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Darwin’s Game (T1)
Flipflops
Ki-oon Seinen

Darwin’s Game, en apparence un jeu sur téléphone mobile. Quand Kaname accepte l’invitation de son ami Hiroyuki pour s’y inscrire, le jeune homme n’a pas conscience dans quoi il est entraîné. Pourtant, quand après avoir téléchargé le jeu, un serpent semble sortir du téléphone pour le mordre en signe de bienvenue, Kaname aurait dû commencer à se méfier. Mais un peu trop impulsif, il ne cherche pas vraiment à comprendre ce que peut bien être ce jeu et avec un brin d’inconscience, il essaie le mode combat un contre un. Pendant ce temps, la police enquête sur d’étranges actes de vandalisme. Des contours de corps semblent être découpés à même le sol et les murs. Seulement, la précision de la découpe ne semble pas possible avec les outils classiquement utilisés. Le genre d’énigme qui ne peut qu’attirer l’attention de l’inspecteur Sakaki.



Banda-Boy, son adversaire a pris un avatar vraiment ridicule. Par contre, Kaname n’apprécie pas trop que le jeu utilise son vrai nom comme pseudo de joueur. Mais quand un type en tenue de base-baller avec cette tête ridicule de panda se retrouve en face de lui dans le métro, la situation devient quelque peu surréaliste. Toutefois, quand Banda-Boy sort un couteau et s’attaque à Kaname, le jeune homme ne rit plus du tout et commence à paniquer. Une course poursuite commence dans la station de métro, mais l’homme à la tête de panda ne le lâche pas. Par miracle, un officier de police fait soudain son apparition. Bon, difficile d’expliquer sans passer pour un fou furieux qu’un mec déguisé en panda base-baller tente de vous poinçonner avec un couteau. Seulement, Kaname n’imagine pas encore l’étendu des pouvoirs que peut accorder le jeu Darwin’s Game. Ce ne sera qu’en voyant le policier se faire égorger par une main invisible que le jeune homme prend conscience qu’il a basculé dans un monde ne respectant plus les règles classiques.

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Les éditions Ki-oon ne peuvent passer à côté d’un manga dont la base est un jeu vicieux. Alors après « Doubt » et « King’s Game », voici venir « Darwin’s Game ». Pour l’anecdote, rappelons que les Darwin awards récompensent la mort la plus stupide de l’année. Mais Darwin est aussi symbole de l’évolution et du règne du plus fort qui sévit dans la nature. Les auteurs de cette série sont les Flipflops, un duo de mangakas composé de Ginko et Yuki Takahata, que nous découvrons avec ce titre.

L’idée de base de la série est donc un jeu de baston provoquant les combats dans la réalité. Mais pour mettre une dose de suspense supplémentaire, les Flipflops introduisent dès les premières pages une dose de fantastique avec les cadavres laissant sur place leur silhouette en format pixelisé. Il faudra attendre la fin du premier tome pour voir ce qu’il arrive vraiment au perdant d’un combat, mais attention, ce ne sera pas du tout une révélation pour le lecteur mais bien la source de nombres de questions. En tout cas, le tome est mené tambour battant. Le lecteur n’a pas vraiment le temps de souffler. Ce sont en fait les intermèdes avec l’enquête des deux inspecteurs qui marquent les pauses de ce premier volume. En tout cas, le contexte et les règles de ce jeu sont parfaitement posés et l’on prend le même plaisir que lors de la lecture du premier tome de « King’s Game ». Toutefois, avec malheureusement les problèmes de conclusions de ces fameuses séries à base de jeux mortels, on ne peut que rester méfiants. Certes, « Darwin’s Game » peut être une série passionnante, surtout pour un lecteur avec l’esprit de « gamer ». Les boules gacha contenant un bonus sous forme d’arme ou encore les qualités particulières comme la capacité de se rendre invisible ne peuvent qu’exciter notre imagination et notre impatience d’en savoir plus.

Graphiquement, « Darwin’s Game » est de très bon niveau avec des planches riches en détails et surtout l’idée des silhouettes pixelisées avec un excellent rendu qui ajoute au plaisir de lire. Les personnages sont faciles à reconnaître avec des traits uniques et des gueules vraiment originales. On dévore ce tome à grande vitesse, surtout que tout est fait pour donner une impression de tension et d’empressement. Seule la fin permet au lecteur de souffler un peu, mais avec un très bon cliffhanger qui attisera l’imagination du lecteur. Flipflops introduit aussi rapidement des personnages féminins avec un fort tempérament, qui sortent de l’ordinaire plus par leur caractère que leur physique. Quels seront les prochains combats et qui est à l’origine de ce jeu ? Les questions s’accumulent au fil de la lecture, maintenant l’attention du lecteur par la richesse des dessins et les mystères qu’amène la progression de Kaname dans le jeu.

Oui, ce premier tome de « Darwin’s Game » réussit à captiver l’attention même de lecteurs devenus méfiants comme votre serviteur. Espérons que, pour cette fois, la série tiendra ses promesses jusqu’au dernier tome.


Darwin’s Game (T1)
- Auteur : Flipflops
- Traducteur  : David Le Quéré
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 28 août 2014
- Numéro ISBN  : 9782355927157
- Prix : 7,65 €


© 2013 FLIPFLOPs (AKITASHOTEN)
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
25 septembre 2014




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