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Machine à explorer le temps (La)
Dobbs et Mathieu Moreau
Glénat

Cette critique est publiée dans le cadre d’un partenariat entre la Yozone et le Blog Critique Un Amour de BD. Elle a été réalisée par Jacques Viel.

Londres 1895.
Trois hommes se rendent chez un homme de science. Ce dernier affirme être capable de se “mouvoir dans le temps”, grâce à une de ses inventions ! Sceptiques mais curieux, les voilà au domicile du gentleman.

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L’homme découvre une petite machine merveilleusement ouvragée, qu’il règle avec quelques boutons. Dès qu’il actionne le levier, la machine disparaît à grand renforts d’arcs électriques…



Pourtant, au repas qui suit, la démonstration n’a pas fait l’effet escompté. Pour les observateurs, impossible de savoir ou la fameuse boite a disparu ? Énervé, l’homme claque la porte du salon, et réapparaît dans la foulée, les vêtements en lambeaux, une longue barbe sur son visage précédemment glabre…

Collection H. G. Wells

Les éditions Glénat ont confié au scénariste Dobbs (“Scotland Yard”, “Mister Hyde contre Frankenstein”, “Allan Quaterman et les mines du roi Salomon”), la maîtrise d’une collection dédiée à H.G. Wells. Comme vous devez le savoir, ce romancier est un des pères fondateurs de la science-fiction, au même titre que Jules Verne. “La Machine à explorer le temps”, “L’île du docteur Moreau”, “La Guerre des mondes” et “L’Homme invisible” sont ses quatre créations les plus célèbres et celles qui ont été les plus adaptées au cinéma. Véritable creuset de notre culture populaire, ces romans sont le coeur de la collection. Dobbs, l’adaptateur-scénariste en chef, s’entoure de quatre dessinateurs (Christophe Regnault, Fabriozio Fiorentino, Vicente Cifuentes et Mathieu Moureau), qui auront chacun un titre à mettre en scène.
C’est un gros challenge qui tente de “moderniser” ces récits fantastiques au caractère sociétal.

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Ce que j’en pense

J’ai commencé la série par un one-shot, une gageure d’adapter un roman complet en 54 pages. Pourtant, avec des choix (assumés) de coupes et de raccourcis, Dobbs s’en sort très bien. Si la dynamique du roman est assez simple, il la simplifie encore en se concentrant sur l’essentiel.
Avec un pitch de départ où l’explorateur se projette (grâce à sa machine) dans le futur lointain de notre planète. Bloqué par la disparition de sa précieuse machine, il va devoir comprendre ce monde qui a bien changé.

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Deux peuples que tout oppose, sont encore là. D’un côté, les “Elois”, vivant à la surface, passent leur temps à manger des fruits et prendre du plaisir. Beaux et graciles, ils semblent incapables d’effort ou de création… A l’opposé, les “Morlocks” (à l’apparence monstrueuse) vivent dans les sous-sols, sortant de nuit pour chasser les Elois…
Dans ce monde “binaire”, l’explorateur tente de comprendre comment l’humanité en est arrivé là ?
Dobbs et Mathieu Moreau remplissent le contrat, revisitant le roman initial pour lui donner une touche plus moderne. Le résultat est très dynamique (cadrage, mise en page, encrage) et même un peu “pop”. Malgré l’absence de véritables dialogues (l’explorateur parle à haute voix pour prendre des notes), on ne s’ennuie pas.
Au dessin, Mathieu Moreau nous offre un style entre franco-belge et manga. Cela peut vous déstabiliser ou pas, c’est selon. Ses cadrages dynamiques et son trait aigu accompagnent bien ces aventures fantastiques.
Assez sombre, son encrage est plutôt présent. Enfin, le « character design » des Morloks, très « comics », est superbe !


Une adaptation en bande dessinée avait déjà été réalisée ne 1992 par Al Séverin pour les éditions Lefrancq. Cette nouvelle version par Dobbs et Moreau, certes plus moderne, est aussi particulièrement adaptée à une cible tout public, visant avant tout un public d’adolescents. La collection est d’ailleurs publiée en partenariat avec les revues Science & Vie Junior et Geek.
Il faut noter le magnifique travail apporté aux design des couvertures de la collection, juste superbe, entre modernité et patine du passé. Un très joli travail d’éditeur. (FL)


La Machine à explorer le temps
- Scénario : Dobbs, d’après l’œuvre de Herbert George Wells
- Dessin et couleurs : Mathieu Moreau
- Éditeur : Glénat
- Collection : H.G. Wells
- Pagination : 56 pages couleurs
- Format : 24 x 32 cm
- Dépôt légal : 11 janvier 2017
- Numéro ISBN : 9782344012727
- Prix public : 14,50 €


À lire sur la Yozone :
H.G. Wells : le maître de la science-fiction en BD
Mister Hyde contre Frankenstein (T1) La dernière nuit de Dieu
Mister Hyde contre Frankenstein (T2) La chute de la maison Jekyll
Scotland Yard (T1) Au coeur des Ténèbres
Allan Quatermain et les mines du roi Salomon (T1) L’Equipée sauvage

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Critique réalisée par Jacques Viel pour le Blog Critique Un Amour de BD
Illustrée pour la Yozone par Fabrice Leduc


Illustrations © Mathieu Moreau et Éditions Glénat (2017)



Fabrice Leduc
18 février 2017




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