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Black Mamba N°0
Octobre 2005
Numéro 0, 48 pages, textes et BD, 2,50 €


Nouveau venu dans le Paysage Imaginaire Français, « Black Mamba » s’affiche comme le “magazine des littératures Pulp’s”. Ciblant les genres populaires que sont la SF, le fantastique, le polar et l’aventure (la couverture fait figure de manifeste en représentant diverses icônes des genres en question), il entend promouvoir une littérature populaire, distrayante, et ouverte aux jeunes auteurs prometteurs plutôt qu’aux écrivains connus et vendeurs.
Bref, un esprit à mi-chemin entre les défunts pulps et les fanzines traditionnels (eux aussi pas loin d’être défunts, d’ailleurs, du moins sous leur forme papier), mais avec des moyens plus conséquents que ces derniers : tirage à 2000 exemplaires, distribution en librairies spécialisées (et sur Internet, cela va de soi), mais aussi une reprographie nickel, une couverture couleur, une mise en page soignée. Le tout sera vendu 4,50€ (mais prix de lancement de 2,50€ pour ce numéro 0) pour un bimensuel de 48 pages.
Les règles ayant été posées, voyons de plus près le résultat.

Xavier Dollo ouvre le bal avec une nouvelle de SF post-apo : “Le monde dans ses yeux”, de facture très classique, voire un peu vieillote : on n’aurait pas été surpris de la lire dans quelque pulp des années 1940. Freddy Cash est en charge de la partie polar : “Route 49” met en scène un serial violeur, et propose une chute comme je les aime, même si celle-là ne m’a pas complètement étonné. Reste donc le fantastique : “Le Paquet”, de Michel Rozenberg, s’inscrit lui aussi dans le registre des nouvelles à chute, avec un dénouement plus astucieux que le précédent texte. Sur la forme, les trois textes sont de bonne tenue, le Dollo étant toutefois plus faible.
La quatrième histoire est une BD de 9 pages. Là aussi du fantastique, là aussi une histoire à chute tout à fait dans l’esprit des « Contes de la Crypte ». Le script de Fatadaga et le trait affirmé de Vincent Partel ont tout deux su me séduire. Profitons-en pour souligner la qualité des illustrations noir et blanc de Vincent Minck, Gaelle Beerens et Vincent Partel qui illustrent les textes avec un talent réel. Pas de doute, « Black Mamba » est porté par un visuel accrocheur.
Pour terminer, deux pages chroniquent un film, deux BD et un roman. Pour ma part, je trouve cette partie sans grand intérêt : c’est soit trop, soit pas assez. En revanche, l’article retraçant l’histoire des « Contes de la Crypte » (tiens, tiens, quel hasard), BD puis série TV, est déjà beaucoup plus à sa place.

Au final, je suis sceptique en ce qui concerne la partie “SF tendance pulp”, mais ceci est surtout affaire de goût ; les miens me portent vers la SF moderne plutôt que la SF nostalgique. En revanche, j’adhère nettement plus à l’esprit fantastique et horrifique des autres récits, d’autant que les publications périodiques s’intéressant à ce genre sont plus rares que dans les domaines de la SF et de la fantasy.

Le pari d’un magazine pro publiant des auteurs inconnus tiendra-t-il la route ? L’avenir nous le dira. En attendant, faites-vous votre propre idée en commandant ce numéro 0 ou en vous rendant sur http://www.blackmamba.fr.


Éditeur : Les Editions Céléphaïs. 72 chemin des Pêcheurs, 30900 Nïmes
Directeur de publication : Laurent Girardon
Rédaction : Freddy Cash
Direction artistique : Vincent Partel
Site Internet : http://www.blackmamba.fr
Couverture : Thomas Balard
Format (en cm) : 18 x 25
Dépôt légal : Octobre 2005
ISSN : En cours

Prix : 2,50 €


Philippe Heurtel
21 novembre 2005


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