Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Brins d’Éternité n°38
Revue des littératures de l’imaginaire
Revue, n°38, Science-fiction - fantastique - fantasy, nouvelles - articles - critiques, printemps/été 2014, 120 pages, 9CAD

Sophie Marleau nous invite à une très intéressante réflexion sur l’horreur. De façon simpliste, le genre horrifique a tendance à être associé au fantastique. Mais qu’est-ce qui les distingue vraiment ? Quelles sont les codes de chacun ? Et l’épouvante dans tout ça ?
“L’horreur : ses effets et sa représentation” s’avère un article impressionnant, ne se contentant pas d’effleurer la surface du sujet. Sophie Marleau fait de nombreuses références à des œuvres sur cette problématique. L’ensemble est de haut vol, prenant et on en sort grandi.



Après avoir débuté cette chronique par les dernières pages de la revue, voyons de plus près les nouvelles.
Geneviève Blouin fait disparaître le dieu de la ville. Les prêtres ont beau user de cérémonies, rien n’y fait, il ne revient pas. Il semblerait que quelqu’un l’ait volé, conclusion à laquelle arrive le mage Lagash, à la démarche plus rationnelle. Mais les Dieux ne sont pas comme les communs de mortels et attention à ne pas leur manquer de respect !
Le voleur de dieu” nous entraîne sur le terrain mouvant situé entre la croyance et la raison. Suivant la situation, la plus grande méfiance est de mise. Belle distraction !

Dans “La mémoire ensevelie”, Ariane Gélinas nous plonge dans un passé lointain, voyage rendu possible par la découverte d’un crâne aux propriétés étonnantes et exploitables par les membres réceptifs d’une famille.
L’histoire se déroule sur deux plans temporels, le plus prenant étant celui se situant dans la préhistoire et ratissant plutôt large avec l’évocation de l’Atlantide. Le mystère des crânes de cristal est fascinant, ce n’est donc pas étonnant qu’il inspire les auteurs. Même s’il s’en dégage quelques facilités, on passe un agréable moment.

Piété filiale” de Jeanne Lagabrielle m’a laissé un goût d’inachevé. À vouloir faire très court (seulement deux pages), il manque quelque chose, le morceau qui nous aurait mieux plongé dans l’horreur de la situation. C’est dommage, car il y avait là un beau potentiel.

Avec “Caarnival”, Jean-Marc Sire signe une nouvelle propice à alimenter le débat sur la prolongation de la vie à tout prix. Alexander vit sous forme d’avatar dans une réalité virtuelle, bien loin de la réalité où son corps est au bout du rouleau. Régulièrement, il doit réintégrer ce dernier pour un bilan de santé...
Quelle différence entre les deux vies ! Alexander voudrait demeurer à l’état d’avatar, mais il y a une condition à remplir. Celle-ci possède un côté sournois qui donne une autre dimension à ce texte qui ne laisse pas insensible.

On a connu Frédérick Durand plus inspiré que pour “Le jour du souvenir”. Il plante le décor, nous installe dans une ambiance très bien rendue, apte à faire monter la pression et... c’est fini ! On en sort frustré, car il n’y a pas de finalité.

Pour finir, « Brins d’Éternité » fait un focus sur Daniel Sernine avec une nouvelle, un entretien et en partie Critiques se trouve la chronique de son dernier ouvrage : « Les Îles du Ciel ».
Nocturne, opus 2” s’avère la meilleure nouvelle au sommaire, celle qui reste à notre esprit après lecture de ce numéro.
Stéphane est très doué comme pianiste, il va suivre les leçons d’un maître en la matière, mais il trouve la mort dans une stupide chute dans un escalier. Son frère Denis se retrouve seul avec ses parents et une tante à la langue acide.
Daniel Sernine sait envoûter le lectorat, lui donner envie de connaître le fin mot de cette histoire diabolique. Il tisse doucement sa toile, le plan est très bien imaginé et le fantastique s’invite dans un final bien vu.

À l’occasion de la sortie de son trente-huitième livre « Les Îles du Ciel », Daniel Sernine se prête à un entretien orchestré par Ariane Gélinas. C’est notamment l’opportunité de revenir sur sa carrière.

De ce numéro 38 de « Brins d’Éternité », on retiendra surtout la partie consacrée à Daniel Sernine, ainsi que l’excellent article signé Sophie Marleau.


Titre : Brins d’Éternité
Numéro : 38
Directeur littéraire : Guillaume Voisine
Couverture : Aurélien Police
Type : revue
Genres : nouvelles, articles, critiques
Site Internet : Brins d’Éternité
Période : printemps/été 2014
Périodicité : quadrimestrielle
ISSN : 1710-095X
ISBN : 978-2-9812757-5-2
Dimensions (en cm) : 13,9 x 21,4
Pages : 120
Prix : 9 CAD



François Schnebelen
6 juillet 2014


PNG - 129.2 ko



Chargement...
WebAnalytics