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Dragon Quest, Emblem of Roto (T3 et 4)
Kamui Fujiwara et Chiaki Kawamata
Ki-oon

Arus, l’héritier de Roto, et ses compagnons sont partis à la recherche des trois seigneurs descendant des guerriers qui aidèrent Roto lors de sa quête. Arrivés dans la cité d’Assarahm, alors que Arus et Kira assistent à un spectacle, Lunafrea est attaquée par un homme qui se déclare être le seigneur de la lame. L’épée en sa possession est possédée par un esprit maléfique qui lui donne un pouvoir sans équivalent. Mais pire que tout, les blessures qu’elle provoque ne peuvent être soignées par la magie. Pendant ce temps, Arus et Kira ne sont pas en meilleure position : un assassin a failli réussir son contrat. Heureusement, la jeune Yao est intervenue à temps. Pour l’assassin, se cacher n’a plus d’importance et il peut montrer sa véritable forme : celle d’un gigantesque lion pourvu de huit membres. Nos héros s’en sortent plutôt bien. Mais une très mauvaise surprise les attend car de leur côté, non seulement Lunafrea n’a pu tenir face au maître de l’épée Necros mais le père de Kira a lui aussi succombé aux assauts du seigneur de la lame.



L’équipe doit se relever après le déces de Lunafrea et le départ de Kira à la recherche de son identité. Mais Arus n’a pas le choix, en tant qu’héritier de Roto, il doit réunir les trois seigneurs tout comme son illustre ancètre. Avec Yao, le seigneur du poing, et Kira, le seigneur de la lame, il ne lui reste plus qu’à trouver le seigneur de la sagesse. Mais ce dernier n’ayant pas eu de descendant, il décide de retourner demander conseil à Kadal. Seulement, impossible de retrouver la tour dans le désert. Le petit groupe se retrouve obligée de cacher leur identité en atteignant l’oasis qui se trouve à l’ancien emplacement de la tour car seuls des nains et des elfes s’y trouvent. Leur prochaine destination sera Carmen, la ville de naissance de Arus. Mais Gorgona, le roi des enfers, les a devancé et ressuscité le terrible Baramos. Toutefois, en arrivant dans le palais de son père Arus est accueilli par les fantômes des guerriers protégeant la famille royale et surtout par le père de Lunafrea, Bolgoi.

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Ces deux tomes de “Dragon Quest, Emblem of Roto” font réellement renaître l’esprit de la saga “Dragon Quest”. Le tome 3 s’avère posséder une force dramatique surprenante. Les dessins de pur shonen adoucissent évidemment les scènes dramatiques et donnent un air moins violent aux méchants. Toutefois, Necros est parfaitement représenté et son design apparaît même assez effrayant avec les composants organiques qui recouvrent le bras du seigneur de la lame. Même si cela n’a rien de vraiment original, Kim Byung Jin parvient à tirer le meilleur du choix scénaristique du duo de scénariste. Ces derniers ont pris un parti pris intéressant mais toujours risqué : tuer un de leurs personnages principaux. Et de plus, il s’agit d’une des rare femmes du manga. On ne s’y attendait pas et le choc sera brutal. C’est aussi la preuve que les scénaristes ont décidé de ne pas se borner à un scénario trop conventionnel et prévisible. Ils jouent sur les relations entre protagonistes et sur les retournements de situation ainsi que sur les révélations. Le cœur de ce tome est bien sur l’identité et l’histoire du seigneur de la lame. Et Kamui Fujiwara et Chiaki Kawamata font vraiment un sans faute au point que l’on en oublie presque que l’on lit un shonen. Le trio de mangaka est parvenu à son rythme de croisière finalement assez rapidement et démontre de la saga “Dragon Quest” a encore de belles heures devant elle.

Le tome 4 s’avère plus léger avec une saynète humoristique dans l’oasis. Après la tension du tome 3, il fallait décompresser et permettre au lecteur de reprendre son souffle en se remettant de ses émotions. L’alternance entre action/drama et action/humour est bien calculée, le lecteur ne s’ennuie à aucun moment, bien au contraire. Et tout est fait pour attirer une large gamme de lecteurs, des plus jeunes aux adultes. L’esprit “Dragon Quest” est vivant et on l’apprécie fortement. L’épisode de l’oasis est une pause imposée mais laisse surtout planer beaucoup de mystère sur le troisième seigneur que recherche notre héros. Cette petit transition nous permet d’aborder l’épisode de Carmen, l’esprit serein et préparé pour le retour de Baramos, C’est un personnage historique de la saga “Dragon Quest” mais cette fois, en le faisant revenir sous forme de zombie, les mangakas marquent encore plus leur emprunte et prouvent qu’ils veulent garder cette ambiance lourde, où les héros sont en perpétuel danger. Le lecteur est prévenu, ils n’hésiteront pas à sacrifier un héros pour l’intérêt du récit et cela permet de créer un réel suspens durant les combats. Le tome s’achève sur une vraie conclusion, laissant le lecteur tranquille jusqu’au prochain tome où tout sera donc possible.

“Dragon Quest, Emblem of Roto” possède toutes les qualités des anciens “Dragon Quest” et même peut-être un petit plus qui permet à la saga de traverser les décennies.


Dragon Quest, Emblem of Roto (T3 et 4)
- Auteur : Kamui Fujiwara, Chiaki Kawamata
- Dessin : Kim Byung Jin
- Traducteur  : Kette Amoruso
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 12 juin et 3 juillet 2014
- Numéro ISBN  : 978-2-35592-689-1 ; 978-2-35592-690-7
- Prix : 6,60 €


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Dragon Quest, Emblem of Roto (T1 et 2)


© 1991-1997, 2006 Kamui Fujiwara / SQUARE ENIX
© 1991-1997 Junji Koyanagi / SQUARE ENIX
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Frédéric Leray
20 mars 2015




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