
Dans ce troisième tome, les aliens entrent en scène et habilement, ils le font à travers les siècles, afin de renouer les fils des différentes trames temporelles : du temps de Christophe Colomb, des Vikings qui assistent à une bataille aérienne se terminant par un vaisseau s’écrasant en mer et amenant au présent de l’album. Même s’ils sont représentés à l’image, ils n’en restent pas moins une interrogation. Leur aspect se révèle anthropomorphe, l’apparente cuirasse les couvrant fait-elle partie d’eux ou est-ce un moyen de protection ? Et d’ailleurs ne seraient-ils pas artificiels, tant leur absence de visage ressemble à un écran ? Que de mystères planent autour d’eux... et attisent la curiosité des lecteurs.

Dans “Hangar 754” qui se rapporte à un lieu secret du bloc russe, les protagonistes rencontrés dans “Anomalie Un” et “Opération Mainbrace” poursuivent leur chemin. Pour une fois et c’est une bonne chose, l’espoir ne vient pas des Américains mais des Russes qui ont foi dans les dires d’Aaron Goodwin. Les deux ne peuvent que s’entendre, car ils font tous partie de la solution. Et n’oublions pas la cosmonaute Elena Chevtchenko, la seule survivante de l’expédition martienne !
Christophe Bec assemble patiemment les différents éléments de son intrigue, bien plus riche que ne le laisse entrevoir les quelques faits relatés ci-dessus. La suite promet de l’être tout autant en événements, maintenant qu’Ils sont réveillés.

Le dessin de Stefano Raffaele est dans la lignée des albums précédents. Il peut se faire plaisir avec la multiplication des ambiances : martiennes, sous-marines, montagnardes, paradisiaques... ce qui évite tout sentiment de monotonie visuelle. Si la menace est encore lointaine, juste suggérée, il en est tout autre de tous ceux qui ont été en contact avec un morceau d’un vaisseau extraterrestre et qui se transforment d’horrible façon. On peut juste regretter que les visages des personnes qui ne sont pas au premier plan manquent parfois de précision, car le graphisme est dans son ensemble très soigné. En tout cas, cet album se parcourt avec délice, tant il affiche une palette large.

La série “Olympus Mons” est encore loin d’avoir livrée tous ses secrets. Christophe Bec entretient à dessein le suspense sur le devenir de l’espèce humaine. Elle est mal barrée, mais il y a un espoir. Lequel ? Je vous invite à découvrir cette série pour le savoir. Son histoire concile enjeux mondiaux et drames personnels, l’humanité comme le simple humain sont dans la balance. Ils sont là, Stefano Raffaele nous les montre, si proches et si loin de nous. Du beau travail d’ensemble dont la suite est attendue avec impatience.
(T3) Hangar 754
Série : Olympus Mons
Scénario : Christophe Bec
Dessin : Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Éditeur : Soleil
Collection : Fantastique
Dépôt légal : 10 janvier 2018
Format : 23,4 x 32,3 cm
Pagination : 48 pages couleurs
Numéro ISBN : 9782302066373
Prix public : 14,50 €
À lire également sur la Yozone :
Olympus Mons (T1) Anomalie Un
Olympus Mons (T2) Opération Mainbrace
Deepwater prison (T1) Constellation
Deepwater prison (T2) Le bloc
Deepwater prison (T3) Évasion
Prométhée (T1) Atlantis
Prométhée (T2) Blue Beam Project
Prométhée (T3) Exogénèse
Prométhée (T4) Mantique
Prométhée (T5) Le Sarcophage
Prométhée (T6) L’Arche
Prométhée (T7) La Théorie du 100e Singe
Prométhée (T8) Nécromanteion
Prométhée (T9) Dans les ténèbres (1/2)
Illustrations © Stefano Raffaele et Éditions Soleil (2018)