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Ajin (T1)
Tsuina Miura, Gamon Sakurai
Glénat

Qu’est-ce qu’un Ajin ? Certains ne voient en eux qu’une légende urbaine, des formes d’extra-terrestres venus d’une autre planète. En tout cas, rien de bien sérieux pour un jeune homme comme Kei Nagai, cherchant à devenir médecin. Mais quand un de ses professeurs leur parle très sérieusement de ces êtres immortels, vivant comme des humains normaux jusqu’au jour de leur mort, un étrange flash-back le submerge. Il se retrouve le jour de la mort de son chien, un être noir semblait vouloir s’en prendre à sa sœur. Kei ne parvenait pas à retirer cette image de sa tête et il ne vit pas le camion qui le percuta et lui trancha les jambes. Pourtant il se releva, ses membres se reconstituant comme si de rien n’était. C’est ainsi que Kei Nagai découvrit qu’il était en réalité un Ajin, un être immortel, devenu du même coup une proie pour les chasseurs de primes de tout bord car ramener un Ajin aux services de recherches peut rapporter gros, très gros... ou coûter très cher aux présomptueux.



En quelques minutes, Kei est passé de la vie de simple élève à celui de fugitif. Il ne peut avoir confiance en personne, pas même aux autorités... Non, il y a une personne qui ferait n’importe quoi pour lui, un ami d’enfance qui lui a toujours été fidèle alors que Kei lui a tourné le dos car tout le monde le considérait comme étrange pour ne pas dire complètement barge. Pourtant quand il l’appelle à l’aide, Kai répond immédiatement et déboule à son secours. Les voila à fuir le monde entier sur la moto de Kai, mais pour aller où ? Où se cacher ? Les autorités ont mis les gros moyens pour le récupérer. Le premier d’entre ses poursuivants est un haut fonctionnaire du ministère de la santé, M. Tosaki. Pour lui, Kei est un outil primordial dans ses recherches sur les Ajins. Mais sutout, il souhaite éviter une nouvelle situation de crise. Et il peut compter sur Shimomura, elle aussi une scientifique cherchant à récupérer l’Ajin. Pendant ce temps, Kei découvre bien malgré lui les pouvoirs des Ajins. Cette fois, ce sera le cri des Ajins, qui immobilise de terreur ceux qui l’entendent, mais également un côté obscur de ces êtres mystérieux, un côté mortel pour ceux qui se dressent contre ceux de sa race...

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“Ajin” est le premier manga du jeune scénariste Tsuina Miura. Le mangaka aime les univers fantastiques où ses héros basculent dans l’horreur et l’inconnu. Avec “Ajin”, le mangaka invente une créature immortelle qui ne découvre ses pouvoirs qu’après être morte une première fois, une forme d’Highlander, mais capable de régénérer les parties de son corps qui ont été tranchées ou détruites. Dans un premier temps, le mangaka ne montre que le bon côté d’être Ajin, mais très vite, un autre pouvoir fait son apparition. Cet apprentissage de toutes les capacités des Ajins nous est décrit à travers Kei, un jeune homme qui découvre après avoir été renversé par un camion qu’il est lui aussi une de ces créatures. Les Ajins sont considérés comme non humains et non comme une forme de mutation chez certains humains. Tsuina Miura garde pour le moment secret l’origine réelle des Ajins et surtout comment cette capacité se développe chez un humain.

Le récit est mené tambour battant dès l’instant où Kei devient un Ajin. Nous nous retrouvons entre un road movie et une poursuite façon “Le Fugitif”. En parallèle, nous suivant Shimomura, cette scientifique cachant également bien des secrets. Si les informations sur les Ajins sont données au compte-gouttes durant la première partie du manga, tout s’accélère vers la fin, Tsuina Miura devenant très bavard sur ce que sont les Ajins, mais il nous montre surtout qu’ils sont bien plus nombreux que ne le croient bien des personnes. D’ailleurs, Kei aura un raisonnement implacable pour calculer le nombre de ces créatures au Japon. Nous faisons également la rencontre de celui qui fait office de méchant de l’histoire. Il faut bien avouer qu’il a tout du psychopathe et est à l’origine d’un véritable massacre dans un centre de recherches aux méthodes loin d’être orthodoxes car les scientifiques y travaillant n’hésitaient pas à tuer régulièrement leur cobaye Ajin pour étudier sa résurrection.

On peut s’étonner que le scénariste soit mis en caractère plus petit que le dessinateur sur la couverture de ce premier tome, surtout que Gamon Sakurai n’est guère plus vieux que le scénariste. Son style est vraiment efficace quand il s’agit de donner de la vitesse aux planches. On peut également remarquer que les traits des jeunes garçons comme Kai et Kei sont semi-réalistes, classiques du shonen, tandis que les personnages adultes hérites souvent de trait réalistes comme Tanaka et le Ajin psychopathe. Mais évidemment, ce sont les êtres ténébreux aux allures de momies vides qui font toutes l’originalité visuelle de la série. Surtout que Gamon Sakurai tente de les différencier et non créer une catégorie générique. Oscillant parfois avec le gore, il faut bien avouer que ce mangaka possède un indéniable talent, armé d’un crayon, et ce premier tome de “Ajin” se dévore avec un véritable plaisir, un rien pervers mais où est le mal ?

“Ajin” mérite vraiment toute la promo faite par les éditions Glénat pour annoncer sa parution et cette série risque de devenir rapidement addictive.


Ajin (T1)
- Scénario : Tsuina Miura
- Dessin : Gamon Sakurai
- Traduction : Karine Rupp-Stanko
- Editeur : Glénat
- Format : 130 x 180 mm
- Pagination : 228 pages noir et blanc
- ISBN : 9782344007440
- Parution : 1er juillet 2015
- Prix : 7,60 €


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
8 juillet 2015




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