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DevilsLine (T1 et 2)
Ryo Hanada
Big Kana

Tsukasa était une jeune collégienne comme les autres, un peu réservée mais qui aimait sortir avec ses amis, comme Akimura. Seulement, ce dernier n’est pas un jeune homme comme les autres : c’est un vampire. Et malheureusement il a enfreint la règle interdisant à ceux de son espèce de tuer pour se nourrir de sang humain. C’est alors que doit intervenir une section spéciale de la police dont la mission première est de stopper les vampires déviants. Anzai est l’un de ces agents spéciaux mais il est aussi un demi-vampire. Une simple coupure de Tsukasa le met soudain dans tous ses états, mais il parvient à se calmer grâce aux tranquillisants en sa possession. Pourquoi se sent-il attiré par cette jeune femme ? Mais surtout pourquoi celle-ci ne le rejette-t-elle pas, bien au contraire, même en connaissant la vérité sur sa nature ? La seule véritable crainte de Tsukasa est de ne plus pouvoir le revoir.



Qui est donc ce tireur qui ne prend pour cible que des vampires ? Numéro 07 n’est pas une folle à lier, loin de la, elle voue une véritable haine pour les vampires, l’un d’eux lui ayant volé son enfance en tuant sa mère devant ses yeux. Et sa prochaine cible est ce brun ténébreux qui ressemble tant à l’assassin de sa mère. C’est en fait une cible facile, sans méfiance, se préparant à dîner avec sa copine. C’est donc sans problème qu’elle tira sur Anzai, mais la balle ne toucha pas d’organe vitale. Seulement quand un nouveau tir blesse Tsukasa, il devient alors fou de rage et se lance à la poursuite de 07 sous sa forme démoniaque de vampire. Seulement la blessure l’affaiblit fortement et 07 aurait pu reprendre l’avantage sur lui sans l’intervention de ce vampire aux longs cheveux blancs. Hans est lui aussi de demi-vampire, mais à la différence de ses semblables, il s’est habitué à boire du sang humain, sans à avoir à tuer qui que ce soit. Mais porter sur soi des flasques de sang même achetées à des humains est illégal. Toutefois, c’est l’uniqueme moyen de soigner Anzai car le sang guérit les blessures des vampires...

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“DevilsLine” est le premier titre paru en France de Ryo Hanada. Le premier réflexe en découvrant le scénario est de se dire : encore une histoire de vampires. Toutefois, Ryo Hanada pose de nouvelles règles qui rendent son univers plutôt original. L’existence des vampires est non seulement connue mais réglementée par les autorités. Une police spéciale est même créée pour arrêter les vampires contrevenant, associant des humains et de vampires. Le premier fil rouge tourne autour de cette police spéciale qui va devoir affronter un des pires événements depuis sa création : des vampires se laissant aller à leur soif de sang au même instant. Un moment de frénésie et de chaos dont l’orchestration demeure encore mystérieuse. Ce titre s’avère bien rythmé, avec de nombreuses scènes d’action. Attention, ce n’est pas de la bastion mais plus des opérations d’intervention d’équipes spéciales devant réagir vite et bien. Le fait que ces troupes comprennent également des vampires génère un vrai suspens sur le déroulement des opérations surtout que, si les vampires ne prennent pas leur aspect démoniaque, ils sont impossibles à différencier des humains.

Le second fil rouge est une histoire d’amour entre une humaine et un vampire. Bon, cette fois, on perd de l’originalité, mais si Tsukasa tombe folle amoureuse de Anzai, son souhait n’est pas de devenir un vampire immortel, car une des grandes surprises dans l’univers de Ryo Hanada est que l’espérance de vie des vampires devient extrêmement réduite, plus courte que celle d’un humain normal. En ne s’alimentant plus de sang, les vampires ont perdu leur résistance au temps et aux blessures. En fait, Hans est une sorte de vampire archaïque souhaitant revenir aux sources du vampirisme mais sans avoir à tuer pour cela. Tsukasa s’offre à Anzai d’abord comme une amante sans pourtant pouvoir passer à l’acte, l’exitation ayant la même conséquence désastreuse pour les vampires que l’odeur du sang. En fait, Ryo Hanada a en quelque sorte castré ses vampires, en faisant des êtres cherchant à devenir de simples humaines mais sans pouvoir se contrôler dans certaines circonstances. Cet amour entre les deux jeunes gens sera brouillon, timide, maladroit. Mais également violent car Anzai va devoir lutter contre son côté démoniaque.

Graphiquement, le résultat est assez inégal. Certaines planches sont vraiment très réussies comme les couvertures des deux tomes. Mais en voulant introduire de l’humour un peu décalé avec des styles chibi, Ryo Hanada mélange le bon et le banal, le shojo classique et le seinen très violent, flirtant avec l’horreur. Pourtant Ryo Hanada nous offre de très beaux portraits de Tsukasa et des scènes entre les deux amoureux aussi bien très romantiques que terribles par l’aspect que peut prendre Anzai. Yeux rouges, canines disproportionnées, les deux formes du héros ne laissent aucune ambiguïté sur la réaction qu’il peut avoir. Si tout est fait pour que le lecteur s’attache aux deux principaux personnages, très développés sur les deux tomes, ce n’est pas le cas des autres personnages qui sont parfois uniquement survolés. Même les méchants de l’histoire ne marquent que peu l’esprit.

“DevilsLine” a le mérite de traiter différemment le mythe du vampire pour le rendre plus humain mais aussi plus fragile que dans la littérature classique ou les autres mangas.


DevilsLine (T1 et 2)
- Auteur : Ryo Hanada
- Traducteur  : Thibaud Desbief
- Éditeur français : Kana
- Collection : Big Kana
- Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 224(T1) et 208(T2) pages
- Date de parution : 16 octobre 2015
- Numéro ISBN : 9782505063063 ; 9782505064015
- Prix : 7,45 €


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
18 novembre 2015




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