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Main d’Horus (La) (T1)
Tatsuya Seki
Komikku éditions

L’hôpital Oedo possède un service d’urgence d’une grande efficacité. En son sein, se trouve un médecin d’exception. Sa dextérité et sa capacité à s’adapter à toutes les situations grâce à sa rapidité de mouvement et son ambidextrie lui valut le surnom de Main d’Horus, en référence au dieu égyptien détenant le pouvoir de résurrection. Pourtant, à première vue, Juzaburo Kujo a l’apparence d’un médecin de seconde zone, passant son temps à lire des magasines pornographiques. Le genre de médecin qu’exècre la jeune interne Tachibana. Son idéal est plutôt le docteur Hasegawa. Mais quand des cas critiques arrivent coup sur coup aux urgences, Tachibana découvre le vrai visage de Kujo : celui d’un médecin capable de tout pour sauver son patient, même enfreindre les règles de base de l’hôpital.



Nakamura est un jeune chirurgien qui n’a pas confiance dans ses gestes. Alors quand un de ses premiers patients décède, il s’effondre. Pourtant, un nouveau cas l’attend avec un anévrisme aortique abdominal. Devant l’incapacité du médecin à prendre les choses en main, l’infirmière de garde doit se retourner vers le seul chirurgien encore de service : Kujo. Seulement après 40 heures sans sommeil, ce dernier ne devrait plus être présent dans une salle d’opération. Mais Kujo ne peut laisser un homme entre la vie et la mort sans avoir tout tenter. Toutefois, il ne peut laisser son jeune collègue en si piteux état, il doit lui faire subir un électrochoc pour lui redonner foi dans son travail : l’obliger à contenir une hémoragie le temps... de dormir une dizaine de minutes. Et pourtant, sa méthode des plus étranges fonctionne...

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Le manga subit le retour à la mode des séries médicales. Après « Dr. DMAT » chez Kaze et « La Main droite de Lucifer » chez Ki-oon, voici « La Main d’Horus » aux éditions Komikku.

L’ambiance de la série serait entre « Urgences » pour le contexte du service qui servira de toile de fond et « Dr House » pour la personnalité de Kujo. Attention, le chirurgien nippon n’a pas le sinisme de son homologue américain, il reprend surtout son incroyable intelligence pour diagnostiquer un patient et son côté marginal. Comme Gregory House, Juzaburo Kujo n’hésite pas à enfreindre les règles de son hôpital pour atteindre son but : sauver son patient. Le second talent qui lui vaut son surnom est son hallucinante dextérité. Etre ambidextre quand vous êtes chirurgien peut s’avérer un atout rare. On retrouve aussi le directeur de l’hôpital, obsédé par les risques contentieux que génère systématiquement Kujo en enfreignant les règles de base de l’hôpital : accepter des patients quand les urgences n’ont plus de places libres, commencer à soigner une femme enceinte sans la présence d’obstétricien, sans parler d’un acte médical dans une banque. Kujo joue les borderlines à chaque intervention avec une énervante réussite.

Kujo est présenté comme un obsédé, ne se séparant jamais d’un magasine porno, couchant avec ses colocataires, il a une image de dévoyé... Mais contrairement à Gregory House, de ce côté, les apparences sont trompeuses et Tatsuya Seki joue plus sur les quiproquos que sur une mauvaise image de son personnage. Car s’il y a quelque chose qui est très loin d’être mauvaise ce sont bien ses images. Et pourtant, dessiner des opérations, en restant hyperréaliste dans les gestes et les termes médicaux utilisés, est toujours un sacré défi. Il faut être très proche de la réalité sans tendre vers le gore. Tatsuya Seki s’applique dans sa représentation des organes touchés mais ne perd pas de temps à expliquer les termes médicaux qui fusent, laissant plutôt cela aux notes de bas de pages, ce qui a l’avantage de rendre la lecture très fluide pour un lecteur habitué aux principaux termes utilisés et qui ne s’arrêtera que pour des mots très spécifiques. Le désavantage de ce système est évidemment le problème de la taille des caractères utilisés pour ces explications. Un lexique en fin de tome pourrait s’avérer plus pratique.

Bon, c’était vraiment pour trouver une petite faille à ce très bon premier tome d’une série qui a tout pour être prometteuse.


La Main d’Horus (T1)
- Auteur : Tatsuya Seki
- Traducteur  : Fabien Nabhan
- Éditeur français : Komikku éditions
- Format : 13 x 18 cm
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 15 mai 2014
- Numéro IBSN : 9791091610490
- Prix : 7,90€


© Tatsuya Seki 2012
© Komikku éditions- Tous droits réservés



Frédéric Leray
24 mai 2014




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