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McQueen (T1)
Emilio Van der Zuiden
Paquet

New York, 1967.
McQueen, un détective privé cynique anciennement membre des forces de police, se voit confier une enquête un peu différente des autres. Le colonel De Crécy le charge de retrouver sa nièce Millie qui s’est enfuie avec son secrétaire et une mystérieuse statuette de Jade ayant appartenu au Mahatma Gandhi et qui vaut son pesant d’or.

Mais McQueen est hanté par une affaire plus ancienne, celle qui lui a fait quitter la police. C’est pourquoi il envoie Pepe Fregasol, son associé, à la recherche de la petite Millie De Crecy. Il regrettera amèrement sa décision quand on retrouvera Pepe et le secrétaire de De Crecy assassinés dans une chambre d’hôtel.



« McQueen » est une bande-dessinée comme on les aime, avec un vrai parti pris et qui assume ses choix. Ici celui de proposer un récit inspiré des films noirs des années 40-50, transposé pour l’occasion à la fin des années 60. Tous les codes du genre y sont réunis. Le détective un peu borderline et mystérieux à la Dashiell Hammett, les femmes à la fois fatales et duplices et les extérieurs de ville sombres, fumants et pluvieux.

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Ce premier tome baptisé « Trois petits singes » amorce une histoire qui se terminera avec le second volume. Le scénario commence comme tout bon film noir : une enquête qui implique une femme superbe et dangereuse et un détective hanté par les démons de son passé. On notera au passage que la statuette des singes de la sagesse que doit retrouver McQueen n’est pas sans rappeler celle que doit retrouver Humphrey Bogart dans « Le Faucon Maltais » de John Huston, premier film noir de l’Histoire. Un petit clin d’oeil de l’auteur parmi d’autres.

Comme nous le disions, les codes du film noir sont suivis à la lettre. On a donc un récit qui commence sur une voix off de narrateur justifiée scénaristiquement comme étant la voix de McQueen qui raconte son enquête à sa psychothérapeute. C’est l’ensemble de la BD qui est d’ailleurs très cinématographique : on retrouve ainsi des flash-back à plusieurs reprises mais aussi des montages parallèles.

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Mais ce qui fait un film noir ce n’est pas que ces éléments de scénario ou ces effets cinématographiques, c’est surtout l’ambiance qui s’en dégage et dans cette oeuvre elle est très forte. Contrastes très accentués, angles de vues parfois extrêmes et couleurs marquées, tout sert l’histoire. Et le ton des planches est en adéquation parfaite avec le ton du récit.

Ce premier tome de « McQueen » est donc une réussite qui nous plonge dans l’ambiance des séries B des années 50. On attend avec impatience la sortie du second volume pour confirmer la qualité de cette série dont on espère qu’elle comptera d’autres histoires.


(T1) Trois petits singes
- Série : Mc Queen
- Scénario & dessin : Emilio Van der Zuiden
- Couleurs : Fabien Alquier
- Éditeur : Paquet
- Dépôt légal : 24 septembre 2014
- Pagination : 48 pages couleurs
- Format : 24 x 32,2 cm
- Numéro ISBN : 978-2-888890-657-5
- Prix public : 13,50 €


© Editions Paquet - Tous droits réservés



Gianni Zablot
5 novembre 2014




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