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King’s Game Extreme (T4 et 5)
Nobuaki Kanazawa et Renji Kuriyama
Ki-oon Seinen

Natsuko se retrouve dans une très fâcheuse posture. Teruaki a sacrifié sa main gauche pour que cette dernière reçoivent un grand nombre de points négatifs. Elle se retrouve la seule avec Ami pouvant recevoir un gage. Et personne n’est prêt à sacrifier ses doigts pour elle. Toutefois, la pauvre Ami est totalement déboussolée et incapable de réagir. L’occasion est trop belle pour Natsuko qui se charge elle-même de lui massacrer la main droite. Elle lui garde toutefois un doigt pour la sauver également. Mais à quel jeu joue cette folle dingue ? Certes, personne ne reçoit de gage, mais le choc a été rude pour les élèves survivants. Ils ont gagné un jour de plus... Non, pas tous car Natsuko est rancunière et pour le punir de sa trahison, elle a trafiqué le téléphone de Teruaki pour qu’il refuse les messages du roi. La sanction ne se fait pas attendre, le jeune garçon se retrouve décapité. Mais sa mort n’épargne nullement ses camarades qui découvrent le prochain jeu : atteindre des ruines se trouvant à 100 km de là. Toutes les huit heures, le plus éloigné des ruines sera exécuté...



L’union qui existait entre les élèves a totalement disparue. Ils étaient unis derrière Natsuko contre Nobuaki. Mais en découvrant la véritable personnalité de la jeune femme, ils ont perdu tous leurs repères. Certains révèlent leur vraie nature les poussant à tout faire pour survivre, quitte à sacrifier un de leurs camarades. Seul Nobuaki persiste à vouloir aider les retardataires. Il s’est fortement rapproché de Riona qui, face à la mort, est tombée amoureuse de ce sauveur malgré lui. Malheureusement, Nobuaki n’est pas parvenu à sauver Masatoshi, même en tentant de se sacrifier. Ce qui a le don d’énerver Riona qui n’imagine plus vivre sans le jeune homme. Cet amour né un peu par hasard est devenu une passion dévorante qui la pousse à voir dans Nobuaki sa dernière raison de vivre. Le temps presse et peu à peu, le jeune couple finit par rattraper les autres élèves. La dernière ligne droite pour les ruines s’offre à eux, mais le chemin qu’ils doivent emprunter semble être de nouveau sous la domination de la nature et de nombreux arbustes, mais plus inquiétant, ils semblent tourner en rond...

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Voici donc le grand final de cette deuxième saison de “King’s Game”. Nobuaki Kanazawa reste fidèle à son fil rouge en opposant les deux survivants de jeux précédents et en mettant face à face leur conception du jeu : Nobuaki est l’optimiste, pensant jusqu’au dernier moment qu’il pourra trouver une solution pour sauver ses nouveaux amis, et Natsuko, la fataliste qui n’a aucun espoir dans leur chance de survivre alors puisqu’il ne doit en rester qu’un, ce sera elle. Le tome 4 marque la fin de l’influence néfaste de la jeune femme sur les autres élèves ; Nobuaki perd d’un coup son statut de bouc-émissaire, mais ce n’est pas pour cela qu’il va obtenir la confiance de tous les autres, ni pour autant qu’ils seront prêts à sacrifier Natsuko. Le comportement des élèves est parfois surréaliste, incapable de prendre vraiment une position. Même lorsque Natsuko s’acharne sur Ami, ils restent totalement inactifs. Le mangaka n’avait décidément pas envie de nous faire apprécier le moindre de ces garçons et filles. Seul Teruaki aurait pu hériter de notre empathie, mais sentant le phénomène venir, le mangaka va sacrifier en premier ce gêneur. Décidément, il ne fait pas bon être un personnage un rien intéressant dans ce manga.

L’ultime jeu peut donc commencer... ou presque car la course vers les ruines ne sera pas le dernier supplice pour les élèves, il y aura pire ! Mais ce sera la première fois que les jeunes gens vont montrer leur vrai visage, celui de la peur de mourir qui les pousse à sacrifier les autres pour sauver leur peau. On retrouve alors les grands classiques du genre, compilés en une course d’enfer. La nouveauté sera l’histoire d’amour qui naitra entre Riona et Nobuaki. On est en droit de s’étonner de ce sentiment soudain, la jeune fille n’ayant pas spécialement pris la défense du jeune homme jusqu’à présent. L’explication qui nous est donnée est assez simple : la peur de mourir génère toute sorte de sentiments. Ce sera même une passion dévorante qui va totalement dévaster la jeune fille. Et aussi surprenant que cela puisse paraitre, la fin sera digne des bons films d’horreur. Pas de happy end cette fois bien au contraire. A l’opposé de la première saison, Nobuaki Kanazawa va au bout de sa logique et nous offre un final tragique. Le problème sera l’explication toujours aussi abracadabrantesque pour justifier le jeu du roi. Nous avions eu droit pour la première saison au virus informatique qui influence tellement ses victimes qu’elles meurent de la façon qui leur est imposée. Et le mangaka va aller encore plus loin cette fois en trouvant une explication dans la même verve mais en approfondissant cette capacité de s’autoinfliger des tortures et des sanctions invraisemblables. Malheureusement, il n’est toujours pas convainquant. Le mangaka aurait mieux fait de garder un mystère sur l’origine du jeu, un peu comme pour “Ring” ou encore les maladies créant les zombies.

Bon, finalement, « King’s Game Extreme » s’achève sur une impression bien moins négative que prévu. Le dessin restera l’énorme point faible de cette série, qui aurait gagné à garder le dessinateur d’origine.


King’s Game Extreme (T4 et 5)
- Scénario : Nobuaki Kanazawa
- Dessin : Renji Kuriyama
- Traducteur  : Yohan leclerc
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176(T4) et 192(T5) pages
- Date de parution : 9 octobre 2014 et 12 février 2015
- Numéro ISBN  : 978-2-35592-734-8 ; 978-2-35592-777-5
- Prix : 7,65 €


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© Renji Kuriyama, Nobuaki Kanazawa 2012 / Futabasha Publishers Ltd.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
9 avril 2015




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