le corps d’Ame ne s’y trouve pas. Se serait-elle réellement transformée en cette lumière purificatrice ? La grotte n’est toutefois pas tout à fait déserte, une étrange créature y a élu domicile, se délectant de la lumière contrairement aux Onryos et aux vivants. Elle déclare être la Force qui donne tous leurs pouvoirs aux princesses du Kamitsuyomido. Au décès d’Ame, la Force devait partir à la recherche d’une nouvelle belle princesse dont elle pourrait de nouveau contrôler la puissance, mais la douceur de la lumière l’a bien ralentie dans ses recherches. Toutefois, la Force leur révèle une information cruciale : le corps d’Ame ne s’est pas dispersé dans le néant mais a été volé par sa défunte sœur, Wata. Le corps de cette dernière n’est plus en très bon état à force de ramener les Onryos sur terre, et quoi de plus pratique que le corps sans vie de la princesse Ame pour se réincarner une nouvelle fois...



Sarutahiko et Nigi se lancent dans leur entrainement de disciple de maître Dayo. Pour Sarutahiko, il lui a été demandé de domestiquer Dainagon, la grenouille géante. Ce n’est pas une mince affaire, la créature ayant la fâcheuse habitude de voler sa nourriture grâce à ses nombreuses langues. Pour Nigi, l’affaire est toute différente. Elle doit retrouver la confiance de son Onryo, Chocho, mais pour cela, elle doit dans un premier temps découvrir quel personnage l’Onryo était de son vivant. Pour cela, Nigi navigue dans le temps à l’aide d’un jeu vidéo sur sa tablette, traversant les périodes pour rencontrer les différents personnages qui pourraient bien être la véritable identité de Chocho. Mais c’est à Nigi de choisir l’année et qui elle souhaite rencontrer. Bien évidemment, les premiers essais ne sont guère concluants, mais en peaufinant les caractéristiques de Chocho, elle compte bien finir par tomber sur le bon. A peine Sarutahiko parvient-il à se faire obéir de la grenouille que Dayo lui confie une nouvelle mission. S’il la remplit, il lui donnera la possibilité d’éveiller sa corde magique à son véritable pouvoir.

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Difficile d’admettre en entamant ces deux tomes de “Stray Souls” qu’il s’agit des deux derniers. Il faut dire que l’arc semblait juste commencer et il était assez étonnant que Ryu Fujisaki parvienne à clore sa série en si peu de temps. Mais soit, partons avec un a priori positif. Le tome 7 commence comme on pouvait s’y attendre par répondre à la question laissée en suspend à la fin du tome 6 : le corps d’Ame est-il au cœur de la lumière anti-Onryo ? La réponse sera rapide, avec l’introduction d’un nouveau personnage : la Force. Oui la Force est avec nous... bon elle était trop tentante celle-là, mais cette créature semble cruciale pour la destinée des princesses. Pourtant ce personnage va disparaître aussi vite qu’il est apparu dans l’histoire. Il ne semble n’avoir servi qu’à nous informer sur la destinée du corps d’Ame. Un peu léger pour la créature à la source des pouvoirs des princesses. On peut également se poser la question : est-ce le côté obscur de la Force qui anime Wata ? Car si la Force change de princesse à la mort de cette dernière, la défunte devrait perdre tous ses pouvoirs. Une petite question qui me tarabuste et qui n’aura pas de réponse. Sachant où est Ame, Sarutahiko peut donc reprendre du service et passer à la phase classique avant un combat final : devenir plus puissant auprès d’un grand maître, shonen oblige.

Le tome 8 sera donc dédié aux entraînements de Sarutahiko et Nigi. Mais si ces derniers sont pris sur le ton de l’humour, même s’ils deviennent de plus en plus dangereux pour Sarutahiko, un point commence nettement à inquiéter... le temps qui passe ou plutôt les planches qui défilent et une fin qui se fait de plus en plus désirée. Difficile de se l’ôter de la tête, même si les pérégrinations de Sarutahiko méritent toute l’attention du lecteur et sont surtout assez originales pour être lues de près. Celle de Nigi sont plus réduites, se bornant à progresser dans son jeu vidéo. C’est amusant mais l’intérêt tombe malheureusement très vite. Jusqu’à l’arrivée du dernier chapitre... et là j’ai failli hurler ! Oui, j’avoue, le sale coup que nous fait Ryu Fujisaki méritait un cri de rage. Car le mangaka nous abandonne lâchement au pire moment, dans une succession de suspens tenant le lecteur en haleine, pour nous dire : vous voulez connaitre la suite ? Bah ça ne sera pas ici ! Mais quelle est donc cette manie de certains mangakas de laisser le lecteur comme un crétin, le livre dans les mains, sans autre chose que ses yeux pour pleurer ? Oui j’aime avoir une fin à une série, une vraie fin, qui peut ouvrir sur une suite mais en clôturant l’aventure commencée. Voilà l’énorme reproche que j’ai déjà fait plusieurs fois.

Oui, la fin de “Stray Souls” est frustrante, décevante, espérant juste que Ryu Fujisaki se remette à l’ouvrage sur sa série... peut-être.


Stray Souls (T7 et 8)
- Auteur : Ryu Fujisaki
- Traducteur  : Thibaud Desbief
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176 pages
- Date de parution : 5 juillet et 20 septembre 2017
- Numéro IBSN : 9782811636203 ; 9782811636470
- Prix : 7,20 €


A lire sur la Yozone :
Stray Souls (T1 et 2)
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Stray Souls (T5 et 6)


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Frédéric Leray
16 février 2018




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