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Descent (The)
Film américain de Neil Marshall
12 octobre 2005

****



Genre : Horreur, Épouvante
Durée : 1h49

Avec : Natalie Jackson Mendoza (Juno), Shauna MacDonald (Sarah), MyAnna Buring (Sam), Craig Conway (The Limper), Molly Kayll (Jessica), Alex Reid (Beth), Saskia Mulder (Rebecca), Nora-Jane Noone (Holly), Oliver Milburn (Paul), Molly Kayll (Jessica)

Six jeunes femmes se donnent rendez-vous pour une expédition spéléologique dans les Appalaches. Coincées par un éboulement, elles cherchent une autre issue. Mais « quelque chose » est là, qui les guette, quelque chose de dangereux tapi sous terre...

Faire un grand film d’horreur avec des nanas et rien que des nanas, sans tomber une seule fois dans la caricature est une vraie prouesse. Faire un grand film d’horreur en transmuttant le credo habituel du genre tout en restant crédible d’un bout à l’autre du scénario, voilà bien un événement !

Neil Marshall livre avec « The Descent » ce qui restera sans doute comme le plus grand film fantastique de l’année 2005. Sanglant, destroy, terrifiant, prenant, énergique, parfaitement filmé et scénarisé, préparez-vous à rester scotchés sur votre fauteuil !

À la base, une petite histoire d’une bande de copines, fans de spéléos, qui se font une virée entre filles qui va vite déboucher sur l’horreur totale. Sans concession aucune, « The Descent » surprend plusieurs fois, terrifie tout le temps et épate en permanence.

Casting féminim parfait, décors plus vrais que nature, créatures terrifiantes et criantes de sauvagerie, la femme est une louve pour la femme, mais face à plus fort quelle, son destin est cellé !

Avec son « Dog Soldiers », Marshall nous avait déjà prouvé son habileté à renouveller le genre avec peu de moyens et pas mal d’idées. Avec « The Descent », à franchement parler, depuis « Alien, le 8ème Passager », aucun film d’horreur ne m’avait autant pétrifié de frayeur.

D’ores et déjà un classique du genre.

Stéphane Pons


On était en droit d’attendre le nouveau film du réalisateur de « Dog soldiers ». Peu importe si le prétexte tient sur un timbre-poste : après tout, c’est le cas de la majorité des films de genre. L’ensemble commence bien, avec l’accident le plus retourne-estomac que j’aie vu depuis« Destination finale 2 ». L’héroïne se chope un lourd pathos avec la mort de sa ch’tite fille (à noter qu’elle semble se contrefoutre de façon éperdue du sort du mari. Ces femmes, alors...). Somme toute, ce n’est qu’une façon de nous la rendre sympathique artificiellement, et cela nous sera rappelé de temps en temps des fois qu’on oublierait, alors que ça n’a pas grande incidence sur la suite du récit. On a un minimum d’exposition pour nos spéléologues, qui ne sont pas que de la chair à psycho et sont crédibles.

Et c’est là que tout se gâte.

D’abord, Marshall abuse du « Bouh ! » et du faux choc. Combien de fois les personnages peuvent se cogner les uns contre les autres ! Un ou deux sursauts sont judicieux, mais trop, c’est trop. Il nous balance une excuse à deux balles pour justifier le fait qu’elles se retrouvent paumées au cœur des ténèbres. Depuis le « j’ai jeté la carte » du Projet Blair Witch, on n’a pas fait plus ridicule, et on attend une révélation plus logique qui ne viendra pas. Quant à la façon dont les personnages évoluent de victimes à « Rambettes », et le basculement pour charger l’un des personnages de tous les maux, cela ne convainc pas un seul instant.

Les créatures, les « crawlers », sont esthétiquement parfaites, Lovecraftiennes en diable, mais elles souffrent d’illogismes. Le fait qu’elles chassent en surface rend caduque leur « adaptation » puisqu’elles ne sont pas enfermées dans les cavernes : je veux bien qu’elles aient perdu la vue, mais aussi l’odorat ?

Dans ce contexte, le retour à la logique du « survival » à l’ancienne, où le civilisé finit par surpasser en sauvagerie le dégénéré, pourra faire sourire. Au moins, on nous épargne le happy-end dégoulinant.

Tout n’est pas négatif : il y a un passage claustrophobique à souhait, la photographie est belle, certaines compositions élégantes (Les crawlers immobiles attendant leurs proies). Mais au final, on retombe vite dans le cliché et la facilité. Ce film est plutôt à rapprocher d’un« Détour mortel », qui tapait aussi dans le survival à l’ancienne sans trop innover.

Thomas Bauduret


FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Neil Marshall
Scénario : Neil Marshall

Producteurs : Christian Colson

Image : Sam McCurdy
Montage : Jon Harris
Création des décors : Simon Bowles
Création des costumes : Nancy Thompson

Distribution : Pathé Renn Productions

Critique DVD : The Descent (édition simple)


Stéphane Pons
Thomas Bauduret
28 octobre 2005



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