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Sword Art Online Progressive (T1)
Reki Kawahara, Kiseki Himura et abec
Ototo

Asuna était destinée à faire de hautes études car dans sa famille, ce qui importait était d’entrer dans une université réputée. Et Asuna était la bonne élève par définition, celle que tout le monde déteste, alors quand elle rate une épreuve, les rumeurs les plus folles courent comme celle faisant d’elle une otaku, accro aux jeux vidéos. Peut-être était-ce pour énerver ses parents ou tester ce pour quoi on l’accusait qu’Asuna commença Sword Art Online... Et se retrouva prisonnière du jeu comme des milliers d’autres joueurs. Seulement, étant totalement novice et pressée de retourner dans le monde réel, elle n’hésite pas à suivre la moindre rumeur sur un portail de déconnexion, mettant sa vie en danger car dans SAO, la mort virtuelle est synonyme de mort réelle. Et c’est lors d’un combat désespéré qu’Asuna fit la connaissance du Rat, une informatrice un peu trop zélée, et de Kirito. Le jeune homme était bien plus expert qu’elle de ce genre d’univers et pour devenir plus forte, il s’avèrerait de très bon conseil. Mais une jeune fille de bonne famille n’a pas vraiment l’habitude de s’ouvrir à ce genre de personnage.



Si Kirito est un bretteur hors pair, Asuna s’avère d’une rapidité tout aussi exceptionnelle, mais elle manque énormément de pratique. Elle va aussi apprendre que, même si la nourriture peut paraître insipide, tout comme dans la vie réelle, Asuna doit impérativement se nourrir pour tenir le coup car affronter des monstres dans SAO fatigue physiquement et psychologiquement. Les mois passent à Aincrad mais les joueurs peinent à avancer. Les cent niveaux semblent impossibles à réaliser, en tout cas rapidement. Toutefois, à force de combats, la salle où se trouve le premier boss est enfin à portée. Mais un joueur solitaire n’a aucune chance de vaincre, c’est pourquoi le chevalier Diavel a choisi de réunir les meilleurs joueurs de SAO pour organiser l’attaque de ce boss. Diavel est rempli d’enthousiasme et croit en l’association de joueurs capables de tuer un tel monstre avec un peu d’organisation et d’entrainement. Seulement, il y a toujours des empêcheurs de progresser en rond. Et la cible du jour est les bêta-testeurs. Ces derniers ont eu l’avantage de jouer avant les autres et cet avantage est présenté comme une forme de tricherie.

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Reki Kawahara s’était-il senti frustré par le format trop réduit de la première adaptation en manga de “Sword Art Online” ? En tout cas, le scénariste avait envie de nous en dire plus sur le monde d’Aincrad et ses héros. Attention, ce que nous propose Reki Kawahara va même bien au-delà de l’animé, car le manga va détailler plus largement les événements parfois survolés des deux précédents formats. Pour ce premier tome, Asuna sera mise en avant. Nous allons même découvrir sa vie d’avant SAO et c’est réellement une surprise. On ne peut pas dire que sa vie de famille était très enviable et le côté petite fille à son papa que donnait “Fairy Dance” était en fait loin de la réalité. Le peu qui nous est proposé en dit déjà long et permet de comprendre son comportement dans le monde d’Aincrad. Son inexpérience sera vite comblée et celle qui apparaît pour la première fois dans l’animé a déjà vécu un entrainement poussé de guerrière.

Comment parler d’Asuna sans en arriver à Kirito ? Et l’auteur va quelque part revisiter la rencontre des deux personnages, qui sera en fait antérieure à la réunion du Colisée qui préparait au premier combat contre un boss de niveau. Les deux personnages sont fidèles à eux-mêmes et c’est toujours un plaisir de les revoir se chamailler et sans le savoir tomber amoureux l’un de l’autre. Évidemment, il y aura le lot de quiproquo avec l’élément humoristique joué par le Rat, la petite informatrice qui s’avèrera être une beta-testeuse comme Kirito. D’ailleurs, la discussion sur que penser de ces joueurs particuliers sera reprise avec un développement très honnête. Il faut avouer que cette version « progressive » est idéale pour aller plus loin sur des concepts de jeu et des règles qui peuvent paraître évidents mais qui avaient été survolés. Le tome s’achève sur le début du combat contre le boss de fin de niveau qui sera détaillé à un nouveau comparable à celui de l’animé.

La série garde aussi sa logique du changement de dessinateur pour chaque nouvelle partie de la saga. Kiseki Himura se lance ici, en fait, pour la première fois dans une série. Pas simple de reprendre la main après Tamako Nakamura et Tsubasa Haduki, mais la surprise est plutôt bonne car Kiseki Himura a pris le parti de s’appliquer cette logique de « détailler la saga ». Non seulement les personnages sont bien mis en valeur mais surtout, la colorisation en nuances de gris est un vrai plus graphique qui rapproche cette version « Progressive » de la version animée. Les décors auront droit à un vrai traitement. C’est un plaisir de feuilleter ce tome qui est certes destiné aux fans de la première heure mais qui est pris très au serieux par les deux artistes.

“Sword Art Online Progressive” est le complément qu’attendaient tous ceux qui s’étaient régalés de cette saga et qui voulaient savoir ce qu’il s’était vraiment passé pendant cette étrange période de la vie de Kirito et Asuna.
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Sword Art Online Progressive (T1)
- Scénario : Reki Kawahara
- Dessin : Kiseki Himura
- Character design : Abec
- Traducteur  : Nicolas Pujol
- Éditeur français : Ototo
- Format : 128 x 179, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 190 pages
- Date de parution : 25 juin 2015
- Numéro IBSN : 9782351809242
- Prix : 6,99 €


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© REKI KAWAHARA/KISEKI HIMURA KADOKAWA CORPORATION ASCII MEDIA WORKS
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Frédéric Leray
21 juillet 2015




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