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Shikabane Hime (T16 et 17)
Yoshiichi Akahito
Kaze Manga

Kasuga, la très bonne amie de Ori, est restée à Yama et est devenue la cible d’un démon. Dans l’aéroport, Ori sent qu’elle est en danger et ne peut rester sans rien faire, seulement, ses chances de survivre à un tour en ville sont assez faibles. Convaincre Makina de l’accompagner n’est guère très difficile, mais pour les deux saintes, il décide de leur proposer de récupérer le corps du roi des Varcolaci en échange de leur aide. Le destin va aussi se mettre de son côté car Sugami Maen leur envoie l’enfer sur terre, un conglomérat d’esprits démoniaques qui détruit tout sur son passage. La masse est telle que les moines se voient de nouveau obligés de fuir, mais avant cela, Kamika envoie à son tour un message au roi, un véritable défi. Arrivé dans le quartier où habite son amie, Ori se rend compte qu’il est déjà trop tard : un shikabane a pondu des larves dans le corps de son amie et ceux-ci ont réalisé des dommages irréversibles. Mais que faire ? La sauver et la voir souffrir à en mourir ou la transformer en shikabane ?



Devant leur échec à vaincre Sugami Maen, Takamine se voit obligé d’utiliser son ultime recours, une arme sacrée qui est étroitement liée avec le Japon : l’épée Ame no Murakimo. Seulement, une shikabane ne pouvant manipuler cette arme sacrée, Kamika se fait greffer la peau des mains de Takamine. Leur dernière chance se résume à un coup porté par Kamika. Mais la shikabane et son moine associé ont confiance l’un dans l’autre, Kamika n’était-elle pas la plus forte de toutes grâce à sa malédiction ? Mais cela suffira-t-il pour terrasser Sugami Maen ? Le roi des morts leur a réservé un comité d’accueil qui retient les autres moines mais cela ne peut stopper Kamika, ni même la véritable apparence du roi. Malheureusement, la différence de pouvoir et de puissance est telle que le seul coup qu’elle parvient à porter au roi ne suffit pas à le terrasser. Par contre, Sugami Maen n’est pas du genre à perdre du temps avec un ennemi qui n’est plus capable de l’amuser et détruit le corps de la shikabane...

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Ces deux tomes closent l’arc du roi des morts, Sugami Maen. Il faut bien avouer qu’il aura donné du fil à retordre et la technique pour le vaincre est classée comme étant ultime par l’auteur... ce qui laisserait penser que nous n’aurons pas de combat plus épique que ce final ? C’est un peu s’avancer et d’ailleurs je me suis un peu trop avancé puisque que le combat final se tiendra dans le tome 17. Alors revenons quelques instants sur le tome 16. Ce dernier est à la fois tout à l’honneur de Ori mais aussi assez inquiétant. Inquiétant car le jeune moine semble certes parvenir à contrôler de mieux en mieux cet esprit félin qui le hante mais il lui laisse également de plus en plus de temps, maître de son corps de mortel. L’épreuve face à son amie contaminée par un shikabane est terrible et de cette épreuve, il semble s’en sortir grandi. Son ami le chat tente de le pousser dans ses pires retranchements, pour qu’il finisse par tuer quelqu’un qui lui est cher pour générer des remords d’une grande force, capable de créer une shikabane exceptionnelle mais surtout capable de le livrer à ce maudit esprit félin. Le final ne satisfera aucun des protagonistes et nous laisse sur un véritable suspens concernant l’état de la demoiselle.

Il est donc temps de revenir à l’ultime combat. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Makina et Ori seront certes des éléments importants dans la chute du roi, mais ils ne seront pas le duo central. Non, ce tome est en fait dédié à la relation entre Takamine et Kamika. Il est toujours difficile de décrire ou d’analyser un tome uniquement composé par un quasi duel sans laisser échapper un petit spoiler. Et pour garder le supense pour les lecteurs n’ayant pas encore feuilleté ce tome 17, je vais devoir jongler avec les faits sans vraiment les décrire... Bon, ceci dit, Yoshiichi Akahito va vraiment tout faire pour nous faire passer par toutes les émotions possibles et imaginables en commençant par le dramatique avec la mort de Kamika. Puis il fera monter en nous le même désir de vengeance que celui qui va nourrir les moines, shikabane et autres saintes en présence. Même Kagaseo fera une imposante réapparition grâce à l’intervention d’Ori. A chaque attaque de Sugami, le lecteur frissonne à l’idée de voir mourir un nouveau héros et une nouvelle héroïne, les rebondissements se succèdent à grande vitesse, les trahisons prennent forme et surtout les ultimes sacrifices se font jours. L’univers de « Shikabane Hime » ne s’en relèvera pas indemne et la fin de l’arc du roi des morts contiendra tous les éléments demandés à un bon shonen. Certes, le mangaka respectera à la lettre les axiomes de ce genre de série, mais il le fera toujours avec un prix à payer pour les héros.

« Shikabane Hime » clôt un arc majeur : celui de Sugami Maen. Mais bien des questions restent encore sans réponses et Yoshiichi Akahito est loin de tout nous avoir dit sur ses personnages.


Shikabane Hime (T16 et 17)
- Auteur : Yoshiichi Akahito
- Traducteur  : Vincent Zouzoulkovsky
- Éditeur français : Kaze Manga
- Collection : Kaze Shonen Up
- Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution  : 11 juin et 20 août 2014
- Numéro IBSN : 9782820316851 ; 9782820317544
- Prix : 6,99 €


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© Yoshiichi Akahito / SQUARE ENIX
© Edition Kaze Manga - Tous droits réservés



Frédéric Leray
31 janvier 2015




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