Malheureusement, Baby Magnum n’a pas fait long feu face à l’adversaire ayant pris pour cible la base : Water Strider. L’évacuation est inévitable pour éviter un massacre inutile. Toutefois, l’armée ennemie, l’Organisation pieuse, ne compte pas s’arrêter là. La princesse a fini par tomber entre leurs mains, mais Qwenthur ne peut abandonner la jeune fille, qui ne le laisse pas non plus insensible. Devant l’attitude des plus hostiles des soldats ennemis, Qwenthur décide d’intervenir et d’abattre leurs ennemis. Le jeune étudiant entre de pleins pieds dans une guerre qui semble pourtant perdue d’avance car de simples soldats ne font pas le poids face à un Object. Toutefois, Qwenthur ne veut pas abandonner si facilement et la première chose à faire est de trouver la base avancée de l’ennemi. Car si les Objects sont des forteresses géantes, elles demeurent des machines, subissant les défauts de toutes machines : elles doivent régulièrement passer à l’entretien. Mais investir la base n’est pas aussi simple que cela. Surtout que Qwenthur n’est pas vraiment un espion et Havia encore moins. Et si entrer dans les hangars peut s’avérer assez facile, en ressortir sans se faire repérer est une autre affaire.
Takashi Watanabe est un réalisateur à la production des plus impressionnantes. Il commence au début des années 90 pour enchaîner les séries télés comme “Slayers”, “Lost Univers”, “Ikki Tousen”, “Shakugan no Shana” et je vais arrêter là le listing. Avec “Heavy Object”, il nous entraîne dans un futur où l’art de la guerre a été totalement chamboulée par de gigantesques forteresses que les armes traditionnelles ne pouvaient abattre. Les guerres sont devenues plus propres, l’homme n’étant plus au centre des conflits qui se réduisent alors à des duels entre les fameux Objects. La seule composante humaine est le pilote de ces étranges machines. A partir de ce concept, nous allons voir deux jeunes soldats remettre en cause l’invincibilité de ces machines, non pas par des pouvoirs ou des capacités extraordinaires ou surhumaines, mais uniquement par leur intelligence et leur sens de l’a propos. Qwenthur va montrer une grande capacité d’improvisation et surtout d’analyse de tous les éléments à sa disposition. Ses connaissances sur l’ingénierie de ses titans de métal lui permettent de trouver la faille de chacune des machines qu’il doit affronter au bon moment. C’est la démonstration que finalement, l’homme s’adapte toujours à un nouvel ennemi et surtout qu’il demeure supérieur aux machines.
Bien évidemment, nous aurons une petite histoire d’amour, beaucoup d’humour, parfois bien lourd comme avec Havia. Seulement si l’idée de base est intéressante, la série se met rapidement à ronronner et les épisodes finissent par se suivre et fortement se ressembler. Qu’une série de mécha trouve finalement son unique intérêt dans les histoires d’amour entre les protagonistes est quelque part assez décevant et c’est malheureusement l’impression que donne ce premier volume et ses 12 épisodes. L’animation est pourtant de bonne qualité et les Objects tentent d’offrir une belle palette de designs, mais cette fois c’est le concept lui-même qui se tire une balle dans le pied car avec de tels mastodontes, les designs possibles se réduisent rapidement à peau de chagrin. On se retrouve alors avec des Objects assez ressemblant, qui se différencient globalement par leur armement et la qualité du pilote.
Le manque de fil rouge est le gros point faible de la série, qui peine en fait à trouver son rythme et son souffle. Certes, les épisodes sont assez intéressants, mais pas assez pour pallier au manque réel d’objectifs pour les héros. La série manque également d’épaisseur sur le contexte politique de cet univers. Les informations sont données au compte-gouttes et cela ne suffit pas. Il faut espérer que la seconde partie de cette série sera plus intéressante et surtout plus prenante.
Heavy Object (vol1/2)
Réalisation : Takashi Watanabe
D’après l’oeuvre originale de : Kazuma Kamachi
Musique : Maiko Luchi, Keiji Inai
Character Designer : Atsuko Watanabe
Directeur artistique : Tomonori Kuroda
Production : Jun Fukuda, Kazuma Miki, Kosuke Shukuwa, Kozue Kananiwa
Coffret DVD
Épisodes 1 à 12 + bonus
DVD 9- Zone 2- pal
Format image : 16/9
Audio : Stéréo 2.0
Langue : Japonais
Sous-titres : Français
Navigation : lecture des épisodes en bloc ou au choix
Éditeur : Kaze
Sortie : 14 septembre 2016
Prix public conseillé : 39,95 €
Bonus
Livret (44 pages)
Opening
Ending
© 2015 kazuma Kamachi/PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ASCII MEDIA WORKS/PROJECT HO
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