Le rebelle est de retour.
Alors que l’on croyait Koinzell mort et enterré - Soyons honnêtes, personne n’y a cru - le voilà de retour sur le champ de bataille pour affronter le benjamin des fils du marquis Lebellond : Guerud. La réapparition surprise du tueur de héros semble offrir un avantage décisif dans la bataille. Surtout que Betzegarm, l’expert en siège militaire qui mène une partie des troupes, reconnait Ascheriit qui lui avait sauvé la vie vingt ans plus tôt. Il décide donc de retourner ses armes contre son suzerain.
Mais le marquis Lebellond avait assuré les arrières de son plus jeune fils en envoyant une partie de ses troupes en renfort. Il suffirait juste à Guerud de replier ses troupes pour être à l’abri. Mais c’est sans compter l’obsession du jeune chef militaire d’impressionner son père et de lui prouver qu’il est aussi fort que ses frères aînés. Aveuglé par la haine il fonce sur Koinzell qui lui ôte la vie.
Le retour de Koinzell dans ce tome fait un peu pétard mouillé, personne ne croyait à sa mort, pas même ses compagnons. On savait donc qu’il reviendrait, la seule question était de savoir quand. Et quel meilleur moment pour un retour triomphal que dès que son petit groupe d’amis est en danger. La ficelle est trop grosse - c’est une corde - et elle ne prend pas : on assiste à son retour sans surprise reprenant le récit comme après une digression de peu d’intérêt. Car après tout, sa pseudo mort n’a servit qu’à laisser un goût d’inachevé à son duel avec son successeur et le désir dans le cœur d’Ikfes et du lecteur d’en voir la fin.
Les événements politiques se jouent à pleine vitesse dans les coulisses du pouvoir. Si le tome précédent nous montrait un Lebellond qui gagnait en puissance et en autorité face à un empereur vieillissant et dépérissant depuis la mort de son fils, ce tome-ci nous montre l’organisation de l’opposition. Face au marquis, les princes électeurs décident de se réunir en secret pour destituer Largor III, l’empereur actuel dont Lebellond est le dépositaire de l’autorité. Ainsi, il anéantirait la puissance du despote par un moyen légal et pourrait contester son autorité devant le peuple des sept royaumes.
Face à la détermination inébranlable de Koinzell, le camp du marquis Lebellond apparaît désuni et poursuivant des intérêts différents. Entre Lebellond qui est obsédé par la mort de Koinzell et ses enfants qui décident de faire contre ses décisions pour mieux servir son but, il ne manque que l’étincelle pour mettre le feu aux poudres. On a donc une opposition entre deux types de forces : d’un côté Lebellond dont la force militaire et la puissance de feu sont impressionnantes mais dont le mental et l’unité sont faibles, et de l’autre côté le camp des rebelles qui compte moins d’hommes mais néanmoins plus talentueux et surtout plus unis face à un ennemi commun.
Malgré un retour convenu, « Ubel blatt » demeure une des références pour l’heroic fantasy en manga.
Übel blatt (T12)
Auteur : Etorouji Shiono
Traducteur : Ryoko Akiyama
Éditeur français : Ki-oon
Format : 132 x 178 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages
Date de parution : 22 novembre 2012
Numéro ISBN : 978-2355924644
Prix : 7,65 €
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© 2005 Etorouji Shiono / SQUARE ENIX CO., LTD.
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