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Iznogoud
Film français de Patrick Braoudé (2004)
9 février 2005


Genre : Adaptation de bande dessinée
Durée :1h35

Avec : Michaël Youn (le grand vizir Iznogoud), Jacques Villeret (le calife Haroun El Poussah), Arno Chevrier (Dilat Larath), Elsa Pataky (Prehti-Ouhman), Franck Dubosc (chambellan du Calife), Magloire (l’eunuque), Rufus (conseiller du Calife), Olivier (le génie Ouz), Kad (le génie Ouzmoutousouloubouloubombê), Bernard Farcy (Pullmankar le Sanguinaire), Juliette Poissonnier (Plassahssiz)

Il était une fois, il y a très longtemps, un Calife bon et généreux qui était vénéré par son peuple. Mais ce Calife était aussi un peu benêt : il aimait bien Iznogoud, son Vizir, alors que ce dernier n’avait qu’un seul but : devenir Calife à la place du Calife. Pour ce faire, Iznogoud inventait les plans les plus machiavéliques, avec l’aide de Dilat Larath, son fidèle homme de main, et de divers accessoires magiques et autres djinns.
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Après Astérix, c’est une autre bande dessinée culte du scénariste Goscinny qui se voit adaptée. Disons le tout net : ce « Iznogoud » n’est pas good du tout. Il est même calamiteux.

La faute en incombe en premier lieu à un mauvais scénario. Au lieu de construire une histoire cohérente, il enfile une suite de saynettes plus ou moins indépendantes, tout en développant très vaguement une histoire de fond (l’enlèvement de la fille du Sultan Pullmankar) qui, sinon, assurerait tout juste un court-métrage. Certes, quelques gags et jeux de mots sont bien dans l’esprit de la BD, mais le reste est plutôt du niveau de la maternelle.

Et puis, il y a les acteurs. Si Jacques Villeret, dans un de ses derniers rôles, incarne un Haroun El Poussah à peu près dans le ton, on ne peut guère en dire autant des autres. Semblant peu convaincus par leur rôle, leur jeu se borne le plus souvent à des hurlements hystériques. C’est Michael Youn, alias Iznogoud, qui décroche indéniablement le pompon en la matière : en faisant du mauvais Louis de Funès pendant une heure et demi, il plombe tout le film. Après « Les 11 Commandements », on ne peut pas dire que le grand écran ait réussi au comique TV.

Seul bon point du film, le visuel restitue parfaitement l’Orient d’opérette haut en couleur imaginé par le dessinateur Tabary. C’est très peu. Pour faire un bon film, il aurait fallu par exemple reprendre les ingrédients d’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » : un véritable scénario, reprenant directement une des histoires de Goscinny, des acteurs plus inspirés, et surtout dirigés par un réalisateur talentueux comme Alain Chabat. Patrick Braoudé a maintes fois prouvé par le passé qu’il était souvent un acteur et un réalisateur balourd (cf. « Deuxième Vie »), son « Iznogoud » ne déroge pas à la règle.

Pour avoir massacré un sujet en or, Braoudé et Youn méritent d’être empalés par le bourreau d’Iznogoud.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Patrick Braoudé
Scénario : Patrick Braoudé
d’après les BD et les personnages créés par Goscinny et Tabary

Producteurs : Aïssa Djabri, Farid Lahouass, Manuel Munz
Producteur associé : Patrick Braoudé

Image : Jérôme Robert
Musique : Jacques Davidovici
Son : Michel Kharat & Paul Laine
Décors : Thierry Flamand
Costumes : Mimi Lempicka


Production : Vertigo Productions, M6 Films, TF1 Films productions
Distribution : TFM Distribution
Presse : Astrid Gavard & Dominique Segall (Moteur !)

SITE INTERNET

http://www.iznogoud-lefilm.com


Philippe Heurtel
8 février 2005



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