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Kill la Kill (T1)
Ryo Akizuki, Trigger et Kazuki Nakashima
Kana

L’académie Honnoji forme l’élite des combattants grâce aux uniformes Goku. Ces derniers donnent une force surhumaine à ceux qui les portent. La puissance intrinsèque de l’uniforme dépend du nombre d’étoiles qu’il arbore. La société s’est organisée selon le rang des élèves, au bas de l’échelle se trouvant les sans étoile, ghettoisés dans les faubourg tandis que les familles des trois étoiles ont le pouvoir. L’académie Honnoji est sous le joug de la famille Kiryuin, Satsuki étant la présidente du conseil des élèves et sa mère la directrice de l’académie. Pourtant, certains élèves tentent de se rebeller et défier l’autorité, mais leur punition est à la hauteur de leur crime. C’est dans ce milieu gangrené par les porteurs d’uniforme Goku qu’arrive une mystérieuse jeune fille. Elle vient d’être inscrite dans l’académie et pourtant, elle se moque bien des cours et des lois imposées par le conseil des élèves. Non, elle est là pour une vengeance.



Ryuko est venue en mission : venger la mort de son père. Mais tout ce qu’elle possède comme indice sur l’assassin n’est qu’une ombre de femme dans la nuit et un demi ciseau géant planté dans le corps du défunt, le Scissor Blade. Ryuko a besoin d’information et pour cela, une évidence s’offre à elle : elle doit rencontrer la personne la plus importante de l’académie et c’est évidemment Satsuki. Et quand la présidente des élèves semble reconnaître l’arme, Ryuko n’a plus aucun doute sur la culpabilité ou au moins la complicité de cette dernière. Seulement, défier Satsuki est un autre problème car les présidents de clubs de l’académie protègent la demoiselle et le premier à s’interposer est le président du club de sport, dont l’uniforme Goku n’est autre qu’une tenue de boxeur aux gants d’acier. Et malheureusement, pour le moment, Ryuko n’est pas en capacité de combattre un porteur d’uniforme à deux étoiles. Mais un mystérieux protecteur va pousser Ryuko vers un entrainement peu banal, dans une salle souterraine remplie de costumes dont Senketsu...

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“Kill la Kill” est l’animé phénomène de 2014. En un an, cette série s’est fait une réputation mondiale au point d’avoir rapidement son adaptation en manga. Et pendant que Wakanim édite l’animé, Kana nous présente le manga.

Le scénario original est de Kazuki Nakashima, romancier scénariste qui s’était déjà attaqué à des séries comme Gurren Lagann et “Oh ! Edo Rocket”, mis en images par les studio Trigger. Pour l’adaptation en manga, c’est Ryo Akizuki qui est aux commandes, et c’est aussi la première oeuvre de ce mangaka que nous découvrons. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario ne perd pas de temps en blabla. Et l’explication de la réussite de l’anime est vite mis en évidence : action non stop, guerrière en petite tenue et baston impressionnante. Tous les éléments d’un shonen grand public sont réunis. Ajouter une pincée de vengeance pour donner un peu de substance au scénario et c’est partie pour une bonne dose de “Kill la Kill”... Oui, pas besoin d’en dire beaucoup plus pour comprendre que le scénario n’est pas vraiment la grande force de la série. On est même avec quelque chose de banal. La jeune héroïne partant à la recherche de l’assassin de son père qui n’a laissé comme indice que le Scissor Blade, voila une base plutôt faiblarde.

Il fallait donc imprimer un rythme tonitruant et une bonne dose d’humour pour attirer le chaland. Et ce sera donc l’atout de la série. Graphiquement, on sent l’influence du design de Gurren Lagann dans les traits des personnages mais aussi dans le design de Senketsu, la tenue modèle réduit de Ryuko, l’héroïne. L’outrance et le délire totale deviennent rapidement le maître mot de la série au point que l’héroïne se met très rapidement toute l’académie à dos. Mais aussi se fait une meilleure amie, shonen oblige. Un héros solitaire n’est vraiment pas le style de ce genre de manga. Et qui dit se faire plein d’ennemis, dit plein de baston. Avec toutefois un coup spécial plutôt original : la fuite en courant. Il faut l’avouer, c’est assez inattendu. Toutefois, les duel ne sont pas particulièrement longs. Les coups étant tellement exagérés qu’il est impossible d’y résister ou d’en porter un grand nombre. Notre héroïne va respecter les règles de base en accéléré : entrainement, maître surprenant et arme démoniaque... surtout pour les ados pré-pubères. Mais au final, en fermant ce premier tome, l’impression principale qui domine est assez flou car si lire un manga bien délirant est toujours agréable, il est clair que l’animé doit être plus impressionnant et mieux rendre cette folie intrinsèque qui tombe un peu à plat en version papier ;

Avec le buzz qui l’accompagnait, “Kill la Kill” est loin d’être le phénomène attendu, un bon moment certes, mais sans plus.


Kill la Kill (T1)
- Manga : Ryo Akizuki
- Scénario : Trigger, Kazuki Nakashima
- Supervision : Kazuki Nakashima
- Traducteur : thibaud Desbief
- Éditeur français : Kana
- Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Nombre de pages : 180 pages
- Date de parution : 20 mars 2015
- ISBN : 9782505063384
- Prix : 6,85€


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
22 mars 2015




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