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Chant des Souliers Rouges (Le) (T3)
Mizu Sahara
Kaze

Les examens battent leur plein au lycée de Kimitaka. Avec Tsubara, il arrive à obtenir la moyenne, tandis que Hana doit passer par les rattrapages. Ils se rendent à leur cours de flamenco, où ils apprennent qu’ils cherchent un chanteur. Hana a été choriste dans sa jeunesse, il faut le convaincre, même si la tâche sera difficile. Il refuse d’emblée, il a de mauvais souvenirs du temps où il était au cœur de l’attention. Il ne veut plus de cette notoriété, il est à présent tétanisé au sein d’un groupe et en perd ses moyens jusqu’à l’évanouissement. Yamada, un élève de leur classe, n’aime pas Hana et profite de cette nouvelle pour l’embêter et s’en prend également à Tsubura qui a tendance à le protéger. Hana veut préserver ses amis en s’éloignant d’eux, mais ce n’est pas la solution.



Le troisième tome du “Chant des Souliers Rouges” se concentre plus sur les seconds rôles, à savoir Hana et Tsubura, transparents dans le tome précédent. Le premier est traumatisé par sa notoriété de jeunesse, quand il était un vrai prodige du chant. Depuis, il ne peut plus parler en public, il perd ses moyens et se met systématiquement en retrait. Quant à Tsubura, il est complexé par son surpoids. Il essaye de s’affirmer en aidant les autres, avec beaucoup de maladresse. Il défend Hana en pensant bien faire, mais cela l’exaspère. C’est là qu’intervient notre héros Kimitaka qui s’interpose entre les deux pour créer un climat amical, sans quiproquo. Il réussit à aider ses deux amis en réduisant leur complexe et parvient à convaincre Hana de devenir le chanteur de leur groupe de flamenco.

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Cette histoire est touchante, on s’attache facilement à ces trois personnages complexés qui évoluent doucement mais sûrement. Ils ont un manque de confiance en soi qui s’estompe grâce à leur envie de s’en sortir. Mizu Sahara pointe du doigt des problèmes de société actuels tels que le harcèlement à l’école, la discrimination due au physique, la méchanceté gratuite destructrice. Malgré tout, l’histoire n’est pas larmoyante, certaines scènes sont tournées à la dérision, fort heureusement.

La danse n’est pas au centre de ce troisième opus, toute l’histoire se tourne autour de nos deux personnages mal dans leur peau. Même Kimitaka est relativement absent de l’histoire, ce qui me laisse perplexe. Je me perds un peu dans “Le Chant des Souliers Rouges” qui, à la base, parlait de l’échange de souliers entre un jeune homme, Kimitaka, et une jeune fille, Takara. Elle a complètement disparu de la circulation, c’est dommage. J’ose espérer qu’elle revienne à un moment ou à un autre. J’aurai également aimé avoir des nouvelles de Madame Morino, la vieille dame propriétaire du club de flamenco. C’est quand même grâce à elle que Kimitaka a pu évoluer dans la danse !

Je suis assez mitigée à la lecture de ce tome 3, et surtout déçue de ne pas avoir vu certains personnages. Le scénario n’a finalement guère avancé et j’ai l’impression de patauger. Malgré tout, Mizu Sahara aborde facilement les tourments de nos personnages et en fait ressortir le positif : rien n’est jamais perdu, la confiance disparue peut se regagner en faisant confiance en la vie. Les dessins sont toujours dynamiques, vivement les prochaines scènes de flamenco !

Seinen en six tomes, j’attends de voir dans quelle direction nous emmène “Le Chant des Souliers Rouges”. Je me laisse guider avec grand plaisir !


Le Chant des Souliers Rouges (T3)
- Auteur : Mizu Sahara
- Traducteur  : Géraldine Oudin & Raphaëlle Lavielle
- Éditeur : Kaze
- Collection : Seinen
- Format : 112x176 mm
- Pagination : 192 pages, sens de lecture original
- Dépôt légal : 20 septembre 2017
- Numéro ISBN : 9782820329035
- Prix public : 8,29 €


A lire sur la Yozone :
Le Chant des Souliers Rouges (T1)
Le Chant des Souliers Rouges (T2)


TETSUGAKU LETRA © 2011 Mizu SAHARA/SHOGAKUKAN
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Anne Schnebelen
9 janvier 2018




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