Roméo a 11 ans lorsqu’un été, son père le laisse à son grand père qu’il n’a presque jamais vu. Une semaine qui se transforme en choc des générations entre le « vieux chiant » comme l’appelle Roméo et le petit « stupidino » comme l’appelle son grand père. Mais cette rencontre va aller bien au-delà, dans les souvenirs fatigués divagants d’Ottavio et les découvertes adolescentes de Roméo. Chacun apprendra à se connaitre et apportera à l’autre une aide inespérée.
Zabus est né en 1971 à Namur en Belgique. Il se passionne depuis l’enfance pour l’écriture et décide de devenir écrivain. Après des études en philologie romane puis en journalisme, il envoie de nombreuses histoires de BD à plusieurs éditeurs mais sans succès. Face à ces échecs, Zabus devient prof de français et intègre le théâtre dans ses cours. C’est la révélation, il lâche le métier de prof de français pour se consacrer pleinement au théâtre comme comédien et prof. Petit à petit, la BD revient le hanter et cette fois-ci ses tentatives d’écritures payeront. Maintenant Zabus est écrivain le jour et acteur le soir.
Thomas Campi est né en Italie, en 1975. Son diplôme d’art en poche, il lance sa carrière comme illustrateur et graphiste en agence de publicité. Trois ans après, il rejoint le Studio de Gerlano Bonazzi et Roberto Zaghi qui lui donne le goût de la BD. En 1999, il commence à illustrer les aventures de la criminologue « Julia », créée par Giancarlo Berardi. C’est en 2010, qu’il fait la rencontre du scénariste belge Vincent Zabus, de leur première collaboration sortira “Les petites gens”. Depuis, plusieurs BD ont été publiées, notamment celle dont on parle ici.
Un soir de brainstorming, il revient à l’esprit de Zabus l’histoire rocambolesque mais flou du grand père d’une amie. Il la contacte et lui demande de raconter. Pendant deux heures, l’histoire d’Ottavio Rossetto est contée avec émotion par sa petite fille. Les racines Italiennes de cet expatrié Belge prenaient vie dans la tête du scénariste. L’histoire est mainte fois réécrite pour arriver à une justesse de ton incroyable, on se régale de ces 144 pages. C’est touchant et drôle, c’est historique et intime. Zabus à réussit à transcrire des personnages extrêmement nuancés. On s’attache à ce « vieux chiant » qui nous fera forcément quelque part penser à nos grands parents.
Thomas Campi n’était pas, normalement, destiné à dessiner cette histoire. Pourtant c’est avec succès qu’il relève le défi. Ses tons ocres et chauds viennent apporter une touche de magie à l’atmosphère de “Marcaroni !”. Ses traits presque tremblants esquissent à la perfection la sensibilité des caractères qui se croisent durant ses pages. La recherche du décors fourmillent de détails qui rendent l’authenticité du récit. Les passages imaginaires d’Ottavio, traitées sans contours sont magnifiques. Ils fournissent la poésie de ces passages pourtant un peu tristes et nostalgiques.
“Macaroni !” est un très bel ouvrage qui peut se lire à différent degrés mais qui ne laissera personne indifférent.
Macaroni !
Scénario : Simon Furman
Dessin et couleurs : Zabus
Éditeur : Dupuis
Format : 237x310 mm
Pagination : 144 pages couleurs
Dépôt légal : 1er avril 2016
Numéro IBSN : 978-2-8001-6360-4
Prix public : 24 €
© Editions Dupuis - Tous droits réservés
