Le retour à la réalité est brutal. Ki a découvert que son amie d’enfance avait un lien avec les Magical Girls mais lequel exactement ? Quel est le lien avec les dessins qu’il a trouvé dans sa chambre ? Pour le moment, il doit partir pour l’hôpital où exerce le père de Tsukune. Ses amis doivent déjà y être. Mais également de nouvelles Magical Girls dont une forme de Shiva capable de ressusciter les autres Magical Girls, de quoi semer une belle panique dans l’hôpital, surtout que celle pouvant parasiter les corps fait son grand retour et ne pense qu’à une seule chose : se venger de ces saletés d’humains qui ont osé la réduire en cendres. Pendant ce temps, Ki et Sayano sont évacués vers une île par des militaires, mais avec l’arrivée de zombies, Sayano choisit de se sacrifier, pensant qu’elle a perdu définitivement Ki. Pourtant quand tout semble perdu, elle est sauvée par de curieux personnages que Ki est parvenu à repérer, deux humains capables de détruire les créations des Magical Girls....
Petite pause dans la série de massacres avec le début de tome 3. Kentaro Sato avait besoin de faire progresser fortement son histoire mais avec les Magical Girls tuant tout ce qui bouge, les possibilités étaient des plus réduites et le mangaka ne souhaitait clairement pas introduire trop facilement un élément primordial comme le personnage ayant créé les Magical Girl, par une vulgaire discussion. Il va donc nous offrir une nouvelle forme de flash-back par un retour dans le passé. L’avantage d’avoir des créatures totalement imprévisibles comme les Magical Girls ou les deux mystérieux personnages qui nous révélaient l’existence du projet Magical Girl of the End offre toutes les possibilités. Et le lecteur n’est alors pas tellement étonné que ses héros se retrouvent dix ans plus tôt afin de percer à jour un terrible secret. Kentaro Sato choisit également de nous attacher à Sayano... ce qui n’est jamais bon pour un de ses protagonistes, le mangaka semblant prendre un certain pied à nous démembrer les personnages les plus sympathiques. La preuve en est qu’il trouve toujours un moyen de sauver la mise à son flic pervers. Toutefois ce ne sera qu’une légère pause avant de retourner au massacre.
Et dans le genre « je suis un grand vicieux », le mangaka est génial, en nous inventant une Magical Girl pouvant ressusciter toutes ses consœurs. Elle fait d’ailleurs la couverture du tome 4, et est même bien mieux détaillée dans le tome, Shiva mortelle et macabre, ressuscitant ses sœurs et trucidant si besoin est tout ce qui bouge. Allez, ne vous investissez surtout pas dans un héros, soyez sûr qu’il va se faire massacrer illico. C’est aussi ce côté totalement imprévisible de Kentaro Sato qui rend sa série aussi passionnante... Oui, trouver passionnant qu’un auteur démembre ses personnages principaux peut paraître relever d’un problème psy, mais franchement, cela faisait longtemps qu’une série ne m’avait pas autant scotchée par sa rupture totale des codes. Et quels graphismes mes amis ! Surtout qu’en prime, nous allons avoir droit à des versions améliorées des Magical Girls originales, plus matures, moins poupées, plus effrayantes par leur sadisme et leur puissance décuplée. Décidément, les héros sont vraiment dirigés comme des marionnettes, n’étant plus maîtres depuis longtemps de leur destin et devant la vie sauve au bon vouloir des créateurs du projet.
“Magical Girl of the End” est une série horriblement addictive, et on en redemande encore une dose !
Magical Girl of the End (T3 et 4)
Auteur : Kentaro Sato
Traduction : Yuko K.
Éditeur : Akata
Format : 112 x 176 mm
Pagination : 208 pages
Dépôt légal : 25 septembre et 4 décembre 2014
Numéro ISBN : 978-2369740230 ; 978-2369740345
Prix public : 6,95 €
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Magical Girl of the End (T1 et 2)
© 2013 by Kentaro Sato (AKITASHOTEN, Japan)
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