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Capitaine Futur, tome 2 : À la rescousse
Edmond Hamilton
Le Bélial’, Pulps, roman traduit de l’anglais (États-Unis), space opera, 234 pages, mars 2017, 15,90€

Sur tous les écrans apparaît un mystérieux personnage, le Dr Zarro, qui alerte les habitants du système solaire du danger qui les menace : une étoile noire se dirige droit sur eux. Elle détruira tout le système et lui seul est capable de l’arrêter, mais il faut lui donner les pleins pouvoirs et toutes les ressources du système.
Tout d’abord, les savants ne remarquent rien, puis quand ils détectent enfin l’astre mort, leurs mesures lui donnent une masse négligeable. Malgré les rappels alarmistes du Dr Zarro et la protestation populaire augmentant du fait de la peur, le gouvernement des sept planètes n’abdique pas. En dernier espoir, il en appelle au Capitaine Futur pour dénoncer la supercherie.



« À la rescousse » est la seconde aventure de Curt Newton, plus connu sous le nom de Capitaine Futur, et de ses amis, les Futuristes : le cerveau Simon Wright, l’androïde synthétique Otho et le robot Grag. Ces derniers l’ont élevé et représentent sa famille, ainsi que ses compagnons pour s’élever contre l’injustice. Le chantage du Dr Zarro, voilà tout à fait une mission pour eux !
Les lecteurs retrouvent les mêmes personnages que dans « L’empereur de l’espace » : les quatre héros croisent à nouveau Joan Randall et Ezra Gurney. La première leur livre le premier indice sur le Dr Zarro avant d’être enlevée, et le second est en charge de la police sur Pluton, planète où semble se cacher le mystérieux docteur. Le système solaire est bien petit, les neuf mondes ressemblent à un vaste terrain de jeux dont chaque planète abrite des autochtones et une atmosphère respirable pour les Terriens. Le space opéra à l’ancienne nécessite de faire fi de nos connaissances actuelles et d’accepter les libertés prises alors. Rien de bien gênant dans le cadre du « Capitaine Futur » d’Edmond Hamilton qui sait capter l’intérêt des lecteurs.

Après Jupiter, direction Pluton et ses lunes avec un détour martien. Rien que le voyage réserve son lot de surprises. Edmond Hamilton lance d’entrée de jeu son héros dans un endroit que l’on ne quitte pas. Toutefois, personne ni rien ne peuvent se targuer de retenir prisonnier le sorcier de la science. « À la rescousse » s’avère une suite de péripéties de la sorte, Curt Newton doit se tirer de nombreux dangers pour toucher au but. L’auteur rivalise d’ingéniosité pour dresser de terribles obstacles sur sa route et celle de ses compagnons. Personne n’est épargné !

Edmond Hamilton séduit par le souffle de son roman qui nous ballote à travers l’espace et nous fait vivre de grandes choses. Curt est le champion de l’humanité, celui qui s’élève contre l’injustice, la bassesse, la malhonnêteté... Il est fidèle et quand un proche est en danger, il ne réfléchit pas à sa propre sécurité et fonce tête baissée, souvent dans un piège. Ce sont toutes ces caractéristiques qui le rendent sympathique. Les lecteurs vibrent à ses péripéties.
L’enjeu est de taille mais Edmond Hamilton sait glisser une touche d’humour dans la série avec les chamailleries incessantes de Grag et Otho, chacun se croyant plus humain que l’autre. Il est à noter que Grag dispose d’un animal familier, Ik un chiot de lune, friand de métal, ce qui n’est pas sans causer des désagréments et des disputes entre les deux.
Joan Randall est la seule femme de l’histoire. Elle est présentée comme une des meilleurs agents de la police interplanétaire, mais attire les ennuis. D’un côté, elle affiche des compétences certaines, mais de l’autre, un portrait pas forcément flatteur en est dressé. Par exemple, la façon dont elle trahit la présence de Curt quand il la sauve ! Elle tombe en pâmoison devant le Capitaine Futur, le caresse du regard, ne doute en rien qu’il la tirera des mauvais pas, mais sans lui avouer ses sentiments. En 1940, la place de la femme dans la société n’était pas la même qu’aujourd’hui et cela s’en ressent.

Lire « Capitaine Futur » va à l’encontre de nos connaissances actuelles, mais chacun retrouve un regard d’enfant s’émerveillant devant cette avalanche d’aventures mettant les personnages face à des dangers des plus exotiques qui, à bien y regarder, s’avèrent des extrapolations de notre propre monde. Dans ce registre, Edmond Hamilton est incontournable, il sait capter l’attention aussi bien par le choix des protagonistes que par le récit.
« Capitaine Futur » tient tout du super héros et le découvrir enfin en français est une opportunité à ne pas manquer.


Titre : À la rescousse (Calling Captain Future, 1940)
Série : Capitaine Futur, tome 2
Auteur : Edmond Hamilton
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Pierre-Paul Durastanti
Couverture : Philippe Gady
Éditeur : Le Bélial’
Collection : Pulps
Directeur de collection : Pierre-Paul Durastanti
Site Internet : Roman (site éditeur)
Pages : 234
Format (en cm) : 13 x 20
Dépôt légal : mars 2017
ISBN : 978-2-84344-917-8
Prix : 15,90 €


Également sur la Yozone :
- Capitaine Futur, tome 1 : L’empereur de l’espace

Pour contacter l’auteur de cet article :
[email protected]


François Schnebelen
17 avril 2017


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