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Atlantide, l’empire perdu
Film américain de Gary Trousdale et Kirk Wise (2001)
28 Novembre 2001


Genre : Aventure animée
Durée : 1h35

Avec les voix (VO/VF) de Michael J. Fox /Luc Hamet (Milo Thatch), Cree Summer/Laura Blanc (Princesse Kida), James Garner/Jean Barney (Capitaine Rourke), Don Dovello/Jean Reno (Vicenzo « Enzo » Santorini), Corey Burton/Patrick Timsit (Gaëtan la Taupe), Phil Morris/Mouss Diouf (Docteur Amadou Gentil), Claudia Christian/Juliette Degennes (Helga Sinclair), Jim Varney/Gérard Hernandez (Cookie), Jacqueline Obradors/Ethel Houbiers (Audrey Ramirez), John Mahoney/Marc Cassot (Preston B. Whitmore), Florence Stanley/Laurence Badie (Madame Placard),David Ogden Stiers/Michel Ruhl (Monsieur Harcourt), Leonard Nimoy/Robert Party (le Roi de l’Atlantide)

Dans les années 30, Milo Thatch, un jeune étudiant surdiplômé en
ethnologie, mythologie, linguistique et autre nourrit un grand rêve : retrouver l’Atlantide et prouver au monde qu’il ne s’agit pas d’une
légende...
Ce rêve, qu’il a hérité de son grand-père, le feu explorateur Thadeus Thatch, Milo tente de le concrétiser depuis des années en soumettant son projet d’expédition aux doyens de l’Université, qui bien évidemment ne croient pas en l’existence de ce continent englouti...
Lorsque pour la énième fois ils rejettent sa requête, Milo est désespéré. C’est alors qu’en rentrant chez lui, il tombe sur une créature au charme vénéneux du nom d’Helga Sinclair, qui l’invite à présenter son projet d’exploration au richissime Preston B.Whitemore...

Après le décevant essai d’animation 3D de Disney sur Dinosaures, le studio de la souris la plus célèbre du monde revient avec un film
surprenant. Avec Atlantide, Disney se lance enfin dans l’animation de genre, nous offrant un spectacle d’aventure teinté de SF Jules Vernienne, où les réalisateurs rendent un vibrant hommage aux films de contrebandiers des années 50, aux Indianna Jones et autres Monde Perdu de Wells , et où l’action prend le pas sur la traditionnelle histoire d’amour, qui n’a qu’un rôle secondaire. Il est certes regrettable que l’intrigue soit largement inspirée de celle de la série japonaise « Nadia et le secret de l’Eau Bleue », sans qu’il en soit fait mention au générique, mais le problème s’était déjà posé pour le Roi Lion.

En attendant, ce film est d’une qualité rarement atteinte par le
studio précédemment, et s’adresse enfin à un public un peu plus adulte. L’un des changements de taille est l’absence totale de chansons ringardes et sirupeuses qui jalonnent habituellement leurs productions. Exit également le sempiternel animal marrant et mignon qui accompagne le héros durant le film pour faire rire les gamins et faire vendre des bibelots à leur effigie... Ici le seul personnage pouvant faire office de mascotte n’est pas des plus recommandables ni des plus enfantins.

Autre point intéressant d’ailleurs, les personnages sont moins
politiquement corrects que leurs prédécesseurs. Il y a des traîtres, des obsédés, des tabagistes, des magouilleurs, des arrivistes... et tout ce petit monde s’invective dans un langage pas toujours des plus reluisants, puisqu’on peut entendre des « espèce de fausse blonde », des « on va tout faire péter », « on va tous crever » et même un « elle commence à me courir sur le haricot... »
Evidemment, on n’en est pas au niveau des South Park ou Beavis et Butt-Head, mais avouons que pour un Disney, c’est déjà un net progrès...

De plus , l’histoire fait une légère référence à l’Histoire avec un grand « H », puisque que le méchant du film (il y a quand même un, on est toujours chez Disney tout de même...) envisage de faire affaire avec un « dictateur » que le héros nomme le « Kaiser »...
Un Disney ancré dans un contexte politique et historique, même si c’est en filigrane, c’est du jamais vu...
Le film n’a cependant pas reçu l’accueil qui lui était dû aux USA, dont le public a du mal à envisager l’animation sous un angle plus mature... Il souffre donc du même ostracisme que Titan AE...

La version française est en tout cas de très bonne qualité, et les
quelques vedettes présentes se sont contentées de personnages
secondaires, preuve s’il en faut que c’est le contenu et non le
contenant qui est privilégié ici...
Quand au design général du dessin-animé, basé sur des études de Mike Mignola, créateur du comic HellBoy , d’aucun l’on trouvé déshumanisé, mais l’on peut affirmer que ce n’est pas le cas, au contraire , puisqu’il évite tous les poncifs de l’imagerie gentillette commune à pratiquement tous les Disney et lui donne une véritable identité...

Pour conclure, « Atlantide, l’empire perdu » est assez éloigné de
l’idée que l’on a du Disney de Noël , et marque l’avènement , ou tout du moins le souhaitons-nous , d’un nouveau genre de long-métrage d’animation pour adultes et adolescents, déjà ébauché avec le Titan AE de Don Bluth...

Nicolas Sumien

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Atlantis , The Lost Empire

Réalisation : Gary Trousdale, Kirk Wise
Scénario : Tab Murphy, Gary Trousdale, Joss Whedon, Kirk Wise, Bryce Zabel, Jackie Zabel

Producteur : Don Hahn, Kendra Halland

Musique originale : James Newton Howard, Diane Warren
Montage : Ellen Keneshea
Distribution des rôles : Matthew Jon Beck, Mary Hidalgo, Ruth Lambert
Création des personnages : Mike Mignola
Effets spéciaux : Steven Blakey, Chris Hummel, Matsune Suzuki, Marlon West, Pei Zhu
Direction artistique : David Goetz

Production : Walt Disney Pictures
Distribution : Gaumont Buena Vista International (GBVI)


Bruno Paul
28 novembre 2001



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