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DanMachi, la légende des Familias (T3)
Fujino Omori et Kunieda
Ototo

Que fait donc sa déesse dans la boutique d’Héphaïstos ? Bell n’en croit pas ses yeux : Hestia devenue une simple employée de la boutique, vendant les œuvres des forgerons de la déesse. Si Bell cherche à la convaincre d’arrêter cet emploi humiliant, Hestia refuse et le dissuade d’aller plus loin. En fait, Hestia doit payer sa dette envers Héphaïstos pour la dague que cette dernière a elle-même forgée pour Bell. Toutefois, le jeune homme découvre que toutes les armes et armures vendues ne sont pas hors de prix. En fait, les apprentis forgerons doivent se faire leur propre clientèle et fidéliser un jeune aventurier avec des armes moins chères mais de bonne facture est un bon moyen de lui donner envie d’acheter de nouveau les œuvres du forgeron devenu professionnel. Le hasard le mène vers une armure complète très légère et à un prix des plus abordables. Notre jeune héros est maintenant paré pour poursuivre sa descente dans le donjon. Mais Eina a également une surprise pour lui...



En sortant de la boutique, Bell fait une étrange rencontre, une Prum apeurée le percute. Son poursuivant semble bien décidé à la passer par le fil de son épée. Bell ne voit en elle qu’une femme en détresse et ne peut accepter qu’on lui fasse du mal. Le soutien surprise d’une serveuse de la taverne La Fertile Maîtresse arrive au bon moment, et il faut bien admettre que le regard de cette dernière est des plus inquiétants et capable de dissuader n’importe qui d’aller au bout de son geste. Toutefois, la jeune fille aux abois en a également profité pour prendre la poudre d’escampette. Le lendemain, alors qu’il s’apprête à descendre dans le donjon, Bell est accosté par une jeune fille ressemblent étrangement à la Prum et qui lui propose de devenir porteur pour son compte. Les porteurs sont souvent considérés comme peu utile par les aventuriers et celle-ci semble bien désespérée, même rejetée par ceux de sa propre Familia. Lili est en plus une semi-humaine, une femme-chien. Se laissant attendrir, Bell accepte de la prendre à l’essai... Que notre héros est naïf... Si Lili apparaît très qualifiée dans son rôle de porteur, elle cache en fait l’objet réel de sa proposition, loin d’être aussi innocente qu’il n’y parait.

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Le tome 2 de “DanMachi” m’avait déçu, Fujino Omori tombant dans une certaine facilité. Le démarrage de ce tome 3 veut nous prouver qu’il s’agissait d’une erreur de parcours en revenant au rythme plus soutenu qui nous avait séduit dans le premier tome. Très vite, l’histoire reprend ses droits et notre héros peut revenir à une véritable évolution. Comme tout bon personnage de MMORPG (ou presque), il se doit d’avoir un équipement digne de ce nom et non un ridicule pyjama. Cette saynète aura le mérite de lui montrer le prix que sa déesse a dû payer pour qu’Héphaïstos lui forge sa dague très particulière. La suite de ce tome nous prouvera que la déesse des forges ne se moque pas de ses clients et qu’une arme personnalisée n’est réellement utilisable que par son détenteur légitime. Toutefois, ce tome est principalement marqué par l’apparition d’un personnage des plus ambigus : Lili la porteuse. Les deux mangakas ne vont nullement cacher l’ambivalence de ce personnage qui semble posséder une double personnalité, une bonne, l’autre mauvaise. Et notre naïf héros va tomber dans son piège sans se rendre compte de rien. Heureusement, Fujino Omori place des garde-fous à chaque coin de rue au premier sens du terme en les serveuses de La Fertile Maîtresse. Ces personnages qui semblaient secondaires et plutôt pour les scènes comiques prennent la forme d’anges gardiens terribles.

L’étrange Familia dont est issue Lili est celle du dieu Soma, qui semble plus préoccupé par la qualité de son vin que de la subsistance de ses disciples. Alors que nous étions habitués à des Familias basées sur des aventuriers cherchant à devenir simplement le meilleur de tous, celle-ci est composée de fous furieux prêts à toutes les traîtrises pour obtenir de l’argent. Difficile de savoir ce que cachent les deux mangakas derrière cette Familia mais elle ne peut que réserver de très mauvaises surprises à notre héros. Soma devant être un dieu, une petite recherche m’a mené à un dieu issu de l’hindouisme, nom également donné à un breuvage. Ce dieu incitant à l’ivresse, il n’est pas étonnant qu’il soit obsédé par son vin, mais quels en sont les réelles propriétés ? Ce dieu n’ayant pas vraiment de mythe lui étant rattaché, le duo de mangakas a les coudées franches pour en faire ce que bon leur semble. La petite Lili va également provoquer une énorme crise de jalousie chez Hestia. La déesse de Bell ne cache plus les sentiments qu’elle éprouve pour son disciple. Après la tension du début de tome, Hestia vient adoucir l’atmosphère et surtout donner une petite teinte sexy à cette fin de tome. Kunieda nous montre un autre visage de la déesse lolita pour presque la transformer en femme fatale. Bon, j’exagère un peu mais un pas semble être franchi et le changement d’allure de Hestia en est une preuve indubitable.

Bon, vous l’aurez compris, ce tome 3 m’a réconcilié avec “DanMachi” et je ne cache pas mon impatience d’en savoir plus sur le mystérieux Soma.


DanMachi, la légende des Familias (T3)
- Scénario : Fujino Omori
- Dessin : Kunieda
- Character Design : Suzuhito Yasuda
- Traducteur  : Marie-Saskia Raynal
- Éditeur français : Ototo
- Format : 128 x 179 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination :176 pages
- Date de parution : 19 janvier 2018
- Numéro IBSN : 9782377170814
- Prix : 6,99 €


A lire sur la Yozone :
DanMachi, la légende des Familias (T1)
DanMachi, la légende des Familias (T2)


© Fujino Omori / SB Creative Corp.
Character Design : Yasuda Suzuhito
© 2013 Kunieda /SQUARE ENIX CO., LTD.
© Edition Ototo - Tous droits réservés



Frédéric Leray
19 janvier 2018




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