Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Dernière Carte (La)
Carin Gerhardsen
Fleuve Noir, Thriller Policier, roman traduit du suédois, policier, 324 pages, avril 2014, 19,90€

De retour d’une soirée avec ses copains de poker, Sven-Gunnar Erlandsson est abattu de deux balles. La police retrouve sur lui quatre cartes, ainsi qu’un papier annoté, abîmé par la pluie.
La victime est connue comme un homme de bien, il s’occupait de l’équipe de foot féminine, visitait des sans-abris, était toujours présent pour arranger les choses, alors qui pouvait bien lui en vouloir ?
L’équipe de Conny Sjöberg de la section criminelle d’Hammarby va creuser du côté de ceux qui l’ont vu en dernier, les trois joueurs de poker avec qui il a dîné, d’autant qu’un est au centre d’une affaire louche jamais élucidée.



Après « La maison en pain d’épices », « Hanna était seule à la maison » et « La comptine des coupables », voilà le quatrième roman consacré aux enquêtes de Conny Sjöberg et son équipe à être traduit en français.
Pour ceux qui n’ont pas lu les tomes précédents, un temps d’adaptation est nécessaire pour bien faire connaissance avec chaque membre de la brigade. Après le meurtre qui sert de toile de fond au récit, chacun est introduit lorsqu’il est averti de l’affaire. Comme il y a des références au passé et que l’apparition des personnages n’est pas forcément dans l’ordre de ses rappels, le lecteur néophyte peut facilement être un court laps de temps perdu. Toutefois, c’est une bonne façon de nous faire découvrir les principaux protagonistes de « La Dernière Carte » et donc de rentrer dans le vif du sujet sans s’éterniser outre mesure.
D’ailleurs, les personnages, au premier chef Sjöberg et son équipe, participent à l’intérêt de ce roman. Le lecteur se prendra vite de sympathie pour ces derniers, tous différents, avec des affinités plus ou moins fortes entre eux. On apprend rapidement à les connaître et à les apprécier.

Carin Gerhardsen ne fait pas les choses à moitié, les différentes phases de l’enquête sont scrupuleusement décrites. Pas de facilités, d’ellipses permettant de sauter les étapes, c’est minutieux et d’autant plus efficace d’assister ainsi aux rouages du raisonnement.
De plus, les apparences premières sont trompeuses, l’auteure se plaît à brouiller les pistes et à élargir l’enquête en remuant le passé des suspects. Et là il faut avouer que le lecteur en prend plein la vue ! L’intrigue emprunte une voie que l’on n’attendait pas et qui secoue pour le moins.
Tout au plus, reprochera-t-on à Carin Gerhardsen de nous livrer les réflexions de l’assassin, ce qui n’est pas forcément utile au récit.

« La Dernière Carte » s’avère un redoutable polar à la mécanique parfaitement huilée et qui nous en donne bien plus que l’on en attendait au départ. Le commencer revient à le finir, car il sera des plus difficiles de le poser sans en savoir la conclusion.
Et comme si cela ne suffisait pas, une sordide affaire court tout du long en filigrane, rebondissant à la fin, donnant ainsi un fil rouge pour le prochain volume mettant Conny Sjöberg et ses collègues en scène.

Lire Carin Gerhardsen, c’est l’adopter !


Titre : La Dernière Carte (Helgonet, 2011)
Auteur : Carin Gerhardsen
Couverture : belle mécanique
Photos : © Chinaface / Harrison Eastwood / Getty Images
Traduction du suédois : Charlotte Drake et Patrick Vandar
Éditeur : Fleuve Noir
Collection : Thriller Policier
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 324
Format (en cm) : 14 x 22,5
Dépôt légal : avril 2014
ISBN : 978-2265098084
Prix : 19,90 €



François Schnebelen
29 avril 2014


JPEG - 36.1 ko



Chargement...
WebAnalytics