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Chevaliers du Zodiaque (Les) : La légende du sanctuaire
Film japonais de Keiichi Sato (2014)
25 février 2015

***



Genre : japanimation
Durée : 93 mn

Avec les voix de Kaito Ishikawa (Seiya), Kensho Ono (Hyoga), Nobuhiko Okamoto (Shun), Kenji Nojima (Ikki), Go Inoue (Leo / Aiolia), Rikiya Koyama (Taurus / Aldebaran, Shinji Kawada (Capricorn / Shura), Mitsuaki Madono (Virgo / Shaka), Daisuke Namikawa (Aquarius / Camus), ...

Athéna, déesse de la paix, mais aussi guerrière pour protéger l’humanité de ses ennemis. Pour mener ses batailles et la protéger, Athéna s’est entourée de guerriers sans arme, ayant développé de terrifiantes techniques de combat utilisant leur propre énergie, leur Cosmos : ce sont les Saints d’Athéna. 16 ans plus tôt, le Saint d’Or du Sagittaire tenta de s’enfuir du Sanctuaire en emportant un bébé qu’il clamait être la réincarnation d’Athéna. Devant ce blasphème, le Grand Pope envoya à sa poursuite Saga des Gémeaux et Shura du Capricorne. Face à deux de ses frères, Aiolos succomba sous la lame d’Excalibur. Toutefois, le bébé fut retrouvé par le milliardaire japonais Mitsumada Kido. Aiolos eut le temps dans un dernier souffle de lui révéler la vérité sur l’enfant. Kido se voyait alors confier la mission de trouver de jeunes garçons, aptes à devenir de futur Saints protecteurs d’Athéna. De nos jours, Saori Kido s’apprête à vivre un anniversaire hors du commun. Son fidèle majordome, Tatsumi, lui révèle qu’elle est la réincarnation d’Athéna et leur voiture est attaquée par des hommes revêtus d’armures. Alors que sa vie est en danger, un jeune homme fait son apparition et lui promet de la débarrasser des gêneurs en 30 secondes...

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Est-il encore besoin de présenter la série culte de Masami Kurumada, « Saint Seiya » ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 30 ans de succès, 34,4 millions d’exemplaires du manga vendus dans le monde entier, une série animée diffusée dans plus de 80 pays et dès 1988 en France dans le Club Dorothée. Le trentième anniversaire de la parution au Japon du premier tome (janvier 1986) s’approchant à grand pas, tout comme l’autre grande série de l’époque « Hokuto no Ken », l’oeuvre de Masami Kurumada va subir un rajeunissement. C’est Keiichi Sato qui se voit confier la lourde et difficile mission de ramener sur les grands écrans « Saint Seiya ». Il faut dire que les studios Toei Animation ont réussi un vrai coup de maître avec leur adaptation de la série tout aussi culte « Albator : Corsaire de l’Espace » et comptent bien réitérer l’exploit avec Sato. « Saint Seiya » revient donc en images de synthèse pour fêter un presque bon anniversaire.

Le titre du film ne laisse aucune ambiguïté sur le sujet : « La légende du Sanctuaire ». Keiichi Sato se lançait donc le défi de résumer en 90 mn l’arc de la bataille du Sanctuaire. Des raccourcis scénaristiques étaient alors de mise et le premier sera, en fait, tout simplement évident. N’ayant pas le temps pour une trop longue présentation, ce cher Tatsumi jouera le rôle du conteur pour révéler à Saori et aux spectateurs le contexte de l’histoire, pour nous offrir une arrivée en fanfare des quatre premiers Saints de Bronze, Ikki se faisant bien évidemment désirer. Allant à l’essentiel, le scénario passera rapidement à la rencontre avec Aiola et au départ pour le Sanctuaire, sans oublier la petite flèche transperçant le cœur d’Athéna. Les bases de la bataille du Sanctuaire sont plantées, il est temps de passer aux choses sérieuses : les combats. Et c’est bien là que Sato était attendu : allait-il nous offrir une traversée des douze maisons digne de ce nom ? J’avoue que ses choix scénaristiques sont excellents. Il va intelligemment développer les premiers combats pour offrir une fin inédite que l’on pourrait même qualifier de réaliste - oui, là je sais, fallait oser ce genre de qualificatif. Certains Saints d’Or sauveront ainsi leur tête... ce qui posera inévitablement des questions si, le succès aidant, la franchise poursuivait la déclinaison de la saga. On regrettera de trop brèves apparitions d’Ikki et surtout l’absence marquée d’un personnage pourtant clé de la saga : Dohko de la Balance.

