Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Green Worldz (T1 et 2)
Yusuke Osawa
Pika

Akira était venu à Tokyo pour revoir son amie d’enfance. Quand celle-ci avait déménagé pour la capitale, le jeune homme n’avait pas eu le courage de lui avouer ses sentiments, mais aujourd’hui, tout serait différent. Aujourd’hui, il avait le courage nécessaire pour lui déclarer sa flamme. Seulement, ce jour allait être aussi le dernier de l’humanité telle que nous la connaissons. Alors que le métro emmenait Akira vers sa bienaimée Yui, une coupure électrique stoppa le train. La chaleur devenant insoutenable dans les wagons, les passagers suivirent le conduteur le long des voies vers la station la plus proche. Mais c’est une scène d’apocalypse qui s’offrit à leurs yeux : des blessés partout. Et quand Akira sortit pour chercher de l’aide, non seulement il découvrit un Tokyo envahit par une végétation luxuriante mais les plantes géantes dévoraient ceux qui avaient l’audace de les défier. Voila comment l’humanité fut détruite par une flore mortelle trois mois plus tôt



Akira et d’autres survivants tentèrent de découvrir pourquoi les ravitaillements de leur station de métro n’arrivaient plus et c’est un monstrueux bébé végétal qui les accueillit. Un néo-humain comme l’appela leur sauveur, Eudyptes. Les couloirs souterrains qui protégeaient les survivants depuis trois mois n’étaient plus surs et sous le commandement d’Eudyptes, un groupe de survivants décida de partir à la recherche d’armes capables de vaincre les monstres qui mettent en danger ceux restés dans les stations de métro. Mais pour cela, ils doivent de nouveau sortir et si le néo humain était inquiétant car quasiment immortel, les créatures qui pullulent à l’extérieur sont tout aussi mortelles, comme cette mante religieuse géante que nos héros ne réussirent à vaincre que par l’intervention d’un bousier géant qui éparpilla le groupe. Et alors qu’Akira tombait sur un nid de mantes, un jeune inconnu apparut de nulle part et lui sauva la vie... Seulement, le garçon est loin d’être sain d’esprit. En réalité, il est convaincu qu’Akira est en fait sa petite sœur disparue peu de temps après l’arrivée des plantes... et Akira n’était pas le premier, mais aucun de ses prédécesseurs n’a survécu longtemps...

JPEG - 48.8 ko

Yusuke Osawa est un jeune mangaka dont la première série sortie en 2012, “Dr Duo”, nous emmenait dans le milieu médical. Avec “Green Worldz”, il change totalement d’univers, passant au survival horror. La rébellion de mère nature contre l’homme est devenu un sujet à la mode. Il faut dire que le Japon n’a pas vraiment été épargné ces dernier temps, entre tremblements de terre et tsunami. “Green Wordz”... bon le Z des zombies fait un peu bizarre ici mais soit... donc la série nous entraine dans un Tokyo contemporain qui va soudainement se retrouver envahi par une végétation luxuriante et surtout mutante. Comment la catastrophe est-elle arrivée ? Pour le moment, nous n’aurons pas la réponse car un peu comme dans Dragon Head, notre héros, Akira, se trouve sous terre, dans le métro quand l’invasion se produit. Il ne peut que découvrir le résultat en sortant de la bouche de métro pour tomber sur des plantes carnivores géantes. L’humanité a été décimée sans la moindre réaction, comme prise de court par cette invasion végétale. C’est certainement la principale nouveauté, mais il faut surtout espérer que l’auteur nous garde dans sa manche une explication bien préparée pour justifier ce phénomène.

Dans un tel contexte, les héros sont donc des personnes lambda, forcées de se battre pour survivre. Mais le monde de Yusuke Osawa est loin d’être manichéen et c’est un plus certain pour sa série. Son personnage principale, Akira, n’est pas vraiment très courageux, ne parvenant pas à sauver ceux qui demandent son aide. Bien au contraire, il possède un côté obscur qui va peu à peu prendre possession de lui. Il n’est pas le seul à voir son véritable caractère éclore dans ce monde dévasté et peuplé de créatures plus monstrueuses les unes que les autres. Nous aurons droit à deux catégories de monstres dans ces deux premiers tomes. Tout d’abord ces choses, en forme de bébés géants, que Eudyptes appelle les néo humains. Pourquoi cette dénomination ? Est-ce l’évolution irrémédiable de l’humanité dans ce monde un peu trop vert ? Mystère pour le moment. La deuxième typologie de monstres est plus classique : ce sont des insectes géants. Et évidemment, la mante religieuse a une place d’honneur, ce tueur sans pitié aux pattes avant tranchantes comme des rasoirs. J’avoue avoir été agréablement surpris de ne pas voir apparaitre une araignée géante. Et même, si on pouvait l’éviter...

Le petit groupe sous la direction de Eudyptes semble voué à s’autodétruire avec en leur sein de vrais prédateurs : la jolie Hatano, usant de ses charmes sur les hommes pour en faire ses pantins et bien sûr Akira qui va devoir lutter contre son côté obscur pour que le rêve de Eudyptes ne devienne pas réalité. Yusuke Osawa parvient dès les premières pages à nous harponner pour ne plus nous lâcher, avec des dessins violents, mais ne tombant pas dans le gore. Ses monstres végétaux et ses insectes géants sont de vraies réussites, les insectes étant même très réalistes, dans cet univers au style graphique classique du shonen pour les traits des personnages, qui par contre, n’ont rien de vraiment originaux mais s’avèrent de qualité. Le tome 2 est plus psychologique, avec le garçon fou et surtout un Akira qui tangue lui aussi vers une perte de raison. Tout est fait pour que “Green Worldz” soit un grand titre.

Ces deux premiers tomes nous laissent avec bien des questions en particulier sur la cause de cette destruction de l’humanité. A suivre donc.


Green Worldz (T1 et 2)
- Auteur : Yusuke Osawa
- Traducteur  : Julien Favereau
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 15 juin 2016
- Numéro IBSN : 9782811631437 ; 9782811631444
- Prix : 7,50 €


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
22 juin 2016




JPEG - 61.8 ko



JPEG - 37.6 ko



JPEG - 30 ko



JPEG - 66.9 ko



JPEG - 35.8 ko



JPEG - 26 ko



Chargement...
WebAnalytics