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Stray Dog (T1)
VanRah
Glénat

Ishtar, une cité où humains et Karats, des démons pouvant prendre forme humaine, coexistent. Toutefois, les Karats ne sont pas les égaux des hommes. Pourchassés par l’Église, ils sont utilisés comme attraction dans les arènes des bas-fonds. Senri Aokideso est le créateur du BIRD, le bureau d’investigations de recherches et défense sur l’occulte et le paranormal, une organisation cherchant à contrôler le côté démoniaque des Karats plutôt qu’à les anéantir. Ce docteur en sciences et arts occultes est très recherché mais quand il refuse une proposition d’un chef de la pègre des bas-fonds d’Ishtar, il provoque la colère de Morrians. Ce dernier souhaite que Senri invente de nouveaux scellés pour son champion d’arène, son chien ou plutôt son lycan. Morrians est parvenu à réduire le côté démoniaque de sa créature mais depuis qu’il refuse d’achever ses adversaires, sa cote est tombée dans les paris des combats clandestins.



Le chantage est simple : Senri redonne sa soif de tuer au lycan ou sa fille ne passera pas l’année. Et ce lycan est réellement exceptionnel, d’une force hors du commun, capable de massacrer des Korrigans en quelques minutes. Pour Senri, il n’y a pas de doute, il s’agit d’un alpha lycan noir, cette race ayant disparu depuis longtemps. Mais le loup est prêt à tout pour échapper à son maître, seulement son collier lui interdit tout acte contre un humain, le blessant sévèrement au cou avec des lames d’argent. Qui est donc cette créature qui fait tant peur à Morrians ? De retour au BIRD, Senri fait analyser les gouttes de sang reçu en soignant la plaie du démon. Et le résultat ne se fait pas attendre : ce lycan n’est autre que la bête du Gévaudan, ce mystérieux loup qui massacra 300 personnes en France à la fin du XVIIIe siècle en France. Comment ce monstre s’est-il retrouvé dans une arène d’Ishtar ? Mais Senri voit surtout cette créature comme une chance pour lui et pour sa fille.

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VanRah s’est faite un nom dans le monde du fanzine. Cette amatrice de comics a remporté de nombreux prix en BD amateur. Elle est devenue un des auteurs incontournable des sites américains Inkblazers et Deviantart. “Stray Dog” est sa toute première publication en France comme auteur professionnel et pour gagner le cœur des lecteurs français, quel meilleur moyen que de puiser dans les légendes hexagonales ? Toutefois, si le dossier de presse nous annonce que nous allons redécouvrir le mythe de la bête du Gévaudan, on comprend rapidement que nous n’allons point retourner dans le XVIIIe siècle, en tout cas pas pour le moment. En fait, VanRah crée son univers gothique, où les Karats, nom donné aux êtres garous, créatures capables de prendre formes humaines, se mélangent aux hommes. Toutefois dans cette ville d’Ishtar, les Karats sont traités comme des animaux quand ils ne sont pas massacrés par l’église. Dans cet univers, nous suivons un lycan, un loup-garou, qui est sensé être la fameuse bête du Gévaudan.

VanRah nous expose le contexte de son histoire et ce premier tome ressemble plus à une introduction à la véritable histoire. La mangaka nous fait entrer dans les différents organismes qui surveillent les Karats, légalement ou illégalement comme pour les combats de Karats dans les bas-fonds. Toutefois, le lecteur averti ayant déjà parcouru Trinity Blood ou HellBoy, par exemple, ne sera pas dépaysé car VanRah reprend des grands classique : l’Inquisition de l’Église ou la BIRD qui rappelle fortement le B.P.R.D. VanRah invente même un langage de Karats, certes pour l’instant réduit mais la mangaka joue un peu sur ce genre de détail pour sortir des classiques de ce genre de manga. Senri fera un passage éclair et le lecteur aurait certainement voulu en savoir plus sur le sympathique scientifique. Bon, le jeu des flash-backs comme le dernier chapitre de ce tome nous permettra certainement de le retrouver dans les volumes suivants.

Graphiquement, la couverture montre clairement les deux styles graphiques qui cohabiteront dans cette série. Tout d’abord un mélange très classique dans les mangas gothiques de shonen et de shojo, avec des décors plutôt épurés et des personnages dont les traits sont très semblables. D’ailleurs, le lecteur aura du mal à reconnaître Senri après un léger changement de coiffure. Par contre les versions démoniaques des Karats sont bien plus stylisées, avec une légère touche à la H.R. Giger. VanRah utilisera les ombres pour rappeler cette version régulièrement, un choix artistique qui pourra paraître un peu excessive, mais qui permet également de donner une véritable emprunte à la série. À noter également que ce premier tome fait tout de même 320 pages, ce qui en fait un pavé assez impressionnant.

“Stray Dog” n’a clairement pas montré tout ce que peut créer VanRah et le tome 2 sera crucial pour confirmer l’a priori plutot positif de ce premier volume.


Stray Dog (T1)
- Auteur : VanRah
- Editeur : Glénat
- Format : 130 x 180 mm
- Pagination : 320 pages noir et blanc
- ISBN : 9782344008737
- Parution : 1er juillet 2015
- Prix : 9,15 €


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
23 juillet 2015




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