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Le scénario étant posé, il fallait aussi retravailler les armures mythiques. Celles des Saints de Bronze s’avèrent finalement très proches des armures des arcs animés de Poséidon et Hadès. La grande révolution sera au niveau des armures d’or, oscillant entre des design proches des armures d’origine en plus impressionnant, comme celles du Taureau, du Capricorne ou encore du Scorpion, et des révisions complètes, pas toujours vraiment réussies comme celle du Lion ou encore de la Vierge. L’architecture du Sanctuaire sera entièrement revu pour en faire une véritable cité divine pour ne par dire céleste, digne d’Athéna. Et que dire de l’intérieur des maisons qui seront d’un luxe incroyable, celle du Lion ressemblant à l’intérieur d’un palace européen du XIXe siècle. Avec de telles performances visuelles sur les décors et les armures, les personnages vont pâtir, de leur côté, de cette exagération de luxe et de clinquant. Plus fade et avec des petits problèmes de proportion dans les périodes de repos sans armure (les bras de Seiya semblant à certains moment trop longs pour son corps), la fluidité des personnage se ressent aussi dans ces scènes plus de repos. Seiya est présenté comme le trublion du groupe, celui qui tente à tout moment de remonter le morale de ses camarades par de petites plaisanteries, imprimant le coté humoristique typique du manga.

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Toutefois, ce sont les combat qui forment le cœur d’un shonen et nous serons gâtés par les effets pyrotechniques et les coups spéciaux de nos chers Saints. Keiichi Sato est parvenu à ne pas les rendre ridicules et les intégrer parfaitement aux combats. Je mettrais en particulier en avant le Rozan Ryû Hi Shô de Shiryu. Je suis moins fan de la transformation de Masque de Mort, le Saint d’Or du Cancer, en clown ridicule qui nous imposera une chansonnette assez catastrophique. Et puis... il y a le blasphème ! Mais comment Masami Kurumada a-t-il pu laisser l’un de ses Saints d’Or devenir une femme ? Cela aurait été Aphrodite, à la rigueur, mais pas lui ! Pas... bon, je n’irai pas plus loin dans le spoiler mais j’avoue ne pas m’en être remis... Oui, c’est un peu une critique de fan exacerbé car même en femme, son armure est une des plus réussies (non je n’ai jamais été objectif avec lui...elle). Le grand final sera des plus surprenant car la transformation de Saga (qui ne sait pas encore qui est à l’origine de la tentative d’assassinat d’Athéna, enfin ?) nous changera de mythologie, repartant vers des créatures issues de la culture asiatique. Cette fin pourra certainement mener à des controverses chez les fans fous-furieux mais elle n’a pourtant rien de scandaleuse, nous permettant surtout de voir la puissance des Saints d’Or, en particulier d’Excalibur.

Allez, trente ans valait bien un film et « Les Chevaliers du Zodiaque : La légende du sanctuaire » ne décevra pas les fans de toujours, ni les fans d’aujourd’hui, car les Saints d’Athéna sont éternels et survivent à toutes les époques.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Kei’ichi Sato
Scénario : Chihiro Suzuki & Tomohiro Suzuki d’après le manga de Masami Kurumada
Producteur  : Masami Kurumada
Son : Hiromune Kurahashi
Effets visuels : Kouji Tajima
Production : Toei Animation Company
Distribution  : Wild Bunch Distribution

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Images © Wild Bunch Distribution



Frédéric Leray
22 février 2015



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