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Time Riders, tome 8 : La Prophétie Maya
Alex Scarrow
Nathan, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne), Science-fiction, 394 pages, octobre 2014, 15,90€

Alors que « Les Seigneurs des Mers » nous proposait une histoire en dehors de l’histoire, « La Prophétie Maya » se place directement dans le fil rouge de la série. Un poil plus difficile à suivre, pour le coup, lorsque, comme moi, le lecteur n’a pas suivi les « Time Riders » depuis le début. Un poil long aussi.



Ce huitième tome des « Time Riders » débute par un souvenir appartenant à Waldstein, fondateur de l’équipe de ces gardiens du temps, à savoir la mort de sa femme. Puis on retrouve l’équipe dans le Londres des années 1880. Saleena est en plein questionnement existentiel depuis qu’elle a pu voir par elle-même son double réel. Obnubilée par le fait qu’elle va réellement exister sans que ce soit tout à fait elle, la jeune femme va vivre toute cette histoire en marge de son équipe.

L’équipe est elle aussi en plein questionnement sur l’état de l’une de ses unités de soutien qui semble contenir au fin fond de ses circuits de silicone le secret contenu dans un vieux parchemin, le manuscit dit de Voynich. (Cet ouvrage existe réellement, il est daté du début du XVème et reste, à ce jour, indéchiffré.) Alex Scarrow en fait le Saint Graal, ce qui est son choix, mais n’est pas en adéquation avec le peu que l’on sait, à l’heure actuelle, de cet ouvrage historique. Encore qu’une petite manipulation lui permet de contourner ce petit problème de datation.
Sous le prétexte que ce manuscrit contient un message personnellement adressée à l’équipe, mais que l’unité de soutien n’a pas l’autorisation de délivrer ce message « avant la fin », les voyageurs du temps reprennent contact avec un jeune étudiant en paléolinguistique, Adam, qui a déchiffré quelques lignes du parchemin. De là, l’équipe se retrouve au Nicaragua, à la recherche spatiale, puis temporelle, d’une vielle tribu indigène gardienne d’un élément, semble-t-il, de la vérité sur la fin du monde. A la suite d’une attaque par un groupe de bandits en pleine jungle, l’équipe finit par embarquer guide et scientifique dans le vieux Londres puis dans le Nicaragua du XVème. Accidentellement, un jeune Londonien, amoureux de Sal, les suivra dans cette aventure. Il s’avèrera que nous serons alors en présence du futur célèbre H.G.Wells…Les Time Riders découvrent finalement une colonne de déplacement spatio-temporelle apparemment permanente qui recèle mystères et dangers.

Des personnages se rajoutent donc à l’histoire sans qu’aucune inquiétude ne vienne vraiment troubler le moral de l’équipe. Ce manque de rigueur tranche avec le discours du tome précédent, même si quelques incohérences y étaient déjà présentes. Par ailleurs, le fait que, cette fois-ci, le livre fasse partie du fil rouge de l’histoire rend les choses plus complexes pour le pauvre lecteur qui prendrait la série en cours.
Rajoutez à ces quelques problèmes de fond une faiblesse flagrante dans la qualité des dialogues en particulier et vous obtiendrez un tome 8 largement en dessous de l’impression qu’avait pu dégager « Les Seigneurs des Mers ». Certes, à la lecture du précédent tome, la présence de longueurs dans le récit avait été déplorée. C’est toujours le cas avec « La Prophétie Maya ». Quant à la réponse à toutes les questions, qui est censée arriver à la fin du récit, on l’attend toujours.


Titre : La Prophétie Maya (The Mayan Prophecy, 2013)
Série : Time Riders, tome 8
Auteur : Alex Scarrow
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) : Julien Chèvre
Couverture : James Fraser / Neil Spence
Éditeur : Nathan
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 394
Format (en cm) : 14 x 21 x 2,6
Dépôt légal : octobre 2014
ISBN : 9782092548332
Prix : 15,90 €



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