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Fairy Tail (T31 à 38)
Hiro Mashima
Pika

Le dragon Acnologia est arrivé sur l’île de Tenrô du fait des mauvaises pensées d’Hadès, l’ancien maître de la guilde Fairy Tail. Guidé par son envie de destruction, Acnologia s’attaque aux membres de la guilde et ces derniers ne peuvent rien faire face à sa puissance destructrice. Quand le Dragon s’élève dans les cieux pour lancer son hurlement de dragon, il désintègre toute l’île de Tenrô, ainsi que tout ceux de Fairy Tail étant dessus. Pendant six mois, on recherche les survivants mais aucun n’est retrouvé. Puis sept années passent.

La guilde de Fairy Tail n’est plus que l’ombre de ce qu’elle à été. En l’absence de ses membres les plus puissants, elle est devenue une guilde mineure, victime des agressions des Twilight Ogre, une guilde concurrente qui les raquette régulièrement. Mais les membres disparus il y a sept ans réapparaissent, ils ont été protégés par le premier maître.

De retour dans le monde de Fiore, ils décident de montrer à tous que malgré les sept années passées, ils sont toujours aussi forts en participant au grand tournoi de la magie qui désigne la meilleure guilde du royaume. Seul bémol, durant ces sept années, l’équipe qui était à Tenrô n’a pas du tout évolué, elle est exactement la même qu’au moment de l’attaque. Ce qui n’est pas le cas des autres guildes qui ont eu le temps de progresser...



Ce nouvel arc est à la fois osé et intelligent.

Osé car faire voyager tous les personnages sept années dans le futur sans possibilité de retourner dans leur époque, c’est les sortir complètement d’un monde auquel nous étions habitué. D’autant plus qu’il ne s’agit pas là d’un univers parallèle comme c’était le cas avec l’arc d’Edolas où ils finissent de toute façon par retourner chez eux, ici c’est le chez eux qui a été changé.
Intelligent car Hiro Mashima devait commencer à se rendre compte que l’intérêt pour la guilde de Fairy Tail s’amoindrissait. En effet, celle-ci étant la plus puissante de Fiore on avait du mal à imaginer qu’une autre puisse arriver et leur faire mordre la poussière. Il était confronté à un problème classique du Shônen : « d’où faire venir des ennemis plus puissants dont personne n’aurait entendu parler ? ». En prenant “Dragon Ball” par exemple, San Goku étant devenu champion du monde des arts martiaux après avoir remporté le Tenkaichi Budokai, il devenait difficile d’imaginer qu’un ennemi plus puissant sur terre n’y aurait pas participé. Toriyama avait alors trouvé la solution en faisant venir les ennemis d’autres coins de la galaxie, en arguant que les humains faiblement avancés technologiquement ne pouvaient en avoir entendu parler. Ici Mashima a pris un parti très original : celui de permettre à d’anciens adversaires de se remettre à niveau par un twist scénaristique.

Pourtant, si transporter les héros dans un aller simple pour le futur est osé, Mashima minimise tout de même les risques de perturber son lectorat. Sur ce coup-là, il a un peu manqué de co... ....nviction, en bref il ne se mouille pas trop. Aucun des protagonistes principaux n’a subi de vieillissement, seuls des personnages très secondaires sont concernés. Il aurait été intéressant de voir certains de nos héros être concernés par ce vieillissement. Si Lucy, par exemple, n’était pas allée sur Tenrô ou s’en était échappée et était devenue surpuissante pendant ces sept années, il y aurait eu une vraie prise de risque. Au final, on a l’impression que l’auteur a eu une idée vraiment originale mais qu’il ne l’assume pas complètement.

Nous voila donc de retour à la guilde avec toute l’équipe et les cartes un peu redistribuées, tout cela partait plutôt bien mais Mashima décide alors de proposer un événement jamais vu dans un shônen, d’une incroyable originalité : un tournoi ! Quand j’ai lu la bulle annonçant le tournoi de magie, je n’ai pu m’empêcher de soupirer. Existe-il un plus gros cliché dans le Nekketsu ? De toutes les caractéristiques de ce genre (Orphelin/Recherche du père/Pouvoir hors normes/Pouvoir de l’amitié etc...), il n’y en avait qu’une seule à laquelle on avait échappé, c’était le tournoi. La check list est maintenant complète.

Ceci étant dit, si on peut s’exaspérer de voir apparaître un ressort aussi usé, reconnaissons que celui-ci est plutôt bien géré. Les épreuves sont originales et ne concernent pas que des combats en un contre un. L’une des premières épreuves, par exemple, est une partie de cache-cache avec des clones de tous les combattants. Ajoutons également que de gros événements se trament en marge du tournoi en lui-même, ce qui au final n’en fait pas un simple tournoi. Concédons également à Mashima le fait de ne pas ménager sa peine (ou celle de ses assistants) puisque, encore une fois, le nombre de protagonistes en place est juste hallucinant, je me demande d’ailleurs s’il n’est pas en train d’établir un nouveau record. On dénombre ainsi huit équipes de cinq personnages chacune, ce qui fait déjà quarante personnages, auxquels s’ajoutent tous les membres et chefs de guildes, commentateurs et célébrités de Fiore qui encouragent les participants.

Les graphismes, enfin, ne sont pas en reste. Tout le tournoi se déroulant dans une grande ville, le mangaka peut exprimer librement son amour des architectures démesurées et on appréciera la qualité et le soin apporté aux arrières-plans.

Mon dernier mot concernera ce qui finalement est la plus grande force de “Fairy Tail” et qui, selon moi, en fait un des meilleurs mangas du moment : les combats. Plus que jamais, ils sont épiques et émouvants. Si ceux de début de tournoi sont assez courts au vu du très grand nombre de combats prévus par épreuve, les derniers sont tout simplement éblouissants. Une mention toute particulière pour le combat entre Natsu, Gajil, Sting et Rog qui est probablement l’un des plus mémorables de toute la série.

Et c’est finalement cela toute la magie de “Fairy Tail”, malgré quelques défauts parfois ou quelques redondances scénaristiques, les combats parviennent toujours à mettre tout le monde d’accord.


Fairy Tail (T31 à 38)
- Auteur : Hiro Mashima
- Traducteur : Vincent Zouzoulkovsky
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 208 pages (T31, 37), 192 pages (T32, T33, T34, T35, T36, T38, T39)
- Date de parution : 3 juillet 2013 (T31), 4 septembre 2013 (T32), 30 octobre 2013 (T33), 27 novembre 2013 (T34), 3 janvier 2014 (T35), 5 mars 2014 (T36), 30 avril 2014 (T37), 2 juillet 2014 (T38),
- Numéro ISBN : 978-2811611743 (T31), 978-2811612191 (T32), 978-2811612832 (T33), 978-2811613488 (T34), 978-2811613327 (T35), 978-2811613884 (T36), 978-2811614386 (T37), 978-2811615178 (T38)
- Prix : 6,95 €


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Fairy Tail, box 2


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Gianni Zablot
23 juin 2015




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