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Assassin royal (L’) (T5) Complot
Gaudin - Picaud
Soleil Cherche Futurs

Le roi-servant Vérité a décidé de mener lui-même une petite troupe à la recherche du peuple des Anciens, qui avait, par le passé, aidé l’ancêtre de Vérité à vaincre les terribles pirates rouges. Le départ de son roi inquiète fortement Fitz, d’autant plus que la reine Kettricken reste auprès du roi Subtil. Et les craintes du jeune bâtard vont vite s’avérer justifiées. Royal répand la rumeur que Vérité aurait vidé les coffres du royaume dans ses efforts de guerre et qu’à cause du roi-servant, les caisses sont maintenant vides et qu’il n’est plus possible aux Six-Duchés d’envoyer des renforts coûteux pour n’importe quelle demande. Et les premières à subir cette politique absurde de Royal seront les villes de Béarn.



Le poison qui détruit la santé de Subtil amène le roi aux portes de la mort. Même Molly n’est plus en sécurité auprès de Fritz. Royal dépense l’or du royaume dans le faste, accusant son frère de tous les maux et faisant disparaître les messages alarmants des cités côtières. Deux espions le suivent maintenant comme son ombre, fouillant le bureau de Vérité et tentant de s’introduire dans son esprit en artisant. La reine fait pourtant tout son possible pour réparer les dégâts générés par son beau-frère, mais le retour de Burrich annonce de biens mauvaises nouvelles. Le roi-servant serait tombé dans un piège sur le trajet vers les Anciens, et les messages demandant du ravitaillement ne parviennent jamais à faire beaucoup de chemin.

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Que ce tome de « L’Assassin Royal » est dense ! D’ailleurs, les planches sont particulièrement fournies en petites cases qui donnent parfois l’impression d’un strip à la française, un peu bavard et limitant fortement l’action. En fait, hormis la sortie de la reine pour délivrer les côtes de Béarn, ce sont plus principalement des jeux de pouvoir qui sont décrits. Ce tome semble avoir été particulièrement compliqué au niveau du scénario, qui tente de reprendre un maximum d’informations disponibles dans le roman. Sans être indigeste, le zapping événementiel, qui défile devant les yeux du lecteur, l’hypnotise mais pas dans le bon sens du terme, fatiguant rapidement le lecteur, qui doit s’y remettre à plusieurs fois pour finir ce tome.

Encore une fois, beaucoup de cases se retrouvent dans une forte pénombre, ne permettant pas de profiter des crayonnés, la couleur noir dévorant littéralement les dessins. Les planches sont vraiment de qualité très hétérogènes, parfois très belles, parfois trop sombres. Les traits de certains personnages fluctuent un peu trop entre les planches et le lecteur peine un peu à identifier tout ce beau monde. L’adaptation de « L’Assassin Royal » était-elle trop ardue pour donner une BD pouvant marquer le style heroic fantasy ? Il semblerait malheureusement que oui, la série ne parvenant pas vraiment à trouver son rythme de croisière, tentant au contraire différentes possibilités, mais ne parvenant pas à se fixer sur une.

Et alors que le tome ronronnait sur près de 40 pages, une accélération fulgurante servira de conclusion, avec un cliffhanger surprenant et surtout frustrant car abandonnant le lecteur au moment où il commençait à retrouver l’intérêt perdu.


(T5) Complot
- Série : L’assassin royal
- Scénario  : Jean-Charles Gaudin
- D’après l’œuvre de : Robin Hobb
- Dessin : Christophe Picaud
- Couleur  : Fabien Alquier
- Couverture  : Jean-Sébastien Rossbach
- Éditeur : Soleil
- Collection  : Cherche Futurs
- Dépôt légal : 21 septembre 2011
- Format : 234x323 mm
- Pagination : 48 pages couleur
- Numéro ISBN : 9782302018242
- Prix public : 13,95 €


A lire sur la Yozone :
L’Assassin Royal (T1) Le Bâtard
L’Assassin Royal (T2) L’Art
L’Assassin Royal (T3) Kettricken
L’Assassin Royal (T4) Molly


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Frédéric Leray
13 juin 2014




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