Une série de meurtres horribles inquiète particulièrement l’inspecteur Art. Le point commun est que toutes les victimes étaient des détentrices de minimum et que leur cerveau a été volé. Art sait pertinemment que ce n’est pas un hasard mais la méthode pour les tuer est tout simplement monstrueuse. Mais pourquoi cet acharnement sur ces cibles particulières ? L’enquête le mène alors sans trop de surprises à l’institut Facultas. Il faut dire que c’est là-bas que les jeunes garçons et filles potentiellement détenteurs de minimum sont entraînés à développer leurs talents, selon des méthodes où ils ressemblent plus à des cobayes qu’à des élèves. Art et Nice ont fui ce lieu pour vivre leur vie, mais à la différence de Nice, Art semble totalement dépourvu de minimum. Mais quand il fait face au professeur Morale, Art comprend que ce dernier cache un terrible secret qui pourrait détruire l’institut Facultas. Morale n’est pas étonné de la visite de Art, bien au contraire, il l’attendait, car finalement tous ces gamins sont quelque part ses enfants, ses créations, mais surtout son chef-d’oeuvre : Nice.
C’est à travers le manga que nous avions découvert la série “Hamatora”. L’humour et le scénario nous avaient ravi et l’on regrettait de quitter si vite Nice et ses acolytes (seulement trois tomes). Avec “Hamatora, the Animation”, tiré du manga, nous pouvons continuer de faire un bout de chemin avec ces personnages si sympathiques. Surtout que l’animé se passe après le manga. La boucle est donc bouclée. Bien évidemment, avoir lu le manga n’a rien d’obligatoire mais s’avère tout de même une très bonne introduction permettant de se mettre rapidement dans le bain de cette intégrale. Celle-ci regroupe les deux saisons de la série, devenant de plus en plus sombre, même si l’humour est toujours bien présent. Le côté décalé de Nice et de Hajime offre des quiproquos et des situations burlesques. Toutefois, les fils rouges des deux saison amènent à des conclusions tragiques. Celle de la première saison va semer de sérieux doutes dans l’esprit du spectateur qui ne pourra s’empêcher d’enchaîner sur la seconde. Les avoir regroupées évite de devoir trop attendre pour comprendre ce qui a bien pu arriver.
Deux saisons, deux équipes pour la réalisation et l’animation. Toutefois, la continuité est présente à la fois dans la qualité du récit que celle de l’image. Les personnages sont aussi particulièrement attachants, avec souvent un lourd passé qui sera révélé sur les deux saisons. La grande différence tiendra dans l’identité du méchant de l’histoire. Pour la première saison, Morale a tout du savant fou que le spectateur prendra un vrai plaisir à détester. Son désire de créer un monde de détenteurs de minimum est totalement perverti par sa méthode pour arriver à ses fins. La logique des épisodes passera des enquêtes humoristiques à la poursuite de Morale dans un esprit de vengeance. Pour la seconde saison, le méchant est plus ambigu puisqu’il s’agit du meilleur ami de Nice qui va chercher de son côté à démontrer que les détenteur de minimum sont persécutés et qu’il est temps de rétablir l’équilibre des choses. Les membres de Hamatora subissent de lourdes pertes et surtout se retrouvent devant de cruels dilemmes en combattant non seulement les leurs mais surtout leur ancien ami.
Si le final de la première saison est dramatique et prenant, celui de la seconde saison est un peu tiré par les cheveux, tout comme la fin du premier “Matrix”. Heureusement, la qualité de l’animation, en particulier le déclenchement des minimums, permet de passer sur ce final trop « happy ending » pour moi. Heureusement, le suspens le précédent est arrivé à son comble et le spectateur est totalement scotché à son écran, incapable d’abandonner comme cela son cher Nice et sa bande de potes. Les deux saisons mettront en avant la tolérance de la différence chez les autres. Traités comme des parias, les détenteurs vont chercher à se venger, surtout qu’ils sont plus puissants que de simples humains. On retrouve une logique similaire à l’acceptation des mutants dans l’univers Marvel. La série sera évidemment très morale mais elle montrera les mauvais côtés des deux parties, humains et détenteurs.
Oui, on aime “Hamatora” sur la Yozone et on ne s’en cache pas une seule seconde.
Hamatora, the Animation , intégrale de la série
Réalisation : Seiji Kishi, Hiroshi Kimura (saison 1), Seiji Kishi (saison 2)
Studio : NAZ (saison 1), Lerche (saison 2)
Scénario : Jun Kumagi
Musique : Makoto Yoshimori
Directeur artistique : Kouki Nagayoshi
Production : Hiroyuki Okino, Izumi Takiuchi, Naoki Matsushita, Yoshikazu Beniya
Coffret DVD
Épisodes 1 à 24 + bonus
DVD 9- Zone 2- pal
Format image : 16/9
Audio : Stéréo 2.0
Langue : Japonais
Sous-titres : Français
Navigation : lecture des épisodes en bloc ou au choix
Éditeur : Kaze
Sortie : 2 novembre 2016
Prix public conseillé : 44,95 €
Bonus
vidéo Rencontre avec Yûki Kodama le créateur des personnages
2 livrets collector (48 pages)
A lire sur la Yozone :
Hamatora, the comic (T1)
Hamatora, the comic (T2 et 3)
©cafe Nowhere/Hamatora Project
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