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Scumbag Loser (T2 et 3)
Mikoto Yamaguti
Ki-oon

Masahiko est mort dévoré par Haruka... En tout cas, c’est ce qu’il pensait mais la réalité est tout autre. Il se réveille au milieu d’une famille modèle : un père devenu propre sur lui et une future très jeune belle-mère. Toutefois, le jeune homme ne se laisse plus avoir par ce genre d’illusions. Si la jeune femme est convaincue qu’elle vit son rêve, elle la ratée, le père de Masahiko est bien le monstre transformé par Haruka. Il est temps que Masahiko fasse le ménage, d’abord en explosant la tronche de son salaud de père et demain, ses anciens amis... Sauf que le lendemain, Masahiko découvre non seulement que toute sa classe est transformée mais qu’il ne peut en tuer aucun. Il ne reste plus que la fuite pour le pauvre Masahiko... Il ne lui reste plus qu’à espérer que d’autres découvrent le vrai visage des monstres que sont devenus ses anciens camarades. Que des hommes comme le lieutenant Shimowada ouvrent les yeux.



Il y a différente façon de prendre conscience, différentes façons d’accepter l’horreur. Il y a aussi différentes façons de propager la contamination, comme ce groupe de filles, cette bande de ratées devenues des idoles pour des milliers de jeunes et moins jeunes. Et parmi ces filles : Haruka. Mais Masahiko a dorénavant des alliés, menés par la mystérieuse Maya, cette jeune femme ayant subi l’horrible transformation imposée par Haruka mais qui a choisi de se rebeller contre sa créatrice. Et aujourd’hui, ce mercredi, il est temps de mettre un point final à la domination de ce monstre revenu hanter Masahiko. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans son plan. A la fin du concert des nouvelles idoles, Masahiko et une poignée d’élus sont conviés pour un concert privé... qui tourne au massacre.

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Il y a peu de séries surprenantes, qui déconcertent car elles sont indéchiffrables, impossibles à anticiper. « Scumbag Loser » fait partie de ces petites perles que l’on découvre de temps en temps. La surprise est d’autant plus grande que les mini séries ont souvent été décevantes. Mais Mikoto Yamaguti a choisi l’efficacité et le percutant. Tout d’abord en prenant immédiatement à contrepied le lecteur qui ne s’attendait pas du tout au début du deuxième tome, pensant retrouver un Masahiko transformé. Mais ce ne sera pas le cas. Bien au contraire, le mangaka engrange les bouleversement les uns après les autres, apportant toutefois des preuves de la contamination de son anti-héros tout en ne lui permettant pas de se transformer. Le deuxième tome démontre le talent de Mikoto Yamaguti, qui a parfaitement compris le piège que représente un triptyque. Il ne faut surtout pas se lancer dans des développements qui rendraient le dernier tome ou interminable ou trop résumé. Le mangaka prépare tranquillement son terrain, introduisant tranquillement de nouveaux personnages qui n’auront pas un impact significatif mais permettant de renouveler la perversion intrinsèque à la série.

Le tome 3 sera un vrai grand final, avec les révélations tant attendues... mais avec en préservant des mystères sur bien des éléments. Ce final sera plutôt un règlement de compte entre créatures, avec comme juge de paix ce pauvre Masahiko qui va soudain devoir faire des choix auxquels il ne s’attendait pas, comme choisir entre la peste ou le choléra, Maya ou Haruka. Qui survivra au carnage programmé du mercredi ? Masahiko va-t-il choisir la destruction de l’humanité ou sauver l’humanité ? Mikoto Yamaguti joue sur le contraste et l’ironie de la situation. Celui qui a provoqué l’extinction de l’humanité en créant un monstre a la chance ultime de revenir sur ce qu’il a fait, mais le veut-il réellement ? C’est bien là toute la grande question de ce dernier tome et je vous laisse découvrir la réponse proposée par le mangaka. Certains seront déçus, mais la majorité sera ravie car c’est une fin digne d’un bon film de genre, le genre de conclusion qu’on attend d’un bon film d’horreur et qui s’imposait donc pour une mini série digne de ce nom.

Oui, « Scumbag Loser » a répondu à toutes nos attentes et même plus. On savoure, on adore, on en redemande !


Scumbag Loser (T1)
- Auteur : Mikoto Yamaguti
- Traducteur  : JeanBenoit Silvestre
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176(T2) et 224(T3) pages
- Date de parution : 12 décembre 2013 et 20 mars 2014
- Numéro ISBN  : 9782355926112 ; 9782355926549
- Prix : 7,90 €


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Frédéric Leray
9 avril 2014




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