Riddle était à l’origine de la révolte des enfers. Son but est très simple : faire revenir à la vie l’ancien roi des catacombes qui hante le corps d’Hayato : Sigurd. Ce dernier avait tenté d’ouvrir la porte du crépuscule pour changer le monde des humains qui l’avaient tant déçu. Riddle était alors son contractant et par fidélité, il accompagna son roi jusqu’à sa chute et lui permit de se réincarner dans Hayato. Maintenant, il lui suffit de voler son âme au jeune garçon afin de reconstituer celle du roi. Sigurd peut enfin reprendre son terrible projet d’inverser les mondes et de recréer une terre à l’image de ses rêves. Toutefois, Hayato n’a pas disparu. Comme enfermé dans son corps, il assiste impuissant au retour de Sigurd et aux terribles préparatifs permettant d’ouvrir la porte.
Le duel final est donc arrivé, mais alors que l’on pensait avoir droit pendant la moitié du tome à un combat entre nos deux héros et Roen, avec une petite intervention du côté obscur d’Hayato en guest star pour la seconde moitié, Higasa Akai finit le combat dans les premiers chapitres. Le mangaka nous a réservé une surprise de taille avec la traitrise de Riddle. Certes, certains vont se la jouer « trop facile à deviner », mais je parierais plus sur une véritable surprise collégiale. Une nouvelle logique peut alors se mettre en place avec le retour du roi Sigurd et son plan pour éradiquer une espèce humaine décevante. Bon, Riddle s’avère être un noble français tué par les révolutionnaires. Associer la déception de l’humanité avec nos bons vieux sans-culottes, c’est un peu osé mais bon, soit ! Nous acceptons de voir nos révolutionnaires réduits à la caricature de brutes épaisses.
En tuant Roen, Riddle se condamne à finir dans les geoles des enfers et ainsi n’avoir aucune raison de revenir dans le droit chemin. C’est alors que Higasa Akai se doit d’étonner et de surprendre son lecteur par un final peu prévisible. Je vous laisse découvrir par vous-mêmes quelle astuce le mangaka a trouvé pour aider un Hayato en bien mauvaise posture à vaincre Sigurd et sauver l’humanité. Car n’oublions pas que nous sommes dans un shonen et par conséquent, la fin doit être morale et avec un happy end. Le peu de personnages pour le grand final limite toutefois les possibilités scénaristiques et ce sera même assez frustrant de voir uniquement ce trio atypique s’affronter. Nous ne retrouverons les autres protagonistes qu’en toute fin de tome, pour nous offrir le maintenant incontournable « et quelques années plus tard ». Les mangakas sont vraiment en manque d’imagination pour achever leur série, imposant systématiquement ce fameux dernier chapitre qui ne laisse plus la place à l’imagination du lecteur.
Avec quelques bons retournements de situation et un final de bonne qualité, « Undertaker Riddle » aura su tirer son épingle du jeu des shonen gothiques, avec la petite pointe d’originalité qui le rend intéressant sans toutefois devenir un incontournable.
Undertaker Riddle (T8)
Auteur : Higasa Akai
Traducteur : Fedoua Lamodière
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 242 pages
Date de parution : 24 avril 2014
Numéro ISBN : 9782355926662
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
Undertaker Riddle, la bande annonce
Undertaker Riddle (T1)
Undertaker Riddle (T2 et 3)
Undertaker Riddle (T4 et 5)
Undertaker Riddle (T6 et 7)
© Higasa Akai / SQUARE ENIX CO., LTD.
